Portugal Octobre 2020

A un moment, il faut se décider !

Arrivée chez les capétiens.

Quelle meilleure porte d’entrée au Portugal par un français, sinon que le duché de Bragance ? Une petite révision vite faite ? A la fin du premier millénaire, Hugues Capet installe sa famille sur le trône de France (ce qu’il en reste ! entre Escaut Meuse et Saône) mettant fin à l’incurie des derniers carolingiens. Il a comme petit fils Robert 1er de Bourgogne qui a lui même un petit fils, Robert de Bourgogne qui, puisque fils cadet, n’avait aucune chance de régner. Il parti à l’aventure en Espagne participer à la « Reconquista » et reçu en récompense la main de Thérèse de Léon. C’est leur fils, Alphonse 1er qui lutta pour l’indépendance du Portugal en établissant la forteresse de Bragance, près de la frontière. Il devint ainsi le premier roi du Portugal en 1139, en étant de la 8ème génération après Hugues Capet. La famille capétienne des Bourgogne du Portugal et duc de Bragance, vit toujours aujourd’hui … en Suisse, je crois.

C’est dans cette région vallonnée qu’après 300 kilomètres, je suis entré au Portugal, vers midi… 11 heures finalement, puisque qu’il y a 1 heure de décalage. Tant mieux ! Car si nous sommes à la latitude de la Corse, nous sommes aussi à la longitude de Dublin ! De toutes petites routes traversant des villages isolés aux traces médiévales ! Merveilleuse ambiance, sereine, verdoyante, tranquille, sous un chaud soleil d’automne.

Dans les rues de Rio De Onor

Juste à la frontière, le superbe village de Rio de Onor, puis à 6 kilomètres, un village, ou plutôt un hameau appelé Guadramil.

A Guadramil

Et je suis redescendu tranquillement vers Bragance en passant par Varge.

A Varge

J’ai pris possession de ma superbe chambre … mais à peine loin du centre-ville. Après un sandwich au troquet du coin (à 15h30 !), je me suis attelé à mon travail numérique. Je suis rouillé ! Et donc un peu lent …

Demain, après la visite de la citadelle de Bragance, je remonte dans les montagnes, voir d’autres villages et essayer de marcher un peu dans le « parque natural de Montesinho ».

Quelle belle première journée !

Les photos du jour

 

 

Saleté de bouton orange !

Bragance, malgré son prestige royal, n’est pas un haut lieu touristique. Il n’en reste pas moins, qu’avant de partir, j’ai visité la citadelle et j’ai eu bien fait ! Puisqu’elle a été fondée Alphonse 1er en 1130 et fortifiée par son fils Sanché 1er, les remparts sont donc moyenâgeux !

Les remparts de la citadelle

Donc, vers 9h00, je visite ce quartier médiéval, très joli. Il y a aussi des musées … mais je n’ai pas le cœur à m’enfermer par une si belle météo.

 

Je reprends donc la voiture « monter » au parc de Montesinho. Je refais un peu la route d’hier soir ! Tout au bout d’une toute petite route, j’arrive au charmant petit village de Montesinho. C’est assez désert, je m’équipe et part faire une ballade vers un lac caché un peu plus haut. Pour tout dire, rien d’extraordinaire, mais après ces longues heures de routes depuis 3 jours, ça délasse ! De plus, le vent frais est revigorant, certes, mais il agite surtout les pales des nombreuses éoliennes juchées sur le crête !

Presque en haut de la ballade …

Déjà que j’ai des doutes sur le caractère écologique des éoliennes, avec en plus un bruit d’usine permanent en haute montagne, ça gâche un peu !

A ce sujet, j’invite chacun a se renseigner sur le recyclage des composites thermodurcissables dont les 1.500 éoliennes dont l’on va devoir vite se débarrasser sont composées !

De retour au village, à presque 14 heures, je me laisse tenté par un excellent restaurant local. Excellent … mais lent ! Je remonte dans la voiture à 15h30 ! Il faut vraiment que je grignote à midi, c’est trop long ! (mais j’avais très faim ! ). Et me voici reparti à la visite de cette superbe campagne parsemée d’innombrables châtaigneraies. (le pain aux noix, ce midi …. « une tuerie » ! ).

Énormément de châtaigneraies …

Cette visite m’est inspirée par un site web que j’ai beaucoup apprécié (gotoportugal) et les villages d’hier étaient vraiment typiques. Mais ceux de cet après-midi sont décevants.

C’est quittant le deuxième, appelé Dine, que le voyant orange de ma boite automatique s’est allumé. Paumé dans la montagne ! Comme tout semblait fonctionner normalement, j’ai décidé de rallier quand même ma destination ; Chavès. Une bonne heure de route en passant par l’Espagne ! Et en plus, un peu plus tard, le trafic est dévié de l’autoroute ! Mais !! Sur cette déviation, j’avise un garage qui me fait une remise à zéro du système et me laisse repartir 45 minutes plus tard ! Pour 45 euros, le prix de la sérénité.

Tout ça pour un bouton orange !

19 h. Je m’installe vite dans mon hôtel bon marché, vais ingurgiter une salade césar juste à coté, il reste des heures de numérique à effectuer ce soir !

Les 15 photos du jours

Vernaculaire, populaire, balnéaire.

Aujourd’hui, je passe du « parque natural de Montesinho » à l’immense « parque nacional de Peneda-Gérès ». A la sortie de Chavès, je commence par prendre un petit morceau d’autoroute, ce que je n’ai pas le droit de faire, car je ne me suis pas encore acquitté de la taxe dédiée ! Ça sent l’amende ! Puis je fais le plein de gasoil mais aussi de chips et autres viennoiseries pour ne pas m’attabler longtemps à midi, surtout que j’ai bien mangé au petit-dej’. Ensuite, je reprends vers le nord en direction d’une campagne « classée » entre Boticas et Montalegre pour son respect des traditions et de son agriculture vernaculaire. Incontestablement, c’est joli. Surtout que çà et là, je tombe sur de petites églises romanes adorables.

Église romane au bord de la route entre Boticas et Montalègre.

Passage donc à Montalegre. Un bourg attachant groupé au pied du château. Une visite simple et didactique dans les étages du donjon … je vous passe les détails ! Du sommet, la vue sur le bourg et les environs est sympa !

Au château de Montalègre.

Toujours influencé par le site « gotoportugal », je fais un petit détour par Travasso pour voir une tour érigée en l’honneur d’un bœuf ! C’était en 1933. Moment épique pour faire passer la voiture dans de petites ruelles pavées, très en pente ! Vers midi, je me rends ensuite à Pitoès das Junias. Cadre enchanteur disait le guide … bof bof bof. Sous une chaleur accablante, je descends voir le petit monastère en ruine, juste en dessous du village.

En grignotant mes chips, je me rends à Parédès Do Rio ! Un grand moment ! L’acmé de la journée. Encore des ruelles escarpées, étroites mais bien pavées.

Pas large mais ça passe !

C’est un endroit magnifique. Je découvre mes premiers greniers « espigueiros ». (En même temps, espigueiros veut dire « grenier » en portugais !). Des greniers à grains aux formes particulières. Les bruits, les odeurs me replongent à Rosay, à Aussois, il y a 25 ans.

Faut juste attendre un peu !

J’attends un peu que les vaches dégagent le passage et je rejoins la route principale. Après cette matinée enthousiasmante, je vais déchanter quelque peu la fin de journée. Pas mal de kilomètres auxquels s’ajoutent un fastidieux détour par des chemins « de malades » pour voir un pont romain qui n’a rien d’extraordinaire. Suit un détour conséquent pour me rendre à la cascade Tahiti (si, si !). Un ruisseau forme des cascades et des bassins où la population vient s’ébattre en cet après-midi trop chaud pour la saison (33°C).

Cascade Tahiti.

Ambiance populaire avec radios diverses, et une odeur de barbeq’/Monoï/Marlboro ! Je ne m’attarde pas. Je me rends ensuite à l’église Sao Bento. Lieu de pèlerinage local tout aussi désespérant ! Quoique ! J’ai trouvé chez les marchands du temple un chapeau acceptable ! Et pour finir, je m’installe à Gérès, lieu fréquenté essentiellement par le troisième âge qui vient y « prendre ses eaux » ! Ma chambre est exiguë, sans table pour faire mes heures de numérique. Grrrr

Les 16 photos du jour

 

 

On calme le jeu !

Surtout en commençant par 1.400 kilomètres pour rallier le Portugal, je dois dire que je commence à trouver que je passe beaucoup de temps sur la route. Aujourd’hui, j’ai donc décidé de calmer le jeu. En logeant ce soir à Soajo, par exemple, à une cinquantaine de kilomètres selon la route empruntée. Mais impossible de réserver la dernière chambre dispo avec l’appli qui va bien. Même la gourde de l’office de tourisme n’a pas pu m’aider. Par contre elle m’a signifié que la petite route dans les bois que je voulais emprunter pour voir une ancienne voie romaine est fermée à cause des risques incendie ! Faudra changer le programme ! Alors, j’ai décider de partir « la fleur au fusil », comme au bon vieux temps en somme ! J’ai d’abord consacré 40 minutes de route pavée et très raide pour monter à un point de vue réputé, et ça valait la peine.

Du miradouro da Pedra Beal, vue sur le lac Cavado

Puis, encore des routes de montagnes dans ces paysages de landes granitiques qui font furieusement penser à la Bretagne, voir l’Écosse ! Je rejoins la fin de la petite route fermée pour voir un peu de l’ancienne voie romaine. Une ballade d’une petite heure sous une chaleur étonnante !

