J’ai adoré la lumière d’hier soir, j’ai décidé de profiter de la lumière du matin dans les vignes. Je quitte donc ma maison minable avec vue superbe pour tenter un petit-déj’ à Pinhao. J’ai eu bien du mal pour trouver un bar … mais la dame n’a pu me servir que des friands au jambon. Du mal aussi pour trouver le début de la balade. Une fois stationné, un cerbère de la Quinta da Roéda vient me signifier d’aller me stationner ailleurs.
Je me faufile entre des oliviers, il est 09H00 pile poil, c’est parti ! Parti pour 2 heures de régal absolu ! Le parcours est dans une partie un peu moins accidentée à l’extérieur du méandre du Douro. Oliviers, châtaigniers, petite chapelle, tout y est. Je me suis régalé, j’ai pris plein de photos.
Je viens de finir le tri, ce fût rude !
Et puis départ pour la vallée du haut Douro. Il faut faire une grande boucle au nord. Le début, dans les vignobles est ravissant
… et puis après, beaucoup moins ! A quelques kilomètres de Vila Nova de Foz Coa, mon étape du soir, je monte au village de Torre de Moncorvo. Pas passionnant ! Par contre un restaurant m’accueille pour un bon plat de poisson, parce que je n’ai pas fait le plein comme d’habitude au petit-déjeuner ! Et je repars pour Vila Nova de Foz Coa connu pour ces gravures paléolithiques. Le musée qui les présente est très moderne et a fait de gros efforts pédagogiques pour rendre cette matière attrayante. Mais tout en Portugais ! Avec regret, je ne m’attarde donc pas. Sauf sur la terrasse d’où la vue sur la haute vallée du Douro est magnifique !
Deuxième particularité de ce bourg ; il n’y a quasiment pas de réseau ! Donc pas de guidage avec les applis dédiées ! Ça m’a fait tout drôle de demander mon chemin, à l’ancienne ! Hôtel pas cher, pas top mais bon Wi-Fi. Lessive et travail numérique pour me rendre compte que demain je dors pour la dernière fois au Portugal ! C’est bientôt la fin !
Donc, pour aujourd’hui, j’ai réduit le nombre d’étapes au minimum ! Première d’entre elles, Lamego ! Le château n’étant pas réputé (et pas toujours ouvert) je n’essaye même pas. Lamego est aussi connu pour un pèlerinage à l’église de Nossa Senhora dos Remédios. Elle est située tout en haut d’un escalier monumental de 600 marches qui part du centre-ville.
Perso, je monte en voiture pour assister à un moment rare. Nous sommes dimanche et c’est l’heure de la messe. Les fidèles sont éparpillés sur le parvis, sur un marquage au sol précis (Covid !) et très recueillis en écoutant l’officiant par les haut-parleurs debout devant les portes de l’église … qui sont closes ! C’est surréaliste ! Je redescends visiter le musée qui recèle quelques pièces rares dont cinq toiles du grand peintre portugais du XVIe siècle, Vasco Fernandes (dit Grão Vasco). Splendides !
Ainsi que des chapelles baroques déplacées pierres par pierres d’un couvent en démolition. La Sé cathédrale, juste à côté est couverte d’échafaudages et l’intérieur n’est pas visitables à cause des messes. Je dis bien LES messes car c’est « service continu » en ce dimanche matin ! Le cloître (gothique) adjacent n’est pas si mal. Je tente ma chance vers une autre petite église qui jouât un rôle important dans l’indépendance du Portugal. Cela ne la rend pas belle pour autant ! Et me voilà parti pour la vallée du Douro, toute proche. Classée au patrimoine mondial par l’Unesco, quand même ! Puisque j’ai du temps, je commence par monter au belvédère de St. Leonardo de Galafura. La petite route qui monte dans les vignes est superbe ! Le vignoble a pris toutes ces couleurs automnales et sous un soleil resplendissant, c’est magnifique. La vue du belvédère est étourdissante et donne envie d’être vite sur la route que certains qualifient de « plus belle du monde » qui longe le Douro. Je redescends au même endroit mais par une autre petite route … c’est pas pire ! Vraiment, ce vignoble est séduisant. Et j’emprunte cette fameuse route la long du Douro. Grosse, grosse déception ! C’est beaucoup moins joli que les petites routes qui mènent au belvédère ! Du coup, sans prendre de photo, j’arrive à Pinhao, terme de ma journée vers 13h30 ! Je me demande alors si je vais rester ici 1 ou 2 nuits. Pour me décider, je vais voir ma chambre réservée. Elle est située sur une route aux pavés défoncés sur une pente d’au moins 15% ! Encore une frayeur … pour réviser les performances et les dimensions de la voiture, c’est là qu’il faut venir ! Par contre la maison à une position dominante sur le méandre du Douro qui me bluffe dès mon entrée dans la maison !
Je laisse mes bagages et il est à peine 15 heures. Debout sur les freins, je redescends à Pinhao et vais flâner sur les quais. En ce dimanche après-midi, l’ambiance est familiale et bon-enfant. Je pensais la faire demain, mais une vendeuse de billet de « croisière » sur le Douro me convainc d’acheter un billet pour 16h30. Il fait beau, il fait chaud, la lumière déclinante est magnifique … c’est parti ! Et je dois dire que cette heure de navigation est calme, reposante et ravissante.
Je remonte à mon « nid d’aigle » pour avancer dans mon travail numérique avant de redescendre diner entre 19h20 et 21h00. Puisque je n’ai (encore !) pas déjeuné, je me paie THE restaurant de Pinhao ! Là, j’en reviens, la colère est à peine retombée. De la nourriture sans saveur, un vin de table au prix d’un grand bourgogne, un décor et un service aussi prétentieux qu’obséquieux ! Pour le double du prix de d’habitude … ça énerve !
Et voilà comment et pourquoi je diffuse à une heure aussi tardive !