Florence ; novembre 2023.

Trajet de Pertuis à Florence en train.

Un gros tas de cailloux sur les voies de chemin de fer à Saint Michel de Maurienne … et le plan d’accès à l’Italie est tout perturbé !
La « normale », c’était TGV jusqu’à Lyon, quasi TGV Lyon – Turin par le Fréjus et ligne rapide Turin – Florence.
Donc, ça s’est transformé en lever 5h30, voiture à la gare de Pertuis et ;
premier train à 06h25 de Pertuis à Marseille Saint-Charles en 1 heure. Le jour se lève gare Saint-Charles et à 08h00, c’est parti pour Nice

2h40 de trajet, donc, de dodo aussi !

Et encore un petit quart d’heure d’attente pour monter dans la train pour Vintimille !

C’est maintenant, en Italie, qu’il va falloir improviser. J’ai bien un billet (via la SNCF) Vintimille /Gênes mais avec 2 heures d’attente !!

Je cours donc vers le panneau d’affichage de la gare et trouve un train qui part tout de suite ! Course avec valise jusqu’au quai en question et j’attrape le train au vol !

C’est dans le train que je me renseigne sur les gares de Gênes ! Parce que j’ai eu juste le temps de voir que la gare à laquelle je me rends n’est pas la gare de départ des trains pour Pise ! Bon, il y a au moins 5 gares à Gênes, toutes alignées NW / SE … et de nombreux trains parcourent les 5 !

C’est donc à 13h00 que j’arrive à la gare de Gênes aéroport. De gares de Gênes en gares de Gênes …

J’arrive à la bonne ; celle de Brignole !

J’ai 40 minutes pour manger des « machins de gares » infâmes dans cette charmante bâtisse !

Bon, jusque là, c’était facile puisque je n’ai emprunté que des équivalent TER sans places réservées. Je n’était donc pas dans le bon train ce qui n’a pas dérangé les contrôleurs !

Mais de Gênes à Pise, c’est un beau train de grande ligne et j’ai un billet pour celui de dans 2heures …

Eh ben, je n’ai pas été contrôlé ! Trop cool !

La gare de Pise, une mocheté de hangar ! Il est 17h20, la nuit vient de tomber …

Gare de Pise … pas passionnante !

Là encore, je m’enquiers du premier train pour Florence … départ dans un quart d’heure ! Tout c’est vraiment très bien enchainé depuis ce matin, que j’ai à peine eu le temps de boire et manger ! Mais il m’a fallu 12 heures de train au lieu de 8 heures de voitures pour faire les 650 kilomètres. Çà donne à réfléchir !

Gare SM Novella de Florence.

Sinon, je suis bien installé (tout près de la gare) dans un hôtel presque super ! (Hôtel Rivoli !)

Deux jours de météo maussade prévue demain et après-demain.

Premier jour à Florence

A Paris, les étrangers viennent voir Le Louvre et la Tour Eiffel, à Florence, il faut voir le ponte Vecchio et le musée des Offices !

Donc, pour profiter des heures de jour en ce mois de novembre, après un petit-dèj’ à tomber par terre, me voilà dehors dès 08h30 ! La lumière est belle et il ne pleut pas comme l’avait prédit la météo ! Je me rend donc sur les rives de l’Arno, toutes proches et me dirige vers LE PONT !

Le voici !

Ponte Vecchio

Je prends mon temps, je le dépasse et remarque une certaine agitation devant un immense bâtiment ! J’ai du mal à trouver le nom du lieu … La Galleria degli Uffizi. Il m’a fallu quelques minutes pour comprendre qu’il s’agissait du musée des Offices vers lequel le hasard m’avait mené ! Il n’est pas 9 heures, il y a déjà des groupes d’asiatiques qui se jettent à l’intérieur ! Je suis le mouvement, loue un audio-guide et c’est parti !

Ok, ce n’est pas Le Louvre, mais déjà, c’est immense ! Il me faudra 2h30 pour faire une visite « rapide » !

Même si la présentation est quelque peu vieillotte, il y a des œuvres magnifiques que je ne vais pas vous détailler maintenant !

