Journée sans …

Mon parcours du jour prévoyait un détour entre Guimaraes et Porto par le parque natural do Alvao. Histoire de prendre l’air. Donc 1 heure et demi de route supplémentaire et me voici à pied d’œuvre à Lamas do Olo. J’avise une épicerie locale pour acheter fruits et gâteaux et me voilà parti pour les 14 kilomètres de la balade. Il est 10h20. En fait, c’est exactement le même décor que dans le parc de Montésinho ! En moins bien ! Après des jours de visites urbaines et avant Porto, ça fait du bien de prendre l’air surtout que la météo est superbe. De jolis points de vue … et c’est tout.

Ballade dans le Parque Natural do Alvao

Ça ne valait quand même pas de faire 2 heures de détour pour ça ! Donc, je décide de rallier Porto, vu qu’il est 13h30. Juste en quittant Lamas do Olo, je remarque des résineux entaillés pour la collecte de la résine. Pratique barbare d’une cruauté indicible pour ces arbres ! 🙂 Je plaisante !

Récolte de la résine près de Lamas de Olo

 

A 16h à Porto, les difficultés débutent. D’abord quelques « bouchons » et ensuite pas mal de difficultés pour trouver les hôtels sélectionnés dans le centre-ville. En fait, les vrais hôtels sont à 80€ minimum, en dessous, ce sont des chambres ou des B&B et il n’y a personne pour me montrer une chambre. Un guest-house me montre une chambre minable à 55€ avant que je n’apprenne que ma voiture est un énorme handicap. La journée, il faut ravitailler le parcmètre toutes les 2  heures … ou payer 18 € la journée dans un parking souterrain ! Las, je décide de m’éloigner du centre sur la ligne de métro qui mène au port, à 6 kilomètres. Je trouve un hôtel correct pour les prochaines nuits, il est 18 heures, raz le bol !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !

Les 4 malheureuses photos du jour

WAMBA super jardinier !

Tout d’abord, le parcours effectuer pour la visite de cette belle ville ;

Le peu que j’ai pu voir de Guimaraes hier soir, m’a déjà beaucoup plu. Ce matin je pars donc à la découverte du centre historique. berceau des ducs de Bragance. Je débute par la spectaculaire visite du palais des ducs, construit en 1401. Salazar, bien mégalo, en avait aussi fait une de ses résidences. La restauration est très bien faite, le mobilier discret.

Palais des ducs de Bragance : l’antichambre

 

Cerise sur le gâteau, avec un QR code à l’entrée de chaque salle, on obtient toutes les explications sur son smartphone ; quelle belle idée ! Juste à coté, je visite aussi le château médiéval, construit en 1100. Le château était donc tout neuf quand y naquit en 1109 le futur Alfonso 1er. Rappelez-vous ! Le capétien de la 8ème génération issu de la maison de Bourgogne ! Ce n’est que pour ceux qui ont suivi mes articles depuis le début (Bragance).

Donc, un beau château fort comme je les ai toujours imaginés dans l’enfance. Donjon, chemin de ronde, créneaux, mâchicoulis … tout ça, tout ça !

Je flâne ensuite dans le vieux centre. Pas aussi charmant que celui de Braga, mais vraiment bien. Et c’est là qu’intervient Wamba le jardinier ! Je la fais brève ; 3ème siècle, les wisigoths venus de la mer noire s’installent au sein de l’empire romain. Depuis leur capitale, Toulouse, ils s’installent dans la péninsule ibérique qu’ils « perdent » en 507 à la bataille de Vouillé. Ils leur restent la Galice et le nord de l’actuel Portugal. Wamba (633-688) se bat contre les Suèves pour conserver ce territoire. Après sa victoire, il enfonça sa lance dans le sol près d’un olivier et refusa de régner à moins que le bois de sa lance ne donne naissance à un arbre. Ce qui arriva, selon la légende.

« Y’a pas rien là ? ».

Wamba est considéré comme le dernier roi wisigoth. Ce kiosque concrétise l’endroit exact de ce fait d’arme !

 

Après un passage par ma chambre, il me reste du temps et je décide d’aller visiter un oppidum datant d’avant l’antiquité : Citania de Briteiros. Quelle belle surprise ! Jamais je n’avais visité une ville pré-antique aussi bien conservée ! C’est magnifique d’avoir d’aussi beaux vestiges de ces temps où les hommes ont inventé l’urbanisme. Un plan de ville bien réglé autour de deux axes principaux qui font déjà penser aux décumanus et cardo maximus !