Voie romaine au dessus du lac Homem

Heureusement que maintenant j’ai mon chapeau ! Cette ancienne voie romaine domine un lac où, sur la rive opposée, je suis sensé allez voir un village à moitié englouti. Je le soupçonne de loin et ça n’a pas l’air enthousiasmant. Je reprends donc la route et « zappe » le village englouti pour m’arrêter dans un charmant petit village typique ; Brufe. Encore une – bonne – idée de « gotoportugal ». Et j’arrive vers 12H30 à Soajo. L’appli me confirme que la dernière chambre n’est plus disponible. Qu’a cela ne tienne, je visite ce beau village en espérant trouver aussi une chambre. J’avise deux mamies qui tentent de m’aider, en téléphonant à des numéros qui ne répondent pas, en m’emmenant même chez une propriétaire … absente ! Je visite « le parc des espigueiros », très impressionnant. En fait, ou chacun a (avait ?) le sien chez lui, ou les autres sont regroupé sur une proéminence granitique. Il est 14 heures, je grignote sur la place du village en attendant que l’office du tourisme ouvre à 15 heures, et les doutes m’assaillent. Ponte Barca, gros bourg, n’est pas si loin et il y a des chambres (chères !) disponibles. J’en réserve une et je quitte Soajo. Je vais visiter Lindoso, connu lui aussi pour son parc d’espigueiros. En passant, je fais une petite marche le long d’un torrent qui m’amène à des bassins fréquentés par les locaux pour venir se rafraichir ! Il fait 33° ! Sympathique et beaucoup plus familial que la cascade Tahiti !

Baignade en torrent à Poço da Gola

Lindoso, en plus des espigueiros possède un château médiéval construit lui aussi par Alphonse III Sympa à visiter. Le parc contigu des espigueiros est grandiose.

Espigueiros de Lindoso, avec les ruines du château à l’arrière.

C’est vraiment étonnant.

Et voilà … 30 minutes de route pour rejoindre l’hôtel de Ponte Barca et je suis sous la douche à 16h00 ! Ben oui, il fait 36° quand même ! Tellement chouette l’hôtel, que je vais m’offrir le luxe d’y passer deux nuit. Ce qui veut dire que j’ai le temps de faire sécher ma lessive que je fais illico !

Les photos du jour

 

 

 

C’est toujours l’été !

Comment savoir ?

Un dimanche paisible

Je savais qu’une journée à Viana Do Castelo, c’était « large » ! J’en ai profité pour prendre mon temps en ce dernier dimanche estival. Demain, c’est la rentrée au Portugal et il est prévu un changement de météo avec pluie probable.

Je n’ai donc pas croisé les marcheurs furieux au petit déjeuner … sauf un ! A 8h30, j’étais dans les rues du centre historique où je loge. Et j’étais quasiment seul !

Centre historique de Viana Do Castelo.

J’ai donc pu profiter largement de la belle lumière matinale sur la place de la république. Puis, l’idée initiale était d’aller profiter de la belle plage de Viana, appelée « Cabedelo » avant la foule du dimanche. Mais le ferry qui y mène ne commence son service qu’à 10h00. Donc je décide de monter au sanctuaire de Santa Luzia qui domine la ville. Un tout petit funiculaire de 10 places m’évite un escalier aussi long que fastidieux. La vue est spectaculaire mais très en contre-jour. On découvre la ville à l’embouchure de la Lima et l’océan.

Panorama spectaculaire depuis le sanctuaire Santa Luzia sur l’embouchure de la Lima sur l’océan atlantique.

De retour au centre historique, je visite un joli petit musée des traditions locales avec des somptueux costumes.

Quelques photos du joli musée des traditions.

Il est presque midi, je décide donc d’aller à la plage cet après-midi. Je passe à ma chambre pour me désaltérer et y rencontre le propriétaire qui m’annonce que ce soir je serai seul dans l’appartement !

Après avoir gouté à une spécialité locale de croque-monsieur réinventé (je n’aurais pas dû !) je pars donc prendre le ferry. Il n’y en a qu’un par heure ! Et c’est dans 40 minutes … que je passe – encore – dans le charmant centre historique.

Sur la « praça da républica », l’ancien hôtel de ville qui date du 16ème siècle.

Et me voilà parti avec le tout petit ferry de 20 places pour une folle traversée de la Lima de … 7 minutes !

La plage réputée de Cabedelo est jolie, certes, mais pas de quoi pavoiser non plus ! J’y passe une heure agréable à marcher dans le sable mouillé de l’atlantique.

Au sud de la LIma, la plage de Cabedelo.

Et comme cela fait exactement une semaine que je suis au Portugal, cela me donne un peu plus de travail numérique que j’attaque à 16h00.

Les photos du jour

Compilation des photos de toute la semaine.

Au Frais !

WAMBA super jardinier !

Journée sans …

J’ai failli ne pas aimer

J’ai du mal « a décoller » ce matin ! Un super petit-dej’ me donne la pêche et à 9h30, je suis au terminal de métro à 150 mètres de l’hôtel. C’est en fait un super tramway ! J’achète 1 billet aller et c’est parti ! C’est parti pour 25 minutes de transport … pour faire 7 kilomètres … J’arrive à la grosse gare de correspondance de « Trinidade » et achète sans peine un billet illimité pour 3 jours. Je suis avec le smartphone une ballade qui m’a l’air complète et répondre à mes goûts.

Pour commencer la journée avec un peu d’humour !

Premier étape ; le marché de Balhao ! Ben … heuuuu … c’est un bloc tout effondré en complète restructuration ! Déjà, ça c’est raté, moi qui adore les marchés ! La visite se poursuit dans des rues commerçantes qui ne « m’enflamment » pas vraiment. Puis la chapelle de Los Almas m’étonne par sa surcharge d’azulejos extérieurs.

Chapelle das Almas du 18ème. En 1929 la façade a été couverte d’azulejos de Viuva Lamengo par Eduardo Leite.

L’intérieur est à ch…. ! A peine plus loin, vient l’église Sao Ildefenso. Remarquable elle aussi, uniquement pour ses azulejos. Pour compléter, le clou du spectacle, c’est la gare Sao Bento ! Le hall est à voir absolument pour ses azulejos spectaculaires ! Je n’en avais jamais vu de pareil depuis Séville ou la « casa de azulejos » de Mexico !

C’est peut-être le moment d’un petit briefing sur le azulejos :

Le mot « azulejo » vient de l’arabe al zulaydj, زليج, « petite pierre polie ». Il s’agissait au départ d’imiter les mosaïques romaines, assemblages de « petites pierres polies ». Le mot « zellige », technique de revêtement utilisée en Afrique du Nord, a la même étymologie. La technique de l’émail stannifère (avec de l’étain) opaque fut apportée par les berbères lors de leur occupation. Les premiers azulejos figuratifs sont peints à Séville vers 1500 par Francesco Niculoso, potier italien originaire de Pise. La chapelle de l’Alcazar de Séville ou le retable du monastère de Tentudia sont des exemples encore visibles de panneaux d’azulejo de Niculoso. Cet art du carreau de faïence décoré se développera ensuite dans toute l’Espagne,  puis au Portugal. En parallèle, l’usage de carreaux de faïence décorés s’est développé en Flandres, d’abord à Anvers autour de 1500, puis à Delft.

La Sé catédrale, qui ressemble à une forteresse ne m’a pas enthousiasmé non plus, sinon une belle vue en haut des tours …

A ce stade, j’étais un peu morose. Mais, c’était avant de traverser le Douro sur le pont Luis 1er Pont à deux étages ; celui du haut est emprunté par les métro/tramways et celui du bas par les automobiles.

Le pont Luis 1er. On peut voir les 2 étages !!

La vue est vraiment sympa, et l’on découvre, sur la rive sud du Douro, le quartier Vila Nova do Gaia où sont regroupés tout les chais de producteurs de Porto. Impressionnant ! Après avoir ingurgité un sandwich, je suis des petites rues qui me descende du haut du pont aux rives du Douro. Ça sent toujours le vin par ci, par là. Les grosses maisons rivalisent pour faire de leur établissement un lieu où

  • on vend
  • on déguste
  • on mange
  • on fait des colloques
  • on propose des croisières sur le fleuve

Le tout est absolument charmant, chaleureux et pas trop envahi de touristes. Par le pont bas, je repasse au nord du fleuve, quai Ribeira. C’est magnifique, mais cette fois il y a du tourisme massif !

Quai Ribeira

J’admire les anciennes caves le long des quais avant de finir ma journée à l’église Sao Francisco. Le baroque extrême ! Tout ce que je déteste, mais qu’est-ce que c’est impressionnant ! En prime, il y a des catacombes ! Une vitre installée dans le sol permet de voir l’entassement d’ossement !

Voilà, il me faut une heure pour rejoindre mon hôtel et m’atteler au boulot numérique !  (sans parler de mon « provider » qui me fait des misères !)

 

Les 39 photos du jour.

Deuxième jour à Porto

Presque comme un habitué, je reprends le métro vers 9h30 en direction du centre. Hier après-midi, je m’étais « gardé » 2 incontournables de Porto (dixit les « guide-books »), c’est à dire le Museu da Misericórdia do Porto ou MMIPO pour les branchés, et le palais de la bourse. Le premier nommé est un musée en l’honneur d’une institution caritative historique. Genre hospice pour les pauvres. Je vais garder pour moi ma colère, pour vous dire juste que c’était moche …

Le palais de la bourse était beaucoup plus intéressant. Même si pour ne pas attendre 45 minutes la visite en français, je me la suis « tapée » en espagnol ! Bon, c’est un palais à la gloire du capitalisme, certes, mais un bel édifice néoclassique de la fin du 19éme. Après des salles assez spectaculaires, la visite se termine par l’acmé … la salle de bal !

La salle de bal, dite Salão Árabe (salon arabe). Son fin décor mauresque de stuc est recouvert de 18 kg d’or.

Une salle de réception décorée en style mauresque. Très impressionnant ! J’ai ensuite flâné dans le quartier de Miragaia arrosé parfois par une petit « drache » de quelques minutes.

Vue sur le Douro … au fond, c’est l’Atlantique.

Juste de quoi faire briller les pavés ; j’adore les pavés qui luisent ! Un joli parc, des rues commerçantes et je suis arrivé au très joli parc du palais de cristal. Une juxtaposition de parcs plutôt, qui s’étagent au dessus du Douro, offrants de belles perspectives.

Vue sur le Douro depuis les jardins do palacio de Cristal

Puisque je suis sorti du Porto historique, j’en profite pour allé voir le « mercado Bom Sucesso », un bel exemple de réhabilitation moderne sur des halles datant des années 40. C’est un temple dédié à la restauration quotidienne, fréquenté par les travailleurs des bureaux alentours.