Juste les plus célèbres ; par exemple : Portrait de Fédérico da Montefeltro et sa femme Battista Sforza ; Duc et duchesse d’Urbino. 1475

Portrait de Fédérico da Montefeltro et sa femme Battista Sforza ; Duc et duchesse d’Urbino. 1475

Ou bien « Le Printemps » de Botticelli ; 1470 On a dénombré 138 espèces d’animaux et de plantes différentes ! En photo, ce n’est pas terrible, mais quand on est devant, « il se passe quelque chose » !!

« Le Printemps » de Botticelli ; 1470 On a dénombré 138 espèces d’animaux et de plantes différentes !

« Naissance de Vénus » par le même Botticelli en 1485

« Naissance de Vénus » par Botticelli en 1485

Il y en a tellement … Je vous en mets un dernier, Léonard De Vinci ! Quand même !

« l’Annonciation » par Léonard De VINCI ; 1472

Malgré des « jambes en bois » après avoir piétiné, je retourne sur les rives de l’Arno pour tenter de voir, sur la rive sud, une crypte romane dans une petite église … fermée, évidemment. Cela me permet de constater qu’il reste quelques vestiges de la troisième enceinte de la ville du 14ème siècle !

Porta San Miniato dans le 3éme mur d’enceinte, du 14ème siècle

Cette fois je suis « rincé » … et justement il commence à pleuvoir ! Je rejoins donc mon hôtel. Je m’arrête manger une salade (pas top). Je me relaxe un peu dans ma chambre et repars voir un « must » de l’architecture florentine ; la basilique Santa Maria Novella ! Réputée pour être le joyaux précurseur de l’architecture novatrice de la renaissance !

Un vrai bijou ! Une nef extraordinaire, des cloîtres magnifiques, une salle capitulaire à couper le souffle ! Je vous mets quelques photos, mais si vous voulez voir tout le reste, cliquez sur le lien en fin d’article !

Basilique Santa Maria Novella ; façade
Basilique Santa Maria Novella ; Ancienne salle capitulaire

16h00, je suis à l’ordi pour faire mes heures de numérique !

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Deuxième jour à Florence

Par ce temps gris, ce matin, je décide de faire une « journée Médicis » ! Les stars de la ville quand même ! Je me dirige donc vers le quartier San Lorenzo, le « quartier Médicis » !!

J’arrive à la chapelle Médicis. On entre par la crypte et c’est assez décevant. Mais à l’étage supérieur sont installé les tombeaux des grands Médicis dans la « capella dei Principi » !!

Ah ben là ! Ceux qui rêvent d’un caveau de famille …

Chapelle des Médicis

C’est grandiose, majestueux ! Pas vraiment à mon goût, mais bon ! Dans une sacristie attenante, deux tombeaux sculptés par Michel Ange dont celui du « papa » de Catherine de Médicis ! (le duc d’Urbini !)

Tombeau du duc d’urbino (père de Catherine de Médicis) par Michel Ange

C’est donc assez grandiloquent et en sortant je me dirige vers l’entrée de la basilique. Elle n’ouvre qu’à 10h00. J’abandonne donc les Médicis pour aller visiter le couvent San Marco connu pour avoir abrité un moine peintre de génie ; Fra Angélico ! Je passe à travers le musée doté encore d’œuvres splendides avant de pénétrer dans le couvent lui même. Attenant au cloître, la salle capitulaire abrite un « Calvaire » de Fra Angélico gigantesque !

« Calvaire » par Fra Angélico dans la salle capitulaire du monastère San Marco

Il y a aussi une bibliothèque époustouflante qui abrite un grand nombres de manuscrits de plus de 500 ans. Mais ce moine génial à décoré toutes les cellules des moines au 3ème étage ! Dès le haut des escaliers, on est subjugués par son œuvre majeure dans ce couvent ; « l’Annonciation » !

« L’Annonciation » par Fra Angélico, l’œuvre la plus célèbre du monastère (1395)

Toutes les cellules sont décorées !

Les cellules (décorées par Fra Angélico) du 3ème étage

Une visite enthousiasmante ! Cette fois, la basilique San Lorenzo devrait être ouverte ! En effet. Mais l’enthousiasme retombe ! Les Médicis ont demandé au maître architecte de la Renaissance, Filippo Brunelleschi, celui qui a construit le Duomo et sa fameuse coupole, de leur construire une basilique digne des chapelles déjà vues. Et quand les architectes de la Renaissance se libèrent des modèles antiques, romans et gothiques, ça donne ça !

