Final dans le haut Douro

Un tout petit programme prévu aujourd’hui pour mon dernier jour au Portugal. Un programme en voiture exclusivement pour admirer les paysages du parc national du Douro.

Je ne me presse donc pas pour quitter l’hôtel de Vila Nova de Foz Coa. De suite, j’emprunte une toute petite route pour me rendre dans la vallée de Quintana de Alva. Éventuellement, il y a une balade à faire là-bas … Le paysage est magnifique, rude, presque inhospitalier. J’arrive en haut de la vallée en question qui se transforme vite en gorges creusées dans du schiste noir !

Dans les gorges de Quintana de Alva

Par temps de pluie, ça doit être lugubre. Et je comprends de suite pourquoi la balade de 8 kilomètres est prévue en 5 heures ! Tellement c’est abrupte ! Aucune envie de me faire mal le dernier jour, je continue en voiture et me retrouve sur les rives du Douro que je vais remonter tout le reste de la journée.

En remontant le haut Douro

Le Douro dont la majeure partie du cours est en Espagne, entre au Portugal quelques kilomètres au nord de Miranda de Douro où je me trouve ce soir.

Tranquillement, je vais donc de belvédères en belvédères, pour admirer les paysages splendides qu’offrent cette région. A Freixo, je descends même sur les rives où sont aménagés plages et embarcadères. A l’un des belvédères, j’admire le vol de trois vautours qui s’amusent dans les vents ascendants près de la paroi !

Et en plus, il y a des vautours !

A midi, enfin, 13h30, je passe par Mogadouro où je vais photographier mon dernier donjon !

Dernier château ! Celui de Mogadouro

Puis je déjeune dans une « cantine » très sympa avant de rejoindre Miranda de Douro où je prends possession de ma chambre à 15 heures ! J’ai du boulot de numérique pour la dernière !

Il me reste 1.200 kilomètres d’autoroute à faire demain !

Les dernières photos

 

Le « Best Of » des photos de tout le voyage, c’est ici !

 

 

Je n’aime guère les bilans, ils dépendent trop de l’humeur du jour ! J’ai visité un pays qui m’a surpris par son relief tourmenté. Je n’ai pas traversé une seule plaine ! Un peu en m’approchant de l’Espagne ! Des paysages très variés et séduisants. Je garde de vraies émotions du parc de Penada Geres et de l’Alentejo.

Les gens sont affables, courtois et très respectueux des règles sanitaires concernant la Covid 19. Cette satanée pandémie n’a pas été un handicap. Ce sont les restaurants qui morflent le plus ! Et si la fuite de l’ambiance anxiogène n’est pas la meilleure des motivations pour voyager, je me suis régalé. D’ailleurs, je n’ai pas vraiment envie de rentrer pour retrouver les infos dramatiques, les conneries de Trump, la lessive, les courses et la cuisine !

Je n’ai pas vu l’ombre d’un gendarme ou d’un policier au bord de la route.

Bilan carbone des 290 litres de gasoil : 750 Kg d’émissions (4 t pour un Paris/Quito A/R)

 

Voilà, c’est tout ce qui me vient pour l’instant …

WAMBA super jardinier !

Tout d’abord, le parcours effectuer pour la visite de cette belle ville ;

Le peu que j’ai pu voir de Guimaraes hier soir, m’a déjà beaucoup plu. Ce matin je pars donc à la découverte du centre historique. berceau des ducs de Bragance. Je débute par la spectaculaire visite du palais des ducs, construit en 1401. Salazar, bien mégalo, en avait aussi fait une de ses résidences. La restauration est très bien faite, le mobilier discret.

Palais des ducs de Bragance : l’antichambre

 

Cerise sur le gâteau, avec un QR code à l’entrée de chaque salle, on obtient toutes les explications sur son smartphone ; quelle belle idée ! Juste à coté, je visite aussi le château médiéval, construit en 1100. Le château était donc tout neuf quand y naquit en 1109 le futur Alfonso 1er. Rappelez-vous ! Le capétien de la 8ème génération issu de la maison de Bourgogne ! Ce n’est que pour ceux qui ont suivi mes articles depuis le début (Bragance).

Donc, un beau château fort comme je les ai toujours imaginés dans l’enfance. Donjon, chemin de ronde, créneaux, mâchicoulis … tout ça, tout ça !