Le remarquable édifice aux lignes courbes, moderne et inondé de lumière, recèle un marché alimentaire, une aire de restauration, des cafés et un bel hôtel design, l’Hotel da Música.

Le choix de nourriture est étonnant, chacun achète son plateau repas et le déguste sur place, ou à l’extérieur. J’en fais autant, avec une assiette de chorizo grillé et un verre de vin rouge. Ben oui, je suis à Porto quand même ! Ce n’est pas désagréable de se retrouver parmi les portugais plutôt que les touristes. Mon trajet retour passe par la « casa de musica », bel édifice moderne. Je prends un peu le bus dans le mauvais sens avant d’arriver à ce bâtiment étrange. J’ai du mal à comprendre que pour le visiter, il faut suivre un groupe guidé. Et le prochain est dans une heure ! J’abandonne. Je retenterai demain !

Les photos du jour

Je me sens pluvieux

La météo ayant prévu un temps variable ce matin et pluvieux cet après-midi, je me suis levé une heure plus tôt pour être dans mon métro favori à 8h30. J’ai ré-téléchargé l’appli « Moovit » sur mon téléphone, ce qui me permet de me rendre au mieux en transport en commun au quartier de l’Alfurada. Le quartier le plus aval sur la rive sud du Douro. C’est donc, en fait, à Vila Nova de Gaia. Le bus me dépose tout en haut du quartier. La vue est très sympa, le ciel est encore lumineux.

Le quartier Alfurada, à l’embouchure du Douro

Ce quartier, à peine à l’écart, n’est que peu visité par les touristes. A défaut d’être totalement typique, c’est agréable de trouver le calme des petites rues pavées. En ce samedi matin, c’est jour de marché sur les quais. Juste en face, des halles toutes neuves accueillent les produits frais et bien entendu (je suis venu pour ça) le marché aux poissons.

Le marché aux poissons du quartier Alfurada

Le coté neuf, métallique, carrelé de l’endroit enlève beaucoup de charme. Je discute un peu avec une marchande de poissons dont la fille est installée à Nîmes. Par hasard, je trouve le lavoir public qui fait aussi parti de la visite. Ce sont deux femmes qui en sortent avec des cuvettes pleines de linge qui attirent mon attention. Moi qui m’attendais à trouver un bâtiment antique … il date de 2003 !!

Je poursuis ma flânerie sur la marina. Nous sommes à marée basse et donc les pontons sont au bas des pylônes. Rien d’extraordinaire, mais j’ai toujours aimé l’esthétique des bateaux, le bruit des câbles qui claquent et le cri des mouettes. La marina est installée sur les rives du fleuve à quelques centaines de mètres de l’océan.

Grace à Moovit, je trouve le bus qui m’amène sur la côte atlantique. Parce que je n’ai pas encore vu l’océan depuis que je suis à Porto ! Le quartier s’appelle Foz de Douro. Une belle avenue sert de front de mer avec ce charme désuet des stations balnéaires. Cette fois, le temps est maussade et cela donne un coté « spleen » à cette promenade. C’est samedi, il y a beaucoup de joggeurs, malgré la météo peu favorable.

Le bord de mer à Foz de Douro

En poursuivant plein sud ce front de mer, j’arrive à l’ancien fort ainsi qu’au phare au bout de sa jetée qui délimitent l’embouchure du Douro. De l’autre coté, malgré la visibilité réduite, je peux apercevoir le quartier ou j’étais il y a une heure ! Je m’avance sur la jetée pour profiter des vagues spectaculaires sous un ciel de plomb.

C’est dans le bus qui me ramène à la station de métro « casa da musica » que la pluie commence à tomber fort. J’entre donc dans ce bâtiment étonnant un peu avant midi pour apprendre que la prochaine visite est à 16h00 !! En Portugais, parce que c’est le week-end ! Jamais je n’aurais imaginé qu’il n’y avait qu’une visite le matin et une visite l’après-midi, sinon, je me serais renseigné plus précisément hier ! Banane !

Fort désappointé, j’avise un troquet pour manger une salade au poulet. Je prends mon temps car il pleut des cordes ! Bon cela ne se calme pas, heureusement que j’avais prévu les vêtements de pluie et le parapluie ! Je retourne au métro pour rallier ma chambre vers 15h00. Une petite sieste s’impose. Parce que ces visites urbaines, c’est quand même environ 10 kilomètres à pied tout les jours !

Il est 18h00, il pleut toujours …

Les photos du jour

Porto ne m’a pas plus impressionné que ça. Bien sûr, j’y suis resté peu de temps, peut-être faudrait-il prendre plus de temps pour l’apprécier d’avantage.Demain, cap au sud le long de la côte pour être, peut-être, le soir à Coïmbra

 

 

 

Adieu Porto

C’est sous un petit crachin que je quitte Porto vers 09h30. Il y a bien une promenade à faire quelques kilomètres au sud, sur le bord d’océan … j’abandonne l’idée. Surtout qu’à Aveiro, où je me rends, il y a aussi une ballade a effectuer. J’arrive donc à Aveiro une petite heure plus tard. Puisqu’il fait grand beau, je décide d’aller faire la ballade autour de la lagune. En fait de ballade, c’est une piste cyclable dans un milieu semi urbanisé. Pas du tout la découverte d’un milieu humide que j’escomptais. Et c’est ainsi que je reviens au centre d’Aveiro vers 10h45. Premier challenge : trouver à se stationner, mais cette fois, la municipalité a aménagé une vaste parking à deux pas du centre. Puis je fonce au marché aux poissons … qui n’a pas lieu le dimanche ! Grrrr

Deuxième chose importante à voir à Aveiro, le musée Santa Joana. Une infante de la couronne qui vécu dans un couvent avant d’y mourir à 38 ans en 1490. Elle a été béatifiée en 1693. Belle surprise que ce musée ! Je ne vous ferai pas le détail, mais parmi les œuvres surchargées et pleurnichardes du 18ème, de très jolis polychromes des 16èmes et même 15ème siècle. Et puis, le bâtiment lui-même est extraordinairement conservé !

Les règles d’isolement empêchaient tout contact des nones avec les fidèles. Les stalles supérieures du chœur étaient un espace sacré où les religieuses pouvaient se réunir pour assister à la messe à travers la grille et accomplir leurs devoirs religieux.

A 13h00, puisque Aveiro est pompeusement nommée la Venise « du coin », je monte dans une « lancha » pour touristes faire la visite de la ville sur l’eau. Totalement bidon ! Heureusement que Elsa, la guide, nous a bien fait rire.

Sur les canaux d’Aveiro

Et c’est reparti ! Mais plutôt que de passer par Figueira Da Foz, je décide un petit détour par la renommée « praia de Mira ». La végétation maigre, les épineux, les longues lignes droites et la plage immense … ce sont Les Landes !! Une magnifique lumière, les embruns … un bon moment !

Praia de Mira

 

Et à 16h00 je prends possession de ma chambre (chambre d’hôtes) à Coïmbra, pour faire les heures de numérique. Nous sommes dimanche, fin de la deuxième semaine !

 

Les photos du jour

Recap’ de la semaine 2

Chouette Coïmbra !

J’espérais beaucoup en cette ville historique et universitaire et c’est pourquoi j’avais réservé deux nuits ici. Je n’ai pas été déçu à tel point que je vais rester une nuit de plus, je vais vous expliquer pourquoi ! Pourtant, le départ était moyen ! Puisque mon établissement ne sert pas de petit-déj’, je me « pointe » à la patisserie/bar d’à coté à 08h40. Et là, on me fait savoir qu’il est un peu tôt ! Tout n’est pas encore sorti du four !! A presque 09h !! Bref, j’ingurgite des pâtisseries avant de rejoindre la « Sé Nova » – ou nouvelle cathédrale – grâce aux indications de Gogol ! Ben, ce n’est pas la bonne église ! Je me remets dans le droit chemin, passe devant un aqueduc mais il n’est pas romain du tout ; il date du 18ème et monte au sommet de la colline qui sert de centre-ville historique à Coïmbra. Et je redescends de l’autre coté par des ruelles inimaginables, des escaliers improbables …

Dans les ruelles de la vielle ville de Coïmbra

j’adore ça ! Surtout en descente ! 🙂 Je visite la « praça do commercio », très jolie mais … en plein travaux. Il y a aussi une belle petite église romane qui est hélas fermée. Et je remonte la colline en passant par la « porte maure » qui régulait l’accès à cette quasi forteresse. Toujours par des ruelles pentues, je découvre des palais renaissance bien cachés.

Sous le palais … la porte renaissance

Et j’arrive à la « Sé Velha ». (la vieille cathédrale) Et c’est là que l’on reparle de Alphonse 1er, duc de Bragance, fondateur du Portugal ! Vous suivez ? Car c’est lui qui a financé cette édifice sur des plans d’un architecte français. (Rappel, il est de la lignée capétienne de BOURGOGNE !). Les temps étant peu sûrs, les maures menaçants, la cathédrale devait servir de refuge en cas d’attaque, d’où son aspect de forteresse. Quel bonheur de retrouver un peu de sobriété dans l’architecture romane !

Bâtie au XIIe siècle, la cathédrale de Coimbra est considérée comme le plus bel exemple d’architecture romane du pays.

Puisque l’édifice date du 12ème. Le cloître est joli aussi. Et comme à chaque fois, je me retrouve confronté au défi de photographier un cloître ! Pas simple ! Et je continue mon ascension vers le haut de la colline où je trouve la Sé Nova qui n’a aucun intérêt. Et me voilà enfin devant THE musée of Coïmbra. A visiter en priorité. Le musée Machado de Castro !  Il est fermé le lundi ! Oups ! Pire, il n’ouvre demain qu’à 14h00 ! Je commence à penser qu’il va falloir que je revienne demain, car de plus, il y a encore beaucoup à faire à Coïmbra ! Je me trouve aussi dans le quartier universitaire, de la fameuse et séculaire université de Coïmbra. Je visite le musée universitaire des sciences. Une collection d’instruments de physique datant de 1 ou 2 siècles et une suite interminables d’animaux empaillés pour les étudiants en sciences naturelles. Et je me rends au « saint des saints », le cœur historique de l’université. C’est une magnifique esplanade, baignée de soleil, entourée de bâtiment des 16ème et 17èmes siècles.