Basilique San Lorenzo

Là aussi, je ne suis pas « fan » … mais alors, pas du tout ! Cet édifice recèle quand même une « Annonciation » magnifique de Filippo LIPPI. Donc, un peu frustré, je décide d’aller au musée Dégli Innocenti. C’est une institution charitable au bénéfice des orphelins fondée par les Médicis. On reste dans le thème ! Le sous-sol par lequel on accède est consacré à l’histoire de l’établissement … j’ai carrément zappé ! En remontant dans les étages, j’ai traversé de charmants cloîtres qui m’ont menés au 3ème niveau où une galerie superbe recèle quelques vestiges de la pinacothèque des Médicis. Dont ce superbe Botticelli !

« Vierge à l’Enfant avec un ange » de Botticelli ; 1465

Un bon case-croute sur la terrasse dudit musée et je décide de rentrer à l’hôtel. Dans le guide de Lonely Planet dont je me sers, sont répertoriées les « choses » à voir ABSOLUMENT (je n’ai fait que cela jusqu’alors) et les « choses » à voir simplement. Il y en a 3 sur le chemin qui me ramène à l’hôtel. Circulez ! Y’a rien à voir !!

Et voilà comment je peux me faire une bonne sieste dans mon bain à 15h00 ! 🙂

Suivie par 3 heures de numérique !

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Troisième jour à Florence.

Hier soir, pris d’une vague inspiration, je me suis demandé s’il fallait réserver sa place pour monter dans la coupole du Duomo. Bonne idée, il n’y avait plus que des places pour dimanche !! J’en ai profité pour acheter une place pour le palazzo Vecchio ! Et ce matin, comme prévu, il fait une météo splendide ! Puisque la visite n’est prévue qu’à 9 heures, je pars sur les rives de l’Arno avec cette belle lumière matinale !

En amont du ponte Vecchio au petit matin

Arrivé au palazzo, évidemment il n’y a personne ! Ce n’était vraiment pas la peine d’acheter le billet en ligne ! Peu importe, je débute donc la visite en admirant l’extérieur de cette « forteresse » ! Les Médicis emménagèrent ici après avoir quitté l’actuel palais Médicé-Riccardi que je visiterais cet après-midi. Cette forteresse qui servit d’abord l’administration des gobelins du 14ème est spectaculaire !

« Salone dei Cinquecento » de 1490 construit pour accueillir le « conseil des 500 » qui dirigeait Florence à cette époque. (54m x 23m)

Des appartements, des salons d’apparat, des chapelles privées décorés par les plus grands maîtres … impressionnant ! Et le palais est dominé par une haute tour en haut de laquelle je suis monté ; quel panorama !

Vue de la Torre Vecchio ; Basilique Santa Croce où l’on va aller !

La basilique San Croce, au milieu de la photo ci-dessus est ma prochaine destination. Un bel exemple de gothique tardif « qu’il a dit le guide » !

« C’est un des plus beaux exemples du gothique italien, un des ensembles architecturaux les
plus importants de l’histoire de l’art. Imaginée par Arnolfo di Cambio, l’église, dont la construction commença en 1294 et finit en 1385, doit son nom au fragment de la Sainte
Croix offert par Saint Louis aux Franciscains en 1258. Sa façade néogothique en
marbre polychrome (ajoutée au XIXe siècle, tout comme le campanile) se dresse sur une
grande place
. »

Et l’ensemble est inattendu. Petite paroisse franciscaine à l’origine, l’édifice immense est devenu le lieu où il fallait être enterré ! Les cimetières n’existaient pas encore ! Et c’est ainsi que l’on trouve ici des centaines de tombes de notables, certes, mais aussi les tombeaux de Galilée (rapatrié ici après quelques années quand l’église lui eût « foutu la paix »), Rossini, Machiavel, Michel-Ange et bien d’autres !

Basilique San Croce ; transept et toutes ces tombes au sol !