Je flâne ensuite dans le vieux centre. Pas aussi charmant que celui de Braga, mais vraiment bien. Et c’est là qu’intervient Wamba le jardinier ! Je la fais brève ; 3ème siècle, les wisigoths venus de la mer noire s’installent au sein de l’empire romain. Depuis leur capitale, Toulouse, ils s’installent dans la péninsule ibérique qu’ils « perdent » en 507 à la bataille de Vouillé. Ils leur restent la Galice et le nord de l’actuel Portugal. Wamba (633-688) se bat contre les Suèves pour conserver ce territoire. Après sa victoire, il enfonça sa lance dans le sol près d’un olivier et refusa de régner à moins que le bois de sa lance ne donne naissance à un arbre. Ce qui arriva, selon la légende.

« Y’a pas rien là ? ».

Wamba est considéré comme le dernier roi wisigoth. Ce kiosque concrétise l’endroit exact de ce fait d’arme !

 

Après un passage par ma chambre, il me reste du temps et je décide d’aller visiter un oppidum datant d’avant l’antiquité : Citania de Briteiros. Quelle belle surprise ! Jamais je n’avais visité une ville pré-antique aussi bien conservée ! C’est magnifique d’avoir d’aussi beaux vestiges de ces temps où les hommes ont inventé l’urbanisme. Un plan de ville bien réglé autour de deux axes principaux qui font déjà penser aux décumanus et cardo maximus !

Les restes de la maison commune.

Il y avait même déjà des bains … sous l’influence de romains sans doute, puisque la ville fût abandonnée au début de l’ère chrétienne.

Et voilà … c’est tout pour aujourd’hui !

Les photos du jour

Vernaculaire, populaire, balnéaire.

Aujourd’hui, je passe du « parque natural de Montesinho » à l’immense « parque nacional de Peneda-Gérès ». A la sortie de Chavès, je commence par prendre un petit morceau d’autoroute, ce que je n’ai pas le droit de faire, car je ne me suis pas encore acquitté de la taxe dédiée ! Ça sent l’amende ! Puis je fais le plein de gasoil mais aussi de chips et autres viennoiseries pour ne pas m’attabler longtemps à midi, surtout que j’ai bien mangé au petit-dej’. Ensuite, je reprends vers le nord en direction d’une campagne « classée » entre Boticas et Montalegre pour son respect des traditions et de son agriculture vernaculaire. Incontestablement, c’est joli. Surtout que çà et là, je tombe sur de petites églises romanes adorables.

Eglise romane au bord de la route entre Boticas et Montalègre.

Passage donc à Montalegre. Un bourg attachant groupé au pied du château. Une visite simple et didactique dans les étages du donjon … je vous passe les détails ! Du sommet, la vue sur le bourg et les environs est sympa !

Au château de Montalègre.

Toujours influencé par le site « gotoportugal », je fais un petit détour par Travasso pour voir une tour érigée en l’honneur d’un bœuf ! C’était en 1933. Moment épique pour faire passer la voiture dans de petites ruelles pavées, très en pente ! Vers midi, je me rends ensuite à Pitoès das Junias. Cadre enchanteur disait le guide … bof bof bof. Sous une chaleur accablante, je descends voir le petit monastère en ruine, juste en dessous du village.

En grignotant mes chips, je me rends à Parédès Do Rio ! Un grand moment ! L’acmé de la journée. Encore des ruelles escarpées, étroites mais bien pavées.

Pas large mais ça passe !

C’est un endroit magnifique. Je découvre mes premiers greniers « espigueiros ». (En même temps, espigueiros veut dire « grenier » en portugais !). Des greniers à grains aux formes particulières. Les bruits, les odeurs me replongent à Rosay, à Aussois, il y a 25 ans.

Faut juste attendre un peu !

J’attends un peu que les vaches dégagent le passage et je rejoins la route principale. Après cette matinée enthousiasmante, je vais déchanter quelque peu la fin de journée. Pas mal de kilomètres auxquels s’ajoutent un fastidieux détour par des chemins « de malades » pour voir un pont romain qui n’a rien d’extraordinaire. Suit un détour conséquent pour me rendre à la cascade Tahiti (si, si !). Un ruisseau forme des cascades et des bassins où la population vient s’ébattre en cet après-midi trop chaud pour la saison (33°C).

Cascade Tahiti.

Ambiance populaire avec radios diverses, et une odeur de barbeq’/Monoï/Marlboro ! Je ne m’attarde pas. Je me rends ensuite à l’église Sao Bento. Lieu de pèlerinage local tout aussi désespérant ! Quoique ! J’ai trouvé chez les marchands du temple un chapeau acceptable ! Et pour finir, je m’installe à Gérès, lieu fréquenté essentiellement par le troisième âge qui vient y « prendre ses eaux » ! Ma chambre est exiguë, sans table pour faire mes heures de numérique. Grrrr

Les 16 photos du jour