Je quitte ma chambre en catimini, laisse la clé sur le lit et vais prendre un petit-dèj’ à la pâtisserie d’en face. Et c’est parti vers le sud ! Encore. Pour parvenir à des latitudes africaines. Je vais passer au sud de la latitude de Tunis !
Il fait beau, il fait frais, tout baigne ! A 8 kilomètres de VN de Milfontès, j’arrive à 09h00 à la plage d’Almograve où j’ai prévu une balade en boucle de 9 kilomètres jusqu’à la plage de Brejo Largo. Le lieu est superbe, la lumière magnifique et je suis quasiment seul. Quelques marcheurs sont déjà à l’œuvre, ou presque. Pas des « clampins » comme moi, mais ceux qui parcourent le chemin Sao Vicente. 120 kilomètres le long de la côte de VN de Milfontès au phare de Sao Vicente … où je me rendrai tout à l’heure … en voiture … la feignasse !
A cet endroit, la côte est splendide, je découvre des plages désertes magnifiques, le rêve ! Le retour à l’intérieur des terres est moins enthousiasmant. Je retrouve ma voiture vers 11h30. Je grignote ce que j’ai acheté ce matin et continue ma descente vers le sud. Par des routes improbables, j’arrive à Zambujera Do Mar, un joli petit village perché sur sa falaise ; une grosse grosse envie d’y rester tellement l’endroit est paisible.
Mais je veux profiter à fond de cette côte exceptionnelle. Alors je continue pour « dénicher » la praia da Amélia. Les routes laissent place à des chemins poussiéreux que les locaux empruntent à haute vitesse. Un parking de 8 places et un chemin qui descend du plateau à la fameuse plage. Elle est belle, c’est incontestable. Ce que n’évalue jamais un « guide-book » c’est le temps investi, la fatigue des amortisseurs ! Bref, est-ce que ça valait vraiment le coup …. la réponse est non ! Et là, je me rends compte que l’hôtel de ce soir n’est pas tout près. Donc, j’arrête mes excursions et me rend directement tout au bout de cette côte ; Sagrès et le phare Sao Vicente ! C’est un bout du monde ! Certes touristique, mais qui laisse une impression d’être allé au bout. La forteresse de Sagrès … comment dire … faut pas y aller. Ou alors, juste pour voir des pêcheurs lancer leur ligne 80 mètres au-dessus de la mer !
Au phare j’ai assisté à un petit phénomène rare : une trainée d’avion (contrail pour les puristes) et son ombre en contre-jour !
Sinon, les vues sur les côtes, vers le nord et vers l’est sont spectaculaires.
15h30, encore une heure de route pour rejoindre l’hôtel à Portimao. Cela fait beaucoup de route aujourd’hui, je vais donc dormir ici une deuxième nuit, histoire de lever un peu le pied !