Si le chœur, en partie décoré initialement par Giotto est de toute beauté, le reste des bâtiments conventuels n’est pas la hauteur ! Dehors à 12h30, la place San Croce regorge de « ballettes » vendant tout pour le touriste, à manger en particulier !

C’est donc le ventre plein que je me dirige vers le palais Medici-Riccardi, fermé hier quand je suis passé devant ! Lorsque Cosme l’Ancien (premier des Médicis à régner) eut assis son emprise sur Florence, il décida de faire bâtir sa propre demeure. Ce palais qui abrite aujourd’hui des administratison fût ensuite abandonné par les Médicis pour le Palazzo Vecchio, abandonné à son tour pour le palais Pitti sur la rive sud. De ce palais Médici-Riccardi il faut retenir une chapelle privée (où Côsme venait se recueillir) de toute beauté !

Bon, malgré un dos très douloureux, je passe faire un tour – juste à coté de mon hôtel – à l’office des parfums … sympathique !

Ça fait une belle journée et la masseuse qui vient au spa l’hôtel m’a fait le plus grand bien !

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Quatrième jour à Florence

Hier soir, j’ai ressenti un presque raz-le-bol de tout ces musées, de toutes ces églises, de tout ces palais. Puisqu’il fait une superbe météo, stable, j’ai décidé de consacrer cette journée à une sortie au grand air, dûment recommandée par le Lonely Planet ; le parc des Cascines !

C’est à 600 mètres de mon hôtel, au nord ouest du centre de Florence. Petit dèj’ et à 08h00, c’est parti. Je fais un petit détour pour voir le « théâtre musical » de Florence. Bâtisse inaugurée en 2011 … ça change de la renaissance ! Bon, c’est un parc ! Pas de quoi en faire un plat non-plus, mais de 6 kilomètres de long quand même … En passant, cette curieuse pyramide …

curieuse glacière du XVIIIe siècle, où l’on conservait la neige pour fabriquer les sorbets mis à la mode par la reine de France Catherine de Médicis

Puis un petit détour pour voir un théâtre construit en 1940 sous les heures de gloire du fascisme italien pour éduquer les ouvriers !

Téatro Puccini ; créé en 1940 pour le loisir des ouvriers de la manufacture de tabac voisine.

Théâtre de verdure, pelouse des ébats et des débats pour savoir qui a le plus beau chien ! Et a l’extrémité nord, une surprise ! Une tombe pour un prince indien !

Sous le baldaquin figure un buste du prince indien Rajaram Chuttraputti, mort à Florence en 1870, dont le corps fut incinéré ici

Le retour est aisé et bucolique, le long de l’Arno. Que ce soit dans le parc ou à l’extérieur du parc …

Retour le long de l’Arno

Fatigué, je reviens près de l’hôtel, mais il est midi alors je m’attable au troquet d’à coté pour un plat de carbonara … trop salées. Malgré les 13 kilomètres effectués, j’ai bien envie de poursuivre ma journée au vert dans les célèbres jardins de Boboli ! C’est à coté du Palais Pitti. Et je passe donc devant ce palais impressionnant en me disant que maintenant que je suis là … Et j’apprends à la caisse que l’on peut coupler les deux visites : palais ET jardin !

Le Palais Pitti … comment dire ? C’est l’histoire d’un grand marchand – Cosme de Médicis – qui s’empare du pouvoir à Florence grâce à l’argent d’un banquier aussi riche que vaniteux ; Luca Pitti. Et celui-ci fait construire en 1458 un palais démesuré pour montrer sa supériorité à Cosme de Médicis qui faisait construire son palais Médici-Riccardi dans le centre de Florence ! C’est donc totalement démesuré et ostentatoire. 70 ans plus tard, les Pitti au bord de la faillite vendrons le palais … aux Médicis !

Les jardins sont vraiment une réussite !

Jardins de Boboli ; Fontana dell’ Océano

La douceur de ce début d’après-midi fût très agréable dans ce décor ! Je me suis ensuite rendu dans le palais lui-même, tellement vaste qu’il abrite plusieurs musée. Je comptais beaucoup sur « les appartements princiers » et le musée des costumes.

Les appartements princiers sont en fait une galerie de tableaux de second ordre. Les plafonds sont quelconques et il n’y a plus de meubles … voilà, voilà … Ces enfilades de dizaines de salons m’ont fait penser au palais de Mafra au Portugal !