Les bâtiments datent des 16 et 17èmes siècles.

Un statue impressionnante de Jean III qui rapatriât ici l’université un temps déplacée à Lisbonne. S’y trouve également une chapelle (bof bof), le palais de l’administration, et une splendide bibliothèque. Au sous-sol de laquelle se trouve une prison pour les étudiants tricheurs ou voleurs !

Voilà, il est 13 heures. Je déguste un yaourt glacé qui me servira de déjeuner en faisant l’état des lieux encore à visiter. Pas de doute, il y a largement de quoi occuper toute la journée de demain ! Je redescends donc à « ma chambre », envoie un sms à mon logeur et paie une autre nuit. 14 heures … le temps d’aller visiter les ruines romaines de Conimbriga à 20 minutes en voiture de là. Une ville immense, occupée du 1er siècle avant notre ère jusqu’au 3ème siècle. C’est peu photogénique, mais je suis toujours admiratifs de ce que cette civilisation à élaboré il y a 2000 ans ! Et les mosaïques ! Quelle splendeur !

Retour pour le numérique à 16h00 … ben non, ce sera 16H30, le temps de trouver une place (sur un trottoir) pour la voiture !

Et puis encore 14 kilomètres de parcourus aujourd’hui, repos bien mérité !

Les photos du jour

Coïmbra 2ème journée pépère.

Donc, une journée « pépère » en perspective. Je ne me lève pas trop tôt pour ne pas bousculer le boulanger/pâtissier d’à coté. Après quelques viennoiseries je pars pour Figueira Da Foz. Je l’avais shunter entre Porto et Coïmbra, c’est à 30 minutes d’ici. Sous un joli soleil matinal, me voilà donc de nouveau au bord de l’océan. Un soleil radieux, un peu de vent, l’odeur des embruns et une lumière magnifique. La plage a ceci de particulier qu’elle est totalement plate. C’est donc une lagune sèche qu’il faut traverser pour atteindre l’eau, sur au moins 200 mètres !

La plage du Buarcos, juste au nord de Figueuira da Foz offre la particularité d’être le long d’une zone lagunaire.

Figueira Da Foz est une station balnéaire prisée depuis fort longtemps car facile d’accès, depuis l’Espagne en particulier. Il reste donc quelques bâtiments « art nouveau », mais vraiment très peu. Je ne m’attarde donc pas pour l’architecture. Après une heure a profiter des embruns, retour à Coïmbra pour visiter le monastère de Santa Clara. Il y en a deux, l’ancien et le nouveau – comme les testaments. L’ancien date du moyen-age et c’est pourquoi il m’intéresse. Mais, construit trop près de la rivière, il a été sujet à de nombreuses inondations et reconstruit un peu plus haut sur la colline. Colline de l’autre coté de la rivière, en face celle de Coïmbra. J’ai eu un peu de mal a le trouver ce vieux monastère ! Et mes efforts n’ont pas été récompensés, puisqu’il est fermé pour cause de rénovation ! Je passe devant le « nouveau monastère » qui date du 18ème siècle. Et je n’en peux plus du 18ème siècle ! Comme il n’a pas l’air attrayant, je zappe ! Je repasse par ma chambre pour régler encore des problèmes administratifs avec mon « provider ». Il est 14h, le « Museu Nacional Machado de Castro  » ouvre ses portes, je m’y rends. La visite débute par le cryptoforium. Quésako ?

Aéminium, le nom de Coïmbra au temps des romains, fût fondé au début de notre ère près de Conimbriga. Mais c’est une colline, et pour bâtir le forum près du croisement stratégique des décumanus et cardo maximus, il fallait aplanir. A l’époque, on terrassait, on remblayait. Mais l’ingénierie romaine, bien aidée par l’invention du mortier, a permis de construire des surfaces planes gagnée sur la pente grâce au cryptoforium. Des cryptes capables de soutenir le cœur de la ville qu’était le forum. Il était accessible et servait aussi de stockage. Il existe plusieurs de ces cryptoforium dont un à Arles et un à Reims. Celui-ci a été rallongé six fois d’Auguste à Constantin ! La visite est absolument bluffante !

Mais l’ingénierie romaine, bien aidée par l’invention du mortier, a permis de construire des surfaces planes gagnée sur la pente grâce au cryptoforium.

Je passe à la cafétéria me sustenter d’une salade de thon avant d’entamer la visite des collections permanentes du musée. Ce musée est superbement fait, c’est aéré, bien éclairé. Les œuvres sont magnifiquement mises en valeur.

L’itinéraire débute par le département de sculpture. De l’antiquité au 18ème. Une partie du gracieux cloître de São João de Almedina est reconstituée. De superbes albâtres de l’école anglaises … J’ai vu aussi les impressionnantes figures en terre cuite de la Cène réalisées par le Français Hodart entre 1530 et 1534. Dont je n’avais jamais entendu parlé !

J’ai « piqué un sprint » pour passer les peintures religieuses du 18ème. Vient l’espace « céramique ». Encore des trésors antiques, médiévaux ou plus tardifs. J’ai adoré une collection d’azulejos anciens !

Plaque héraldique en azulejos primaire de Séville datée de 1520. La taille est de 30 cm de coté environ

Je me suis attardé sur les salles d’orfèvrerie. Des choses magnifiques sont exposées ici dont cette « vierge à l’Enfant » de 60 cm de haut en or et en argent, datée de 1300 !

Vierge à l’Enfant de 1300.

Puis des salles de mobiliers, d’habits sacerdotaux … évidemment.
Voilà, et comme ce n’est pas le Louvre – au point de vue de la taille – j’étais de retour à ma chambre à 16h30 ! Quand je vous dis que c’est une journée « pépère » !

Les photos du jour

Centre Portugal

Je quitte donc ma chambre du centre-ville de Coïmbra, direction plein sud. Vers Tomar. Bourgade charmante réputée pour avoir été le siège des Templiers du Portugal au sein du « monastère du Christ » qui domine la ville. Je débute la visite vers 09h30. L’aspect forteresse du lieu impressionne immédiatement. Je me balade dans les jardins aménagés le long des remparts avant d’entamer la visite proprement dite.

Le Convento de Cristo, siège portugais des templiers fondé en 1160 par le grand maître Gualdim Pais, est l’expression de leur puissance.

L’ordre du Temple est un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres sont appelés les Templiers.

Cet ordre fut créé à l’occasion du concile de Troyes, ouvert le , à partir d’une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les 12ème et 13ème siècles à l’accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades.

Le bâtiment a servit et a évolué au cours des siècles bien après la dissolution de l’ordre. C’est une suite de cloîtres à l’intérêt divers. La chapelle est très particulière.

La visite a duré moins de temps que ce que j’escomptais.

L’aqueduc pour alimenter en eau la forteresse date de la fin du 16ème siècle.

Je passe par l’aqueduc construit fin 16ème pour ravitailler le couvent en eau avant de descendre visiter la ville de Tomar. Charmante bourgade au centre-ville piéton avec une belle église à la décoration sobre ; ça change !

Igréja de Sao Joao Baptista

Vraiment, une très belle surprise que cette ville de Tomar. Sur mon parcours est ensuite prévu le château d’Almourol. J’y suis vers 13 heures. Ce joli château-fort est au somment d’un piton rocheux sur une île au milieu du Tage. Qui traverse Lisbonne plus en aval. Mais le bateau pour s’y rendre ne fonctionne pas de 12h20 à 14h40 ! Il y a aussi une balade de 3 heures a faire le long du Tage mais c’est mal pavé et le retour se fait sur une route goudronnée … bof bof bof. Je décide de poursuivre ma route plein ouest vers Mira de Aire. C’est alors que je vois le paysage changer. Depuis mon arrivée tout au nord du Portugal, je n’ai jamais quitté des paysages granitiques. Et là, la végétation change, la couleur des sols également car nous pénétrons en paysage calcaire ! Et c’est pourquoi à Mira De Aire, il y a une grotte à visiter. Et elle est magnifique ! Une heure a se régaler en descendant des puits impressionnants et bien aménagés.

Grottes de Mira De Aire

Sur le chemin de ma chambre d’hôtes, je m’arrête voir un amphithéâtre naturel surprenant. Un cirque aux dimensions extravagantes qu’on ne peut le prendre en photo en une seule fois. A 16h30 je prends possession de ma chambre à Mendiga chez une personne à la gentillesse extrême. La maison est ravissante mais il m’a fallu faire 10 kilomètres pour aller diner (mal !) et le Wi-Fi est tellement poussif que je fini juste mon travail numérique à 22 heures. Je serais bien resté une nuit de plus, mais là, ça va pas être possible !

Les photos du jour

Du Parc des Serras de Aire et Candeeiros à l’océan

Un peu de mal a me bouger ce matin ! Je quitte mon hôte pour finir la visite du Parc naturel des Serras de Aire et Candeeiros. Tout au sud, le site « gotoportugal » signale les salins de Rio Maior. J’y suis donc un peu avant 10 heures et malgré le ciel sombre, c’est un site étonnant et esthétique. Dans ce paysage karstique, coulent des rivières … souterraines. Et ici, elle coule sur du sel gemme. Sans certitude, l’exploitation de cette denrée rare (à l’époque) remonterait à la pré-histoire. En tout cas l’exploitation est avérée au moyen-âge.

L’eau est pompée et décantée

Cela consiste à pomper l’eau salée souterraine pour la faire évaporer en surface. Les paludiers amassent le sel sur des plateformes en bois le faire égoutter et sécher. C’est tout simple ! Et c’est joli ! Je quitte cet endroit pour aller faire une marche prévue au nord du parc. La météo n’est pas de la partie mais avant l’ambiance de station balnéaire prévue ce soir à Nazaré, cela va me détendre. Et ce fût le cas !

La voiture est en bas à droite, je monte sur le plateau à gauche pour redescendre plus loin.

Au pied d’un coteau abrupt, je monte les 150 mètres de dénivelé d’un coté, puis une heure sur le plateau avant de redescendre un peu plus loin. Simple, efficace, tranquille et très agréable.