Les restes de la maison commune.

Il y avait même déjà des bains … sous l’influence de romains sans doute, puisque la ville fût abandonnée au début de l’ère chrétienne.

Et voilà … c’est tout pour aujourd’hui !

Les photos du jour

Au Frais !

Comme prévu, il fait « gris gris » ce matin ! Je suis seul dans ce grand appartement, ça fait bizarre ! Je me fais mon petit-déjeuner, je laisse les clés sur la table et claque la porte. J’arrive à la voiture et là, surprise ! Non seulement il ne fait pas beau, mais il a plu … du sable ! Sur mon auto fraichement lavée ! Trop injuste ! Sniff. Donc, retour derrière le volant après 36 heures.

Hier soir, j’ai pris le temps, beaucoup de temps, pour comprendre comment fonctionnent les autoroutes portugaises. Je sais que je suis déjà passé sous des portiques et qu’il va bien falloir trouver une solution. La plus simple, c’est d’acheter une carte pré-payée à la poste. Celle de Viana, à coté de « chez moi » n’ouvre qu’à 9h00. Je pars donc en direction de Barcelos … par une autoroute payante ! Cette fois il y a une voie spécifique, dans une station service, pour permettre aux étrangers de payer ! ce qui fût fait. Arrivé à Barcelos, je me gare sur l’immense parc du marché, à coté de la poste. Il fait 22° ! Ca change des 38° d’hier !Il y a une heure de queue ! Je visite donc Barcelos, ce n’est pas bien grand ! C’est une ville sur le chemin traditionnel de Compotelle. Je dis « traditionnel » car avec le temps, de nombreuses variantes sont apparues (ici, comme ailleurs) comme le chemin qui suit la côte atlantique. Il y a donc des auberges dédiées et une belle église.

Igreja Matriz de Santa Maria Maior à Barcelos

Le petit centre-ville historique est  tout joli !

Largo do Apoio à Barcelos

Je repasse par la poste (CTT) où la queue c’est évaporée. Une préposée charmante m’explique bien tout … je vais pouvoir être tranquille !

Et je repars pour quelques kilomètres vers Braga. Par l’autoroute ! Que je me trompe de file ! En fait, il y a 3 sortes de files, je ne sais pas laquelle prendre ! On verra à l’usage. Braga donc ! Je ne suis pas là pour vous expliquer l’importance historique de la troisième ville du Portugal. Mais que c’est joli ! La ville mérite sans plus que les 5 ou 6 heures que je lui ai consacré. J’ai fait des choix.

Rua Dom Paio Mendes et la Sé catédral de Braga

D’abord la « Sé catédral » ou cathédrale épiscopale, parce que c’est la plus ancienne du pays. Son édification première date de 1070 ! Si l’édifice est trop remanié pour briller par sa cohérence architecturale, il est a noter que c’est ici, sur les superstructures dominant les tours, que l’architecte du monastère des Hiéronymites de Belem (Lisbonne) a fait ses classes !

Comme souvent, à  la cathédrale est adjoint un musée du trésor. Celui-ci est splendide ! Bien entendu, il y a les objets « qui servent de voiture », (sacerdotaux 🙂 )  mais surtout des madones médiévales, des ivoires somptueux et j’en passe.  Après avoir alimenté mon estomac et le parcmètre limité à 2 heures, je continue ma flânerie dans cette ville coquette à la recherche d’une fontaine datant du 1er siècle ; A fonte de idolo ou la fontaine de l’idole. Elle est protégée sous un bâtiment métallique … ça gâche un peu l’émotion ! Les interprétations divergent, mais il est admis que cette fontaine serait dédiée à la déesse de la fortune ; Nabia.

Fontaine de l’idole : ruines d’une fontaine du 1er siècle dédié à Nabia.

Pour rester « dans le romain », je vais ensuite visiter les ruines de thermes découverts en 1977. Ils datent du 2ème siècle, mais sont très endommagés. Il faut faire un gros effort d’imagination !

Plus qu’a aller prendre possession de ma chambre à Guimaraes, à quelques 20 kilomètres de là !

 

Les photos du jour