Des salles, des salles en enfilade …

Alors, vite, vite allons voir les costumes ! « section en restructuration, fermée pour plusieurs mois » m’a bien expliqué la dame !

Bon ok . J’ai le dos en « compote », je rentre à l’hôtel à 15h30.

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Cinquième jour à Florence.

Pour tout dire, les 15 km d’hier, et une certaine lassitude de voir des choses finalement assez peu variées, me donnent du mal à m’extirper de mon lit ! Je termine demain en apothéose avec le Duomo, aujourd’hui, ça va être plus relax ! 09H, je me rends à la gare (immense d’après ce que j’ai vu en arrivant) toute proche, pour me familiariser avec les lieux. Lundi à 07H ce sera moins cool ! Puis je me rends à la chiesa di Ognissanti, très peu souvent ouverte. Un plan en croix grecque surprenant et quelques œuvres remarquables comme cette Vierge de Miséricorde (1472) de Ghirlandaio ;

Chiesa Di Ognissanti ; Vierge de Miséricorde (1472) de Ghirlandaio

Et puis, presque cachée dans le coin d’une chapelle, une dalle au sol marque la tombe de … Botticelli !! Botticelli qui a complétement décoré le réfectoire de ce couvent. Mais la « nonne » qui fait le ménage ne veut pas me laisser le voir. Par contre, elle m’entrouvre la porte du cloître, lui aussi finement décoré !

Cloître de la Chiesa Di Ognissanti avec de superbe fresques.

Dans les rares édifices qui me restent à visiter : Orsanmichele !! Eh ben, je ne vous en dirais rien, il est en travaux ! Du coup me voilà assez vite au musée Bargelo ! Encore un sacré Palais qui servait originellement à l’administration de la République de Florence.

Muséo Bargello ;

Encore un musée ! me suis-je dit. Ben oui, mais différent des autres. Musée dédié à la sculpture, aux bronzes, à la céramique … Et au rez-de-chaussé, la visite débute par une salle dédiée aux sculpture de Michel-Ange jeune ! (moins de 25 ans). Et à 25 ans, il avait déjà une sacrée œuvre a faire valoir !

Muséo Bargello ; une salle est consacrée au maître et Michel-Ange, à la sculpture du Cinquecento. Ici sont exposées ses premières sculpture, avant ses 25 ans !
Muséo Bargello ; Buste de Brutus ; 1539
Muséo Bargello ; L’artiste n’avait que 21 ans lorsqu’un cardinal lui commanda le Bacchus ivre avec un jeune satyre (1496), qui n’eut pas l’heur de plaire au commanditaire.

Je vous passe les bronzes par milliers, les décors en porcelaine. Reste une salle immense dédiée à Donatello !

Muséo Bargello ; une des premières oeuvres de Donatello ; Un David de 1408.

Déjeuner à coté de l’hôtel et sieste à 13h30 ! Ça suffira pour aujourd’hui.

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Sixième et dernier jour à Florence

Cette journée devait être consacrée, ou presque à Brunelleschi. Cet architecte inventif faisait l’admiration des princes Médicis. On retrouve son nom un peu partout, à Santa Croce entre autres. Jeune, alors orfèvre, il est recalé en 1401 sur le concours pour graver les portes de bronze du baptistère. 14 ans plus tard, il prendra une éclatante revanche est étant nommé architecte du Duomo ou Cathédrale Santa Maria del Fiore. Mais le challenge résidait à couvrir un espace de 45 mètres de diamètre à une hauteur de 36 mètres. Cela interdisait les échafaudages fixes et les voutes de soutient de charpentiers. Il a gardé secret toutes ses astuces et ce n’est qu’au début du 21ème siècle que ses secrets ont été validés sur une maquette à échelle 1/4 !! Bref, le « bonhomme » est fascinant !

Donc, avec des « sésames » pour la coupole à 12h45, je pars sans me hâter faire d’abord la visite du baptistère Saint-Jean. Il est en travaux de rénovation depuis des années et cela gâche un peu. Les fresques du plafonds ne sont pas visibles !