Avant de rejoindre la côte, visite d’une portion de voie romaine. Notez l’anachronisme troublant avec l’éolienne en arrière plan !

Puisque Porto de Mos n’a rien de touristique, je fais juste un détour pour voir les vestiges d’une voie romaine avant de rejoindre mon hôtel à Nazaré à 15h30 ! C’est tôt, mais comme je suis fatigué, ça m’arrange !

J’ai faim aussi !!  Grrr

 

Les photos du jour.

Peniche en pleine mer

J’avais coché une grande boucle de 13 km à faire à pied autour de Nazaré dont le site est magnifique. Mais la réceptionniste  ne veut pas me laisser profiter de ma chambre à mon retour pour prendre ma douche. Je range donc mes affaires dans la voiture et me rend au point du vue prévu, mais en voiture. Non seulement ce n’est pas terrible, mais l’environnement péri-urbain n’engage guère à la balade ! Nazaré est d’abord un village perché en haut d’une falaise. Le Nazaré que « l’on connait » est en fait la plage de Nazaré. Un funiculaire relie les deux.

Plage de Nazaré le soir. Remarquez le funiculaire, à droite, qui relie Nazaré le haut à la plage de Nazaré.

Il a été initialement installé par l’ingénieur, élève de Gustave Eiffel, qui a aussi installé le renommé ascenseur Santa Luiza de Lisbonne. Et de la haut, la vue est impressionnante ! Puis je vais vérifier en voiture qu’il ne fallait pas faire la ballade à pied et part pour Peniche quelques kilomètres plus au sud. Je fais un détour recommandé par Salir Do Porto et je me demande encore pourquoi … Peniche est une presqu’île qui s’avance dans l’océan. une grande presqu’île dont la petite ville n’occupe qu’une partie. Je pensais finir la journée ici, mais ça manque furieusement de charme. J’hésite beaucoup et vais m’enquérir d’une chambre auprès d’une matrone qui me donne définitivement l’envie de fuir. Il y a bien l’île à 10 kilomètres au large à aller visiter, mais il y a tellement de vent ! Oui, parce que le vent du nord souffle fort ! Cela comporte bien des inconvénients, mais la côte nord de la presqu’île est battue par de grosses vagues sous une lumière d’une extraordinaire limpidité ! Donc, en fin de matinée, je vais faire une partie de cette côte battue par le vent et je reviens manger un plat de moules au bourg. Je repars faire quelques pas sur des rochers spectaculaires où les vagues viennent se briser.

Tout au nord de la presqu’île de Peniche

Le Lonely Planet signale également un petit village, 5 kilomètres au nord de Peniche ; Baléal ! Particularité, ce village est installé sur une mini presqu’île accessible par un isthme. Et ça m’a sauvé la journée ! Un petit paradis … de petites ruelles blanches, des volets colorés, un vent qui pousse les kite-surfs, un petit port de barques, une chapelle immaculée … QUE DU BONHEUR !!! Et une lumière !! A prendre les panneaux routiers en photo …

Le village de Baléal

Une petite heure de route pour me rapprocher de Lisbonne et mes 4 heures de numériques !

Les photos du jour

Des bâtisseurs fous !

Je quitte ma chambre pour rejoindre Mafra – non loin de là –  célèbre pour son palais. Il ouvre à 9h00 … mais à 9h20 l’immense esplanade devant le palais est déserte et battue par le vent du nord. Je vais me renseigner auprès de l’office de tourisme qui n’ouvre qu’à 10h … Argh ! Je cherche à comprendre ce qui se passe et décide d’abandonner. Mais en partant, je passe devant le palais et je remarque un peu de mouvement. Je me re-stationne et me rend de nouveau à l’entrée. Ben, ça ouvre … doucement … il est 9H40. Cet immense palais est assurément l’œuvre d’un mégalomaniaque ; Jean V « le magnanime » ! Il dépensa sans compter l’or brésilien pour faire construire ce palais baroque qui comprend un monastère et une basilique. L’ensemble couvre 4 km². Commencé en 1717 et achevé en 1746, cet ébouriffant édifice en faux marbre est l’œuvre de l’Allemand Friedrich Ludwig.

Jean V dépensa sans compter l’or brésilien pour faire construire ce palais baroque qui comprend un monastère et une basilique. L’ensemble couvre 4 km². Commencé en 1717 et achevé en 1746, cet ébouriffant édifice en faux marbre.

Comme l’Escurial, il s’organise autour d’une basilique. Presque un siècle plus tard, lorsque les Français envahirent le Portugal en 1807, Jean VI et la famille royale s’enfuirent au Brésil en emportant l’essentiel du mobilier. La visite est une donc une longue traversée de salles quasiment vides et avec peu d’explications de surcroît ! Mais la longueur des couloirs !! C’est ébouriffant ! La bibliothèque est par contre spectaculaire !

Je quitte donc Mafra pour Sintra. Sintra, c’est compliqué ! Les édifices remarquables sont logés dans les collines desservis par de toutes petites routes, souvent à sens unique ! Si tu rates l’entrée, tu fais le tour ! Et le tour fait 10 kilomètres ! Chance ! Je trouve à me stationner au pied du « Castelo dos Mouros ». Au pied, au pied …. il y a une bonne demi-heure de grimpette dans la forêt pour arriver à l’entrée. Dans la forêt, c’est presque un parc ! Il y a de multiples accès, ce que je ne savais pas et cela aura son importance ! J’arrive donc aux portes de cette forteresse bâtie par les Maures au Xème siècle sur un piton rocheux dominant l’océan et Lisbonne ! Un vrai régal.

Il n’y a que des remparts mais quelle folie de construire ainsi sur des pentes abruptes ! Je me fais donc les mollets à monter et descendre de tours de guets en chemins de ronde. A la sortie, je trouve le moyen de rejoindre à pied – toujours dans la même forêt – un autre édifice incontournable de Sintra, le plus connu ; le Palais de Pena !

Lonely Planet ; « Ferdinand de Saxe-Cobourg et Gotha, artiste et époux de la reine Marie II, qui devint ensuite Ferdinand II, confia en 1840 à l’architecte prussien Ludwig von Eschwege la construction de cette fantaisie mauresque-manuéline .Véritable débauche d’imagination et de couleurs, le palais est inspiré des châteaux de Stolzenfels et de Rheinstein ainsi que du palais de Babelsberg de Potsdam. L’intérieur est tout aussi éclectique : porcelaines de Meissen, mobilier de style portugais, fresques en trompe-l’œil, et plantureuses nymphes ».

Véritable débauche d’imagination et de couleurs, le palais est inspiré des châteaux de Stolzenfels et de Rheinstein ainsi que du palais de Babelsberg de Potsdam.

Pour tout dire, j’ai trouvé ça dingue ! Et pas de mauvais goût ! C’est romantique, harmonieux, un vrai enchantement !

Et je redescends à ma voiture. Et c’est en redescendant que je m’aperçois qu’il y a des portes d’accès à ce parc boisé, un peu partout. Et donc, je ne sais plus comment rejoindre ma voiture ! J’ai essayé un mauvais chemin pendant 20 minutes – je rappelle que ce n’est pas plat du tout ! – avant de me raviser. Heureusement, j’avais repéré que ma voiture était stationnée près d’un immeuble en construction et c’est ce qui m’a sauvé. Une bonne âme a très bien compris de quoi je parlais et m’a remis sur le bon chemin !

Cela nous fait donc 3 bâtiments de « ouf ! » . Et le Lonely Planet m’en promet encore un autre, encore plus fou ! Mais il est, lui aussi, au bord d’une toute petite route en sens unique, je n’ai pas pu me stationner … je n’ai pas voulu faire les 12 kilomètres de la boucle pour revenir ! Et voilà comment j’étais à ma chambre à 16h30 !

Les photos du jour

Journée empreinte de dinosaures

Ce n’est pas très agréable ces « chambres d’hôtes » ! Il faut téléphoner en arrivant pour payer en échange de la clé. Jusqu’alors, je n’ai jamais été enthousiasmé par ladite chambre. On ne voit personne (sauf à Viana) et le matin on part comme un voleur en laissant la clé sur le lit. Quand tout cela se passe sous la pluie, comme ce matin, cela met d’humeur morose ! Bref, je prends mon petit-déj’ dans une pâtisserie de Sintra et part plein sud. Donc, je traverse Lisbonne qui ne fait pas partie de mon parcours puisque je l’ai déjà visitée.
Alors que le ciel s’illumine, je parcours une belle petite route « landaise » jusqu’au cap Espichel. Seul inconvénient : des dizaines et des dizaines de motards qui me doublent ? Le cap consiste en un vaste plateau rocailleux entouré de falaises calcaires abruptes. Sur ce plateau, il y a un lieu de pèlerinage doté d’une église du 18ème, d’immenses bâtiments vides qui servaient aux pèlerins et d’un immense parking qui sert de rassemblements aux motards ! Ils sont des centaines ! Le lieu est impressionnant et maintenant sous un soleil éclatant.

Au cap Espichel se dresse Nossa Senhora de Cabo. Une église construite au 18ème sur les lieux d’un ermitage fréquenté par quelques pèlerins. Tout le monde sait qu’il faut visiter les églises l’après-midi pour voir leur façade au soleil, puisqu’elles sont orientées ! Celle-ci ne l’est pas ! Je ne sais pas pourquoi !

Une chose m’interpelle ; il est 10h du matin et la façade de l’église et au soleil ! Ce qui n’arrive jamais (ou presque) puisque les églises chrétiennes sont orientées et donc que leur façade est au soleil l’après-midi ! Puisqu’il n’y a aucune contrainte topographique, pourquoi cette église n’est pas orientée ? Mystère …
Deuxième chose à voir sur ledit plateau ; le phare. Il date 1790 et consiste en un immense bâtiment blanc immaculé.
Et l’acmé du lieu ; il y a ici des empreintes de dinosaure ! Bon ce n’est pas spectaculaire en photo mais passer du mythe du « dino » vu des dizaines de fois en dessin animé, matérialisé en plastique rose et cheveux bleu par Mattel (merci les filles !! 🙂 ) à une trace concrète et tangible de leur existence, c’est émouvant !

