Les romains étaient à Troia !

Je n’ai plus fait de visualisation du parcours depuis un certain temps. (C’est laborieux !). Alors pour débuter cette quatrième semaine, je vous montre le parcours déjà effectué depuis le début avec l’extension du jour, tout au sud.

 

En prenant mon petit-déj’ au 5ème étage de l’hôtel de Sétubal, mon regard est attiré par un bateau vert pomme qui quitte le port … et qui ressemble fort à un ferry ! Hors, je dois aujourd’hui faire tout le tour de la baie de Sétubal avant de poursuivre vers le sud et entrer dans l’Algarve. Je reviens à ma chambre et défais vite mes bagages pour ressortir l’ordinateur et vérifier l’info ! Ben oui ! Un ferry relie Sétubal à la presqu’île de Troia ! Et le prochain part dans 45 minutes. J’expédie le check-out et me rend au port qui en fait est tout près. La traversée coûte quand même 17 euros ! Et je patiente 25 minutes en attendant le départ. J’en profite pour regarder d’un peu plus près ce qu’il y a à voir sur cette presqu’île de Troia à  l’allure étrange. Il y a des ruines romaines …

Départ de Sétubal en ferry

Je débarque du ferry et me dirige vers la pointe nord de la presqu’île. Ce faisant, je passe devant l’accès aux ruines qui est encore condamné, mais il n’est pas 10 h, tous les espoirs sont permis ! Cette presqu’île de Troia est un refuge pour SDF ! Lire « Sans Difficultés Financières » ! Un vague souvenir de Hilton Head en Virginie. Tout est barricadé ou caché derrière de hautes haies. Les pelouses sont arrosées sans cesse et tondues avec soin. Et tous les volets sont clos !

Je refais donc la route en sens inverse et arrive à l’entrée des ruines romaines … ouverte ! Après plus de 2 kilomètres de chemin incertain (je n’ai pas la bonne voiture !) j’arrive au bout de cette petite presqu’île de la presqu’île de Troia. Les ruines ne sont pas bien grandes mais assez intéressantes. Je vous laisse voir les photos. J’y suis tout seul, je profite du moment, il fait beau, l’air est calme et frais, le lieu reposant.

La seule habitation retrouvée …

Et je repars plein sud jusqu’à Comporta. Une belle plage océanique et un beau village qui naguère exploitait le riz. A mi-chemin de Vila Nova de Milfontès, ma destination du jour, je traverse une immense zone industrielle dédiée aux hydrocarbures ; Sinès. Et j’arrive à VN de Milfontès vers 12h30. Une bourgade charmante au bord de l’océan, touristique certes, mais pas trop. Trop tôt pour prendre possession de ma chambre, je tourne un peu dans le village et décide de prendre mon temps. La ballade, toute proche, je la ferai demain. Puis j’ai un mal fou à trouver un restau ! Si j’en trouve un, mais ma tête ne doit pas plaire au serveur ! Après une demi-heure de patience – c’est long ! – je repars sans qu’il m’ait adressé un regard ! Je finis dans un établissement à hamburger !

Et je vais faire des photos du village avant de prendre ma chambre à 15h30 !

Les 17 photos du jour

Journée empreinte de dinosaure

Ce n’est pas très agréable ces « chambres d’hôtes » ! Il faut téléphoner en arrivant pour payer en échange de la clé. Jusqu’alors, je n’ai jamais été enthousiasmé par ladite chambre. On ne voit personne (sauf à Viana) et le matin on part comme un voleur en laissant la clé sur le lit. Quand tout cela se passe sous la pluie, comme ce matin, cela met d’humeur morose ! Bref, je prends mon petit-déj’ dans une pâtisserie de Sintra et part plein sud. Donc, je traverse Lisbonne qui ne fait pas partie de mon parcours puisque je l’ai déjà visitée.
Alors que le ciel s’illumine, je parcours une belle petite route « landaise » jusqu’au cap Espichel. Seul inconvénient : des dizaines et des dizaines de motards qui me doublent ? Le cap consiste en un vaste plateau rocailleux entouré de falaises calcaires abruptes. Sur ce plateau, il y a un lieu de pèlerinage doté d’une église du 18ème, d’immenses bâtiments vides qui servaient aux pèlerins et d’un immense parking qui sert de rassemblements aux motards ! Ils sont des centaines ! Le lieu est impressionnant et maintenant sous un soleil éclatant.

Au cap Espichel se dresse Nossa Senhora de Cabo. Une église construite au 18ème sur les lieux d’un ermitage fréquenté par quelques pèlerins. Tout le monde sait qu’il faut visiter les églises l’après-midi pour voir leur façade au soleil, puisqu’elles sont orientées ! Celle-ci ne l’est pas ! Je ne sais pas pourquoi !

Une chose m’interpelle ; il est 10h du matin et la façade de l’église et au soleil ! Ce qui n’arrive jamais (ou presque) puisque les églises chrétiennes sont orientées et donc que leur façade est au soleil l’après-midi ! Puisqu’il n’y a aucune contrainte topographique, pourquoi cette église n’est pas orientée ? Mystère …
Deuxième chose à voir sur ledit plateau ; le phare. Il date 1790 et consiste en un immense bâtiment blanc immaculé.
Et l’acmé du lieu ; il y a ici des empreintes de dinosaure ! Bon ce n’est pas spectaculaire en photo mais passer du mythe du « dino » vu des dizaines de fois en dessin animé, matérialisé en plastique rose et cheveux bleu par Mattel (merci les filles !! 🙂 ) à une trace concrète et tangible de leur existence, c’est émouvant !

Vue plus large du site.


Ils ont marché dans la boue d’une lagune il y a des millions d’années, leurs traces ont été couvertes par la mer, fossilisées par la pression. Quand le millefeuille de sédiments s’est redressé, les couches supérieures ont glissé et coucou, voilà les traces des dinosaures !
Midi ; étape suivante, le massif d’Arrabida. Une chaîne côtière est/ouest près de Sétubal. Encore une toute petite route où il est bien difficile de s’arrêter pour admirer les panoramas au nord comme au sud, vers l’océan. Et toujours des motos, des motos ! Mais j’ai encore une rando prévue, pour être peinard pour profiter de ces beaux paysages. Et encore une fois, je n’aurais pas dû faire confiance à Wikiloc ! La rando se fait à moitié sur la route ! Avec les motards ! Je poursuis donc à faible allure sur cette route en corniche avant de descendre jusqu’à une belle plage en contre-bas. Pas de quoi fouetter un chat mais comme il est 13h30, je vais trouver de quoi me sustenter ! Bien essayé ! Après 20 minutes à attendre la carte (et une bière éventuellement), je craque et pars vers Palmela, joli village sur les hauteurs de Sétubal.

Palmela

C’est mignon, pour le classement par l’UNESCO faudra attendre un peu ! Par contre je trouve un super tout petit restaurant tenu par une suissesse et une espagno-portugaise ! Ouff ! J’avais faim.
C’est dimanche, un peu plus de numérique en perspective, donc, à 16H00, je suis sous la douche de l’hôtel de Sétubal ! Aaaahh un hôtel ! Avec des services, des serviettes, de la lumière et des prises électriques ! Et au même prix !

 

Les photos du jour