Mais j’adore Monsanto !!

Un réveil magnifique ! Un lever de soleil à ma fenêtre de toute splendeur !

Lever de soleil depuis la chambre de l’hôtel

Puis petit-déj’, un coup (coût ?) de Carte Bleue, et c’est parti … il est 9h00. Premier arrêt 12 kilomètres plus loin à Castelo De Vide. Je ne vais pas vous refaire l’historique de la bourgade, c’est un peu toujours le même. Je me demande quand même si, de ma vie, je n’ai visiter une région avec autant de jolies cités toutes dotées d’un château ! C’est étonnant ! Et Castelo De Vide à son charme. C’est encore très calme et je croise des sourires amusés de personnes se demandant ce qu’un touriste peu bien faire ici, si tôt ! Bien entendu, c’est encore bien pentu et il y a autant d’escaliers que de ruelles en pente pour accéder au château. L’emprise médiévale autour des remparts est très jolie et le château est … fermé ! (en travaux). Je reprends la voiture pour me rendre à Nisa. Ce n’est même pas notifié dans mon Lonely Planet ! Encore un tuyau de « gotoportugal ». Et bien, ça vaut au moins que l’on s’y arrête, voire que l’on s’y attarde ! J’ai passé une demi-heure très agréable à flâner dans le vieux quartier.

dans les rues de Nisa

Ensuite, j’ai un peu de route et je zappe Castelo Branco, le chef lieu régional, où il n’y a pas grand chose à voir. Je continue vers Idanha … très réputé. Arrivé sur place, je ne vois rien de passionnant à voir et me demande ce que je suis venu faire là. Ben oui … je suis à Idanha la neuve, alors que je vais à Idanha la vieille ! 17 kilomètres plus loin ! J’y parviens donc par une petite route toujours aussi ravissante. Je roule parfois à 40 km/h pour profiter du paysage. Idanha la Velha, est un petit village qui a connu bien des vicissitudes.

Ces derniers y érigèrent une basilique et en firent leur capitale régionale. Selon la légende, le roi Wamba y serait né. La cathédrale fut transformée en mosquée par les Maures, qui furent chassés par les Templiers au XIIe siècle.

Tout le monde l’a occupé ! Romains, wisigoths, maures, Templiers … Au XVème siècle elle fût même abandonnée suite à une pandémie ! Ceux qui se rappellent qu’à Guimaraes, il existe un kiosque pour marquer l’endroit où Wamba, roi Wisigoth à planté sa lance et qu’un olivier a poussé …. bien, Wamba, serait né ici !

Il reste donc des vestiges disparates conservés au mieux dans ce coin reculé. C’est très émouvant de voir se côtoyer ces vestiges de civilisations anciennes et variées avec les locaux qui vivent ici, comme si de rien n’était ! Il est 14 heures, je fais les quelques kilomètres qui me séparent de mon étape du jour. Un village perché sur un piton rocheux incroyable. On le voit de loin ! L’accès est laborieux, comme d’habitude. Une fois la voiture posée, je me délecte pendant deux heures à visiter ces ruelles qui serpentent entre d’énormes blocs de granite. Au sommet, il y a des vestiges d’un château construit lui aussi sur les blocs gros comme des maisons. C’est hallucinant !

Monsanto

Comme hier, je me sens chanceux de profiter pleinement de ce site somptueux … qui s’appelle MONSANTO !!!

 

Les photos du jour

WAMBA super jardinier !

Tout d’abord, le parcours effectuer pour la visite de cette belle ville ;

Le peu que j’ai pu voir de Guimaraes hier soir, m’a déjà beaucoup plu. Ce matin je pars donc à la découverte du centre historique. berceau des ducs de Bragance. Je débute par la spectaculaire visite du palais des ducs, construit en 1401. Salazar, bien mégalo, en avait aussi fait une de ses résidences. La restauration est très bien faite, le mobilier discret.

Palais des ducs de Bragance : l’antichambre

 

Cerise sur le gâteau, avec un QR code à l’entrée de chaque salle, on obtient toutes les explications sur son smartphone ; quelle belle idée ! Juste à coté, je visite aussi le château médiéval, construit en 1100. Le château était donc tout neuf quand y naquit en 1109 le futur Alfonso 1er. Rappelez-vous ! Le capétien de la 8ème génération issu de la maison de Bourgogne ! Ce n’est que pour ceux qui ont suivi mes articles depuis le début (Bragance).

Donc, un beau château fort comme je les ai toujours imaginés dans l’enfance. Donjon, chemin de ronde, créneaux, mâchicoulis … tout ça, tout ça !

Je flâne ensuite dans le vieux centre. Pas aussi charmant que celui de Braga, mais vraiment bien. Et c’est là qu’intervient Wamba le jardinier ! Je la fais brève ; 3ème siècle, les wisigoths venus de la mer noire s’installent au sein de l’empire romain. Depuis leur capitale, Toulouse, ils s’installent dans la péninsule ibérique qu’ils « perdent » en 507 à la bataille de Vouillé. Ils leur restent la Galice et le nord de l’actuel Portugal. Wamba (633-688) se bat contre les Suèves pour conserver ce territoire. Après sa victoire, il enfonça sa lance dans le sol près d’un olivier et refusa de régner à moins que le bois de sa lance ne donne naissance à un arbre. Ce qui arriva, selon la légende.

« Y’a pas rien là ? ».

Wamba est considéré comme le dernier roi wisigoth. Ce kiosque concrétise l’endroit exact de ce fait d’arme !

 

Après un passage par ma chambre, il me reste du temps et je décide d’aller visiter un oppidum datant d’avant l’antiquité : Citania de Briteiros. Quelle belle surprise ! Jamais je n’avais visité une ville pré-antique aussi bien conservée ! C’est magnifique d’avoir d’aussi beaux vestiges de ces temps où les hommes ont inventé l’urbanisme. Un plan de ville bien réglé autour de deux axes principaux qui font déjà penser aux décumanus et cardo maximus !

Les restes de la maison commune.

Il y avait même déjà des bains … sous l’influence de romains sans doute, puisque la ville fût abandonnée au début de l’ère chrétienne.

Et voilà … c’est tout pour aujourd’hui !

Les photos du jour