Vue plus large du site.


Ils ont marché dans la boue d’une lagune il y a des millions d’années, leurs traces ont été couvertes par la mer, fossilisées par la pression. Quand le millefeuille de sédiments s’est redressé, les couches supérieures ont glissé et coucou, voilà les traces des dinosaures !
Midi ; étape suivante, le massif d’Arrabida. Une chaîne côtière est/ouest près de Sétubal. Encore une toute petite route où il est bien difficile de s’arrêter pour admirer les panoramas au nord comme au sud, vers l’océan. Et toujours des motos, des motos ! Mais j’ai encore une rando prévue, pour être peinard pour profiter de ces beaux paysages. Et encore une fois, je n’aurais pas dû faire confiance à Wikiloc ! La rando se fait à moitié sur la route ! Avec les motards ! Je poursuis donc à faible allure sur cette route en corniche avant de descendre jusqu’à une belle plage en contre-bas. Pas de quoi fouetter un chat mais comme il est 13h30, je vais trouver de quoi me sustenter ! Bien essayé ! Après 20 minutes à attendre la carte (et une bière éventuellement), je craque et pars vers Palmela, joli village sur les hauteurs de Sétubal.

Palmela

C’est mignon, pour le classement par l’UNESCO faudra attendre un peu ! Par contre je trouve un super tout petit restaurant tenu par une suissesse et une espagno-portugaise ! Ouff ! J’avais faim.
C’est dimanche, un peu plus de numérique en perspective, donc, à 16H00, je suis sous la douche de l’hôtel de Sétubal ! Aaaahh un hôtel ! Avec des services, des serviettes, de la lumière et des prises électriques ! Et au même prix !

 

Les photos du jour

 

 

Les romains étaient à Troia !

Latitude Tunis, longitude Limerick

Ébloui !

Arrière pays de l’Algarve

Je quitte l’Algarve pour l’Alentejo

Pour tout dire, en préparant ce parcours, je « comptais » beaucoup sur le Parc national de Peneda-Gerês ET sur l’Alentejo ! Mais aujourd’hui la météo est capricieuse, venteuse. Et il me reste à visiter Tavira aux commentaires tellement flatteurs dans les « bouquins » … Je trouve à me stationner juste sous la château que je visite en premier. C’est une ancienne citadelle maures dont il ne reste plus que les remparts avec un gentil jardin à l’intérieur. Il y a trois églises à visiter à Tavira, celle juste à coté du château n’est pas encore ouverte. Je continue donc ma flânerie jusqu’au centre animé, en particulier la « Praça Da Républica », au bord du fleuve où aboutit le pont dit « romain ». S’il y a eu un pont romain, celui-ci date du 17ème siècle. Quand Tavira était prospère, c’est sur cette place que se tenait le marché aux poissons et aux esclaves.

Je vais visiter ensuite la « Igréja da Misericordia » ; très jolie, relativement sobre avec de jolis azuléjos.

Des 3 églises réputée de Tavira, c’est la seule que j’ai trouvé jolie. Les autres, faute de moyens après le tremblement de terre de 1755 furent rénovée « à l’économie » !

Je remonte vers le château et visite l’église voisine qui ne présente aucun intérêt. Le sud du Portugal a été dévasté en 1755 par un tremblement de terre très puissant. Toutes les églises ont été détruites … et n’ont pas toujours été reconstruites avec le lustre d’antan car les moyens se mirent à manquer.

Et voilà … Moi qui pensais passer une grande partie de la journée à Tavira, à 10h45, je suis au volant pour quitter l’Algarve vers Mertola. Je suis à 1.800 kilomètres de chez moi, maintenant, je ne vais faire que me rapprocher ! Donc, une bonne heure de route à travers des paysages sauvages et âpres. La météo changeante donne parfois des lumières étonnantes. L’idée, depuis Mertola, était d’aller faire une jolie balade pour profiter du Parque Natural Do Vale Do Guadiana au cœur duquel est juché Mertola. Mais la météo empire, aucune envie de lutter contre le vent et parfois la pluie ! Et puis, à Mertola il y a à faire ! Je me mets en quête de ma chambre d’hôtes et là ce fût l’angoisse ! C’est une ville médiévale en pente, pas toujours bien pavée, pas du tout faite pour ma voiture. Je me fais des sueurs pour passer des endroits où le train arrière patine sur les pavés. Parfois, je descends de voiture pour aller voir si ça passe ! Mais j’y suis arrivé !

Pour arriver à la chambre d’hôte peinte en orange et blanc !

Il est trop tôt pour récupérer la chambre, je pars donc à la visite de cette petite ville extraordinaire ! J’ai même droit à quelques éclaircies pour faire des photos. Je visite le château, c’est encore un peu la même chose … construction maure mais sur des bases romaines cette fois ! Je calme mon estomac avec une pizza immonde et reprend ma visite. Il y a quelques jolis musées parait-il. En passant devant l’office de tourisme, j’apprends qu’ils sont tous fermés ! Beaucoup d’entre eux, trop exigus, ne peuvent suivre les normes Covid19 ! Ben voilà !

Mertola

A 16h00 je suis dans ma chambre ! A 18h00, mon travail sur les photos est terminé, plus qu’a les « envoyer » par Wi-FI … Ben non ! Wi-Fi trop faible !

Donc, les photos vous les aurez demain … si tout va bien

Ou alors … vers 18h45, un « filet » de Wi-Fi me permet de charger les photos … en 2 heures ! Je vais me faire un restau pour me calmer et reviens à 22 heures pour mettre en ligne !

On a pas une vie facile !!

Les photos du jour

Alentejo ne déçoit pas.

Je n’ai pas vu Caésaria

Bon, la blague m’a un peu été soufflée…

Mais Évora c’est chouette ! Surtout le dimanche matin à 09h00 quand on a l’impression d’être le seul touriste dans la ville !

Parce que c’est un peu excentré, je commence par l’aqueduc. Les ruelles pour s’y rendre sont charmantes et merci au GPS ! L’aqueduc est en ville, difficile pour avoir une jolie perspective ! De plus le ciel est voilé … tant pis pour les belles lumières !

L’aqueduc fut conçu par Francisco de Arruda, l’architecte de la fameuse tour de Belém à Lisbonne, pour acheminer de l’eau propre à Évora et construit dans les années 1530

Je le longe un moment pour me diriger vers le temple romain. Si, si, il y a un temple romain en plein centre-ville d’Évora ! Il n’est pas spectaculaire, main quand même ! Je cherche deux endroits intéressants à visiter … mais ils sont clos à cause du covid ! J’entre donc au musée d’Évora. Très joli musée avec de belles stèles funéraires romaines et autre « plaques » commémoratives datant des 1er et 2ème siècle. La pinacothèque est à l’étage et couvre surtout la Renaissance. A ma grande surprise, beaucoup de l’école flamande ce qui n’est pas fait pour me déplaire ! Mais il y a surtout les 13 pièces du retable de la chapelle principale de la cathédrale d’Évora ! Une splendeur absolue datée de 1500 !

Et on est si loin des « mater dolorosa », des Christs sanguinolents du 18ème !

Justement, puisque l’on parle de cathédrale, je sors pour m’y rendre … et il pleut ! La cathédrale est à côté, heureusement, je prends mon billet et commence la visite par les toits … et il fait beau ! Ou presque ! Donc une jolie vus sur les alentours, bien entendu. La visite comprend ensuite le cloître qui est de toute beauté ! C’est un cloître gothique, je préfère le roman, mais il est très beau. La cathédrale est elle aussi jolie, vu qu’elle n’est pas surchargée ! Pour finir, il y a bien sûr, le « trésor ». Je fais vite, mais il y a quand même de belles choses, surtout un triptyque en ivoire du 16ème … magnifique !

Au musée de la Sé d’Évora : « Vierge du Paradis ». Triptyque en ivoire du 16ème siècle

Malgré la météo maussade, je continue à flâner dans cette ville que les touristes ont maintenant investit. Tant et si bien que devant la « capella dos ossos » il y a une queue de « ouf » ! C’est une chapelle assez macabre faite essentiellement avec des ossement. Enfin, il parait, parce que là, je fais l’impasse. La météo se dégage ce qui me permet de repasser par des endroits vus sous la pluie, comme la praça Giraldo. Je déjeune d’un riz au canard, flâne encore au hasard …

Ruelle à Évora

et retourne à l’hôtel de ce matin pour récupérer mon bagage et investir mon hôtel de ce soir ! A 15h30 ! Je vais pouvoir faire mon travail numérique en toute sérénité ! Ben la chambre est belle mais le Wi-Fi tout pourri . Donc, je passe 1H30 assis par terre dans le couloir où le Wi-Fi est un peu meilleur pour télécharger mes photos !!

 

 

Les photos du jour.

L’Alentejo … mais que c’est beau !

Un endroit, un moment, une lumière …

Je quitte Elvas dans une petite brume matinale, en sachant que cette journée ne sera pas la plus folle du périple. Mais cette lumière dans la brume donne au paysage un aspect intrigant, et ses prairies parsemées de chênes lièges sont toujours captivantes. Premier arrêt à Monforte … je flâne une bonne demi-heure … rien de passionnant ! Je continue vers Alter Do Chao et dès l’entrée du village, le château fait impression !

château de alter do chao

Mais, après sa visite qui ne vaut que par les points de vue du haut des tours, je me rends vite compte que ce village endormi (mais il n’y a pas un chat dans les rues !) ne va pas m’occuper toute la matinée. Je trouve donc une épicerie pour acheter gâteaux secs et bouteille d’eau et décide d’aller faire la petite balade de la Serra Sao Mamede. Sur la route, je craque encore pour ces paysages captivants.

Au bord de la route …

La balade consiste à monter au point culminant de cette Serra pour y trouver un point de vue magnifique. 2 heures tranquilles sous une température idéale et un ciel d’un bleu profond !