 

Intérieur du baptistère Saint -Jean … en rénovation depuis des années
Les plus célèbres portes du baptistère sont les portes en bronze conçues par Ghiberti pour l’entrée est. (et non pas Brunelleschi !) Il s’attela à ce travail plus d’un quart de siècle, de 1425 à 1452. Une composition extraordinaire en 10 panneaux

Certes, le centre-ville est quelque peu engorgé à cause du marathon de Florence qui se courre dans le vieux Florence, mais je ne pense pas que ce soit la raison de la fermeture du Duomo au public !! Donc, j’ai un peu les b….s quand je monte au campanile ! En gros 400 marches ; ça fait marcher le cœur, les cuisses et les genoux ! Bon, avec une météo irréprochable comme aujourd’hui, ça vaut vraiment le coup !

Panorama du campanile Giotto ; la façade blanche de Santa Croce et le campanile du palazzo musée du Bargelo

A la redescente, je suis carrément en panne ! J’ai presque deux heures à « tuer » avant la visite de la coupole … Je décide donc de profiter du spectacle des courses du jour. Parce qu’il y en a pour tout le monde, pour tout les âges, de la marche ou de la course. Sur des parcours différents ce qui crée un beau b…el ! Je repasse au duomo après l’office … on ne sait jamais ! Peine perdue ! Toujours interdit au public ! Il est midi, je me mets donc à la recherche d’un restau susceptible de me servir un plat de pâtes en 45 minutes. Commande passée avec le sourire à 12H05 … et à 12H35, toujours rien ! Je suis donc parti le ventre creux sous les lazzis de la patronne qui me traitait de « sale français » ! Ambiance !

Donc, à l’heure, à la porte d’entrée latérale du duomo. Vérification des billets, de l’appareil photo et sur 20 mètres nous passons dans le transept du duomo … ben, c’est pas terrible ! Envolés mes regrets ! Nous commençons à gravir les 400 marches … Et là, grosse déception : aucune explication, aucun commentaire ! NADA ! Alors, je vous mets en copie le wiki qui va bien ;

À Santa Maria del Fiore, Brunelleschi s’inspire directement de l’architecture antique (coupole du Panthéon de Rome) : la coupole est construite sur le principe de la chaînette renversée et en se servant d’échafaudages mobiles, plutôt que de cintres comme le voulait la tradition médiévale.

Pour résoudre le problème de la poussée, il place les briques en chevron (technique dite spina di pesce (arête de poisson), qui est une technique de construction héritée des Étrusques) et imagine un système de double calotte.

Mais tout ça, je le savais déjà et je voulais que l’on me le montre ! Ben non ! Sniff

Une coque extérieure octogonale sert de couverture, et, entre les deux, se love l’escalier (463 marches) qui permet aux visiteurs de grimper au sommet

Donc, grimper entre les deux coques devra suffire comme expérience. Puis le panorama exemplaire, quand même. (c’est évidemment quasi le même que celui du campanile !!)

Panorama du haut de la coupole. Forcément, c’est un peu la même chose que du haut du campanile, là, juste devant !

L’intérêt, c’est aussi de voir de près les fresques qui sont à 40 mètres du sol !

les fresques du Jugement dernier (XVIe siècle) sont signées Giorgio Vasari et Federico Zuccari.

Voilà, un peu frustré, je me dirige vers mon hôtel au milieu des concurrents des différentes courses maintenant terminées. Ils portent toutes et tous une couverture de survie sur les épaules. Ce sont deux concurrents français qui m’ont confirmé que l’organisation leur avait offerte généreusement. 9.000 concurrents ! 9.000 couvertures de survie … que vont-elles devenir ?

Chaque participant – 9.000 – recevait une couverture de survie à l’arrivée. J’aimerais que l’on me dise ce qu’elles sont devenues …

Voilà, j’en ai fini avec Florence. Je suis resté un jour de trop, c’est certain et j’ai appris que l’architecture renaissance italienne ne me plaisait guère. Mais les maîtres que sont Caravage, Giotto, Ghirlandaio ou Botticelli laissent sans voix.

Un coup de cœur pour le monastère San Marco décoré par Fra Angélico. Sa peinture sans afféteries m’a beaucoup touchée !

Demain, 10 heures de trains !

Les photos du jour :