Donc, une journée dite « faible » sans être déplaisante. Une demi-heure pour me rendre à ma destination du jour ; Marvao (prononcez Marvon). D’abord, la petite frayeur habituelle pour pénétrer dans un village médiéval en voiture … et la porte, déjà, impressionne ! Je trouve de suite mon hôtel, me gare devant et pars visiter les lieux car la lumière est belle et la situation de ce piton rocheux est prometteuse. Et c’est encore mieux qu’espéré. Je l’ai déjà écrit au Maroc, en Colombie : cette sensation unique d’être au bon endroit au bon moment.

Un endroit, un moment, une lumière …

J’emprunte des ruelles et des escaliers pour me rendre au château. Juste avant le château je visite un mini musée installé dans une petite église où il y a un très vieux retable de toute beauté !

Intérieur du musée. Un joli très vieux retable et des azulejos du 18ème

Concernant le château, l’histoire est toujours la même ; fondation romaine, place forte maure, édification des remparts supplémentaires par Alphonse et son fils Denis 1er … vous connaissez la chanson !

Mais quel site ! C’est époustouflant. Les ruines sont superbes, la restauration sobre, tout est réuni pour un grand moment. Je ne sais plus où donner de l’objectif ! Mais à part le château, c’est tout le village qui est d’une esthétique redoutable ! Je ne vais pas vous en faire des tonnes, mais que ce fût rude de ne pas garder les 80 photos ! Le choix drastique a été fait, rassurez-vous !

L’église … le château

Du coup, à peine à la bourre pour mes heures de numérique !

 

Les photos du jour

Mais j’adore Monsanto !!

Un réveil magnifique ! Un lever de soleil à ma fenêtre de toute splendeur !

Lever de soleil depuis la chambre de l’hôtel

Puis petit-déj’, un coup (coût ?) de Carte Bleue, et c’est parti … il est 9h00. Premier arrêt 12 kilomètres plus loin à Castelo De Vide. Je ne vais pas vous refaire l’historique de la bourgade, c’est un peu toujours le même. Je me demande quand même si, de ma vie, je n’ai visiter une région avec autant de jolies cités toutes dotées d’un château ! C’est étonnant ! Et Castelo De Vide à son charme. C’est encore très calme et je croise des sourires amusés de personnes se demandant ce qu’un touriste peu bien faire ici, si tôt ! Bien entendu, c’est encore bien pentu et il y a autant d’escaliers que de ruelles en pente pour accéder au château. L’emprise médiévale autour des remparts est très jolie et le château est … fermé ! (en travaux). Je reprends la voiture pour me rendre à Nisa. Ce n’est même pas notifié dans mon Lonely Planet ! Encore un tuyau de « gotoportugal ». Et bien, ça vaut au moins que l’on s’y arrête, voire que l’on s’y attarde ! J’ai passé une demi-heure très agréable à flâner dans le vieux quartier.

dans les rues de Nisa

Ensuite, j’ai un peu de route et je zappe Castelo Branco, le chef lieu régional, où il n’y a pas grand chose à voir. Je continue vers Idanha … très réputé. Arrivé sur place, je ne vois rien de passionnant à voir et me demande ce que je suis venu faire là. Ben oui … je suis à Idanha la neuve, alors que je vais à Idanha la vieille ! 17 kilomètres plus loin ! J’y parviens donc par une petite route toujours aussi ravissante. Je roule parfois à 40 km/h pour profiter du paysage. Idanha la Velha, est un petit village qui a connu bien des vicissitudes.

Ces derniers y érigèrent une basilique et en firent leur capitale régionale. Selon la légende, le roi Wamba y serait né. La cathédrale fut transformée en mosquée par les Maures, qui furent chassés par les Templiers au XIIe siècle.

Tout le monde l’a occupé ! Romains, wisigoths, maures, Templiers … Au XVème siècle elle fût même abandonnée suite à une pandémie ! Ceux qui se rappellent qu’à Guimaraes, il existe un kiosque pour marquer l’endroit où Wamba, roi Wisigoth à planté sa lance et qu’un olivier a poussé …. bien, Wamba, serait né ici !

Il reste donc des vestiges disparates conservés au mieux dans ce coin reculé. C’est très émouvant de voir se côtoyer ces vestiges de civilisations anciennes et variées avec les locaux qui vivent ici, comme si de rien n’était ! Il est 14 heures, je fais les quelques kilomètres qui me séparent de mon étape du jour. Un village perché sur un piton rocheux incroyable. On le voit de loin ! L’accès est laborieux, comme d’habitude. Une fois la voiture posée, je me délecte pendant deux heures à visiter ces ruelles qui serpentent entre d’énormes blocs de granite. Au sommet, il y a des vestiges d’un château construit lui aussi sur les blocs gros comme des maisons. C’est hallucinant !

Monsanto

Comme hier, je me sens chanceux de profiter pleinement de ce site somptueux … qui s’appelle MONSANTO !!!

 

Les photos du jour

On atteint des sommets !

Ce n’est pas la journée de laquelle j’attendais de grands émois … Je quitte donc, à regret, le village de Monsanto pour une journée au volant. Peut-être pas, si tout va bien. Je fais un passage par Corvilha, juste pour une église et un pont ! Ce n’était peut-être pas nécessaire, mais ça coupe un peu ! L’église Santa Maria est dotée d’une façade couverte d’azuléjos et dans ce quartier en décrépitude, il a été décidé de laisser les « grapheurs » exercer leur art sur les maisons abandonnées … le contraste est étonnant ! Je vais aussi jeter un coup d’œil sur l’œuvre d’un architecte audacieux qui a fait une jolie passerelle piétonne pour relier deux quartiers de la ville.

Joli pont piéton construit par João Luís Carrilho da Graça en 2009

Et je reprends la route pour entrer dans le Parc naturel de la Serra da Estrela. La route est spectaculaire et offre des panoramas à couper le souffle … même si cela ne rend rien en photo. Le point culminant de cette Serra est le point culminant du Portugal à 2.000 mètres. Il s’appelle Torre, puisqu’il y des tours techniques … abandonnées.

Torre au Parque natural da Estrela. Le haut des tours est à 2.000 mètres. Point culminant du Portugal

Cela donne une ambiance assez lugubre quand on découvre en plus les bâtiments abandonnés eux aussi ! Il y a quand même un supermarché pour me vendre une bouteille d’eau à 2 € ! Et c’est la descente vers Manteigas, station de « montagne » et mon étape du soir. Mais il est 13H00 ! Et ça m’arrange ! Je décide donc d’aller faire une balade sur les hauteurs … un régal parmi les frênes et les sapins. Et une belle vue pour finir !

Balade au-dessus de Manteigas. Vue vers le nord.

Sous la douche à 16H30. Presque pas de photo, donc travail numérique restreint !

Les photos du jour

Du grand spectacle !

Je quitte mes hôtes vers 09h00 pour sortir par le nord du Parc Da Serra Estrela. Et j’ai choisi la petite porte ! Sous un soleil radieux je monte par une toute petite route au-dessus de Manteigas. La végétation se limite aux fougères et aux genêts, avant que la route redescende sur Gouveia. Et là, surprise ! Une mer de nuage à perte de vue !

Le village de Folgosinho au-dessus de la mer de nuage

Et cela juste au-dessus du petit village de Folginhos. Puisque je continue à descendre, j’entre dans la brume qui lentement de dissout (et dix sous, c’est pas cher ! ( Blague de vieux !). Cela m’offre des écharpées en contre-jour magnifiques. Puisqu’il faut remonter pour atteindre Linharès da Beira, j’y retrouve le soleil et la chaleur (pour info, il a fait 28° hier !). Encore une place forte édifiée au 12ème siècle par les premiers rois du Portugal. Cela me donne le vertige. Je ne veux pas les compter, mais combien de ces places-fortes ai-je déjà visitées ? Combien de ces châteaux ces rois ont-ils fait construire pour défendre leur royaume contre les Sarrasins, les Maures ou les Arabes selon la période ! Il n’en reste pas moins que l’endroit est splendide et que j’ai du mal à le quitter. Je vais d’escaliers en ruelles débarrassées de tout fils électriques et vais visiter les ruines du château. Ce serait déjà beau en temps normal, mais là, avec la mer de nuage pas encore totalement dissipée, c’est du grand spectacle !

Panorama depuis le château de Linaharès

Je quitte Linaharès da Beira pour Guarda. A quelques kilomètres, ce chef-lieu régional a eu son heure de gloire. Je ne vais pas vous faire l’historique, mais la trace qui reste est un magnifique centre-ville médiéval tout en granit rose et dans un état de décrépitude avancé ! Visiblement, les faubourgs de la ville prospèrent au détriment d’un centre-ville presque à l’abandon ! Une maison sur cinq est à vendre et du haut des terrasses de la cathédrale, on peut apercevoir les toits des bâtisses qui jouxtent la place principale totalement effondrés !

Des toits de la Sé de Guarda.

Il en résulte que c’est calme … très calme ! Donc je tourne un peu pour voir la Sé et les anciennes portes des remparts. L’une d’entre elles est absolument ENORME ! Je reprends le volant vers 13h00 en me disant que l’hôtel est à 40 minutes de là et que je ne vais pas finir ainsi ma journée ! Heureusement, j’ai des visites en « spare » de prévues. La première, c’est le petit village de Castelo Mendo. Un petit bout du monde dans un paysage rocailleux. Je gare la voiture devant la porte médiévale et erre dans ce village totalement désert. On entend quelques chiens aboyer sinon, il n’y a que le grésillement des fils électriques. Et ce village est beau et captivant. Cette errance en solitaire m’émeut beaucoup. Attention, le bâti est en bien meilleur état qu’à Guarda ! C’est propre, coquet …. Mais sans personne ! C’est arrivant au château (ben oui, encore un !) que je surprends deux hommes en plein boulot de restauration d’une maison !

L’église dans l’enceinte du château de Castelo Mendo

La vue depuis le château est sympa, mais je n’ai qu’une envie c’est de profiter encore de ce calme, de cette sérénité qui transpire en ce lieu. Par contre, personne pour me servir une bière et un sandwich ! Encore une journée sans repas de midi ! Deuxième plan en réserve ; Castelo de Bom ! C’est beaucoup moins bien, mais sympa quand même !

Je suis dans ma chambre à 15h30 ! Cela va me permettre de régler quelques tracas administratifs …

Les photos du jour

 

Trop de château tue le … plaisir !

D’abord, il faut que je vous raconte ma soirée d’hier ! Le restau de l’hôtel étant fermé, j’ai consulté les applis « qui vont bien » pour ne trouver que des établissements fermés ! Je suis donc entré dans le seul qui ait de la lumière ! Une cantine pour travailleurs ! Que des hommes seuls, chacun à sa table face à la TV ! Exactement comme une salle de classe ! Le service poussif, le poisson grillé pas top … Mon voisin, intrigué, m’a posé des tas de questions … en portugais. J’ai « fait fumer » le traducteur du smartphone ce qui nous a permis une partie de franche rigolade ! Une belle expérience …

Donc, ce matin, je suis parti pour Almeida. Direction la poste ; ici, c’est CTT. Pour acheter une nouvelle carte d’autoroute ayant quasiment épuisé mes 40€ de crédit en un mois. Sauf que l’on est samedi ! Crétin ! Almeida a subit la même histoire de Elvas. Et les remparts sont aussi spectaculaires ! Les portes sont des bâtiments de 20 mètres d’épaisseur !

Voilà le bâtiment qui sert de porte.

Vauban a fait ici des adeptes. Ces forteresses sont près de la frontière avec l’Espagne et servaient de « remparts » lors de la guerre d’indépendance appelée guerre de restauration qui eut lieu du 1er décembre 1640 au 12 février 1668. Et pas moyen de trouver le musée militaire ! Google envoie à un mauvais endroit ! Finalement j’y parviens juste à l’heure d’ouverture : 10h15. Je ne goûte guère toutes ces armes, mais le musée est installé dans des bâtiments qui servaient sans doute d’entrepôts … c’est immense ! Route ensuite pour Castelo Rodrigo … et google (Waze en l’occurrence !) me lâche dans la pampa, encore une fois ! Heureusement, c’est encore un château en haut d’un piton rocheux et on le voit à 10 kilomètres ! C’est quand même un site de second intérêt et c’est là que je me demande si ça ne commence pas à faire beaucoup ! Je commence un peu à avoir l’impression de voir, de photographier toujours la même chose … et vous présenter des albums photos répétitifs … Et pourtant, si le château n’est pas « top », le village en granite rose est mignon comme tout !

Rue de la citerne à Castelo Rodrigo

Et je reprends la voiture pour Marialva. Waze indique 45 kilomètres et … 55 minutes ! Tu m’étonnes ! Quelle route ! Ça tortille fort, ça monte et ça descend mais quelle splendeur ! Un décor minéral granitique où quasiment rien ne pousse. C’est rude et âpre et on ne peut qu’admirer ceux qui s’échinent à faire pousser quelques vignes ou quelques oliviers sur un terroir aussi austère !

Sur la route entre Castelo Rodrigo et Trancoso

Sinon, Waze, en grande forme, ne trouve pas Marialva ! Enfin à 4 kilomètres près ! Lonely Planet s’enflamme littéralement sur Marialva … pas moi ! Visite décevante. Et c’est reparti pour Trancoso. (Waze a trouvé !) . Je commence par ingurgiter un sandwich/bière avant la visite de cette ville de province. Des remparts bien conservés, des portes médiévales monumentales … et des tombes wisigothiques ! Vraiment un endroit agréable. Mais j’en fais trop. Quatrième site de la journée, je commence à tout confondre. Demain je lève le pied !

D’ailleurs, je profite ce soir d’une promo dans un hôtel qui n’est pas du tout dans mes « standards », ça va me détendre ! C’est un ancien couvent et d’ailleurs ce soir, je dine à la chapelle !

Hotel Convento Nossa Senhora do Carmo à Freixinho … restau dans la chapelle !

 

Mais le Wi-Fi est pourri, pour les photos ce n’est pas gagné !

Et au bout de 4 heures, ça y est ! Les photos sont chargées !

Les photos du jour

Journée tranquille.

Donc, pour aujourd’hui, j’ai réduit le nombre d’étapes au minimum ! Première d’entre elles, Lamego ! Le château n’étant pas réputé (et pas toujours ouvert) je n’essaye même pas. Lamego est aussi connu pour un pèlerinage à l’église de Nossa Senhora dos Remédios. Elle est située tout en haut d’un escalier monumental de 600 marches qui part du centre-ville.

Les escaliers monumentaux qui montent à Igréja NS de Rémédios

Perso, je monte en voiture pour assister à un moment rare. Nous sommes dimanche et c’est l’heure de la messe. Les fidèles sont éparpillés sur le parvis, sur un marquage au sol précis (Covid !) et très recueillis en écoutant l’officiant par les haut-parleurs debout devant les portes de l’église … qui sont closes ! C’est surréaliste ! Je redescends visiter le musée qui recèle quelques pièces rares dont cinq toiles du grand peintre portugais du XVIe siècle, Vasco Fernandes (dit Grão Vasco). Splendides !

Musée de Lamego ; cinq toiles du grand peintre portugais du XVIe siècle, Vasco Fernandes (dit Grão Vasco)

Ainsi que des chapelles baroques déplacées pierres par pierres d’un couvent en démolition. La Sé cathédrale, juste à côté est couverte d’échafaudages et l’intérieur n’est pas visitables à cause des messes. Je dis bien LES messes car c’est « service continu » en ce dimanche matin ! Le cloître (gothique) adjacent n’est pas si mal. Je tente ma chance vers une autre petite église qui jouât un rôle important dans l’indépendance du Portugal. Cela ne la rend pas belle pour autant ! Et me voilà parti pour la vallée du Douro, toute proche. Classée au patrimoine mondial par l’Unesco, quand même ! Puisque j’ai du temps, je commence par monter au belvédère de St. Leonardo de Galafura. La petite route qui monte dans les vignes est superbe ! Le vignoble a pris toutes ces couleurs automnales et sous un soleil resplendissant, c’est magnifique. La vue du belvédère est étourdissante et donne envie d’être vite sur la route que certains qualifient de « plus belle du monde » qui longe le Douro. Je redescends au même endroit mais par une autre petite route … c’est pas pire ! Vraiment, ce vignoble est séduisant. Et j’emprunte cette fameuse route la long du Douro. Grosse, grosse déception ! C’est beaucoup moins joli que les petites routes qui mènent au belvédère !  Du coup, sans prendre de photo, j’arrive à Pinhao, terme de ma journée vers 13h30 ! Je me demande alors si je vais rester ici 1 ou 2 nuits. Pour me décider, je vais voir ma chambre réservée. Elle est située sur une route aux pavés défoncés sur une pente d’au moins 15% ! Encore une frayeur … pour réviser les performances et les dimensions de la voiture, c’est là qu’il faut venir ! Par contre la maison à une position dominante sur le méandre du Douro qui me bluffe dès mon entrée dans la maison !

Vue de ma chambre au-dessus de Pinhao

Je laisse mes bagages et il est à peine 15 heures. Debout sur les freins, je redescends à Pinhao et vais flâner sur les quais. En ce dimanche après-midi, l’ambiance est familiale et bon-enfant. Je pensais la faire demain, mais une vendeuse de billet de « croisière » sur le Douro me convainc d’acheter un billet pour 16h30. Il fait beau, il fait chaud, la lumière déclinante est magnifique … c’est parti !  Et je dois dire que cette heure de navigation est calme, reposante et ravissante.

En remontant le Douro

Je remonte à mon « nid d’aigle » pour avancer dans mon travail numérique avant de redescendre diner entre 19h20 et 21h00. Puisque je n’ai (encore !) pas déjeuné, je me paie THE restaurant de Pinhao ! Là, j’en reviens, la colère est à peine retombée. De la nourriture sans saveur, un vin de table au prix d’un grand bourgogne, un décor et un service aussi prétentieux qu’obséquieux ! Pour le double du prix de d’habitude … ça énerve !

Et voilà comment et pourquoi je diffuse à une heure aussi tardive !

Les photos du jour

Une superbe balade matinale … et pis c’est tout

J’ai adoré la lumière d’hier soir, j’ai décidé de profiter de la lumière du matin dans les vignes. Je quitte donc ma maison minable avec vue superbe pour tenter un petit-déj’ à Pinhao. J’ai eu bien du mal pour trouver un bar … mais la dame n’a pu me servir que des friands au jambon. Du mal aussi pour trouver le début de la balade. Une fois stationné, un cerbère de la Quinta da Roéda vient me signifier d’aller me stationner ailleurs.

Je me faufile entre des oliviers, il est 09H00 pile poil, c’est parti ! Parti pour 2 heures de régal absolu ! Le parcours est dans une partie un peu moins accidentée à l’extérieur du méandre du Douro. Oliviers, châtaigniers, petite chapelle, tout y est. Je me suis régalé, j’ai pris plein de photos.

Balade autour de Quintana de Roèda (Croft) au-dessus du Douro

Je viens de finir le tri, ce fût rude !

Et puis départ pour la vallée du haut Douro. Il faut faire une grande boucle au nord. Le début, dans les vignobles est ravissant

Près de Provescende

… et puis après, beaucoup moins ! A quelques kilomètres de Vila Nova de Foz Coa, mon étape du soir, je monte au village de Torre de Moncorvo. Pas passionnant ! Par contre un restaurant m’accueille pour un bon plat de poisson, parce que je n’ai pas fait le plein comme d’habitude au petit-déjeuner ! Et je repars pour Vila Nova de Foz Coa connu pour ces gravures paléolithiques. Le musée qui les présente est très moderne et a fait de gros efforts pédagogiques pour rendre cette matière attrayante. Mais tout en Portugais ! Avec regret, je ne m’attarde donc pas. Sauf sur la terrasse d’où la vue sur la haute vallée du Douro est magnifique !

Vue depuis le musée de Vila Nova Foz Coa sur la haute vallée du Douro

Deuxième particularité de ce bourg ; il n’y a quasiment pas de réseau ! Donc pas de guidage avec les applis dédiées ! Ça m’a fait tout drôle de demander mon chemin, à l’ancienne ! Hôtel pas cher, pas top mais bon Wi-Fi. Lessive et travail numérique pour me rendre compte que demain je dors pour la dernière fois au Portugal ! C’est bientôt la fin !

Les photos du jour

Final dans le haut Douro