On atteint des sommets !

Ce n’est pas la journée de laquelle j’attendais de grands émois … Je quitte donc, à regret, le village de Monsanto pour une journée au volant. Peut-être pas, si tout va bien. Je fais un passage par Corvilha, juste pour une église et un pont ! Ce n’était peut-être pas nécessaire, mais ça coupe un peu ! L’église Santa Maria est dotée d’une façade couverte d’azuléjos et dans ce quartier en décrépitude, il a été décidé de laisser les « grapheurs » exercer leur art sur les maisons abandonnées … le contraste est étonnant ! Je vais aussi jeter un coup d’œil sur l’œuvre d’un architecte audacieux qui a fait une jolie passerelle piétonne pour relier deux quartiers de la ville.

Joli pont piéton construit par João Luís Carrilho da Graça en 2009

Et je reprends la route pour entrer dans le Parc naturel de la Serra da Estrela. La route est spectaculaire et offre des panoramas à couper le souffle … même si cela ne rend rien en photo. Le point culminant de cette Serra est le point culminant du Portugal à 2.000 mètres. Il s’appelle Torre, puisqu’il y des tours techniques … abandonnées.

Torre au Parque natural da Estrela. Le haut des tours est à 2.000 mètres. Point culminant du Portugal

Cela donne une ambiance assez lugubre quand on découvre en plus les bâtiments abandonnés eux aussi ! Il y a quand même un supermarché pour me vendre une bouteille d’eau à 2 € ! Et c’est la descente vers Manteigas, station de « montagne » et mon étape du soir. Mais il est 13H00 ! Et ça m’arrange ! Je décide donc d’aller faire une balade sur les hauteurs … un régal parmi les frênes et les sapins. Et une belle vue pour finir !

Balade au-dessus de Manteigas. Vue vers le nord.

Sous la douche à 16H30. Presque pas de photo, donc travail numérique restreint !

Les photos du jour

Arrière pays de l’Algarve

(Rappel : les abonnés qui me lisent sur leur boite mail, ne bénéficient pas de toutes le fonctions du site …)

 

Je savais la journée « chargée », j’étais donc sur la route dès 8h40.

Pour m’écarter des zones touristiques trop fréquentées et trop urbanisées. Direction nord-est pour me rendre dans un petit village recommandé par « gotoportugal ». La route pour s’y rendre m’aurait rendu malade si ce n’était pas moi qui conduisais ! Donc, Alte est un village sympa, rien de plus.

Dans l’arrière pays de l’Algarve à Alte

A 9 kilomètres de là, il y a une belle balade à effectuer au « Rocha Da Pena ». Juste sur le parking du départ, deux françaises qui viennent d’en terminer m’en disent le plus grand bien ; 10h30, c’est parti ! Une belle balade en effet sur un promontoire qui domine tous les environs. Il y a même une vue jusqu’à l’océan.

Balade au Rocha da Pena

Coté végétation, c’est presque la même que dans les calanques de Cassis. Beaucoup de « terra rossa », cette argile rouge de décalcification si caractéristique. Au sommet, des vestiges de remparts datant de l’âge de fer. A 12h30, je reprends la voiture pour visiter Loulé, le chef-lieu de cette région. D’abord je me restaure un peu, parce que j’en ai marre de sauter mon repas de midi ! Sinon, Loulé, c’est mignon comme tout ! Le château ne se visite pas, par contre au début du 20ème, ont été construites des halles en style « art nouveau » qui valent le détour.

Bel exemple d’architecture « art nouveau » de 1908 ; le marché municipal.

Vu aussi une petite chapelle du 17ème, très jolie !

Les azulejos sont eux, du 19ème !

C’est à ce moment que j’ai décidé de ne pas visiter Tavira aujourd’hui. C’est parait-il très joli et je n’ai pas envie de le visiter au pas de course ! Il faudra que je revienne un peu sur « mes pas » depuis Monte Gordo où mon hôtel m’attend. Mais je prends le temps d’aller voir le littoral lagunaire au sud de Porto. Et ce fût encore insupportable ! Le littoral totalement envahi de résidences sur la plage, les parkings bondés … que je n’ai pas pu descendre de voiture ! Heureusement que j’ai du temps à perdre ! Voilà, 40 minutes plus tard je prenais possession de ma chambre d’hôtel sans âme … mais pas chère ! A quelques encablures de l’Espagne.

Les photos du jour

J’ai failli ne pas aimer

 

J’ai du mal « a décoller » ce matin ! Un super petit-dej’ me donne la pêche et à 9h30, je suis au terminal de métro à 150 mètres de l’hôtel. C’est en fait un super tramway ! J’achète 1 billet aller et c’est parti ! C’est parti pour 25 minutes de transport … pour faire 7 kilomètres … J’arrive à la grosse gare de correspondance de « Trinidade » et achète sans peine un billet illimité pour 3 jours. Je suis avec le smartphone une ballade qui m’a l’air complète et répondre à mes goûts.

Pour commencer la journée avec un peu d’humour !

Premier étape ; le marché de Balhao ! Ben … heuuuu … c’est un bloc tout effondré en complète restructuration ! Déjà, ça c’est raté, moi qui adore les marchés ! La visite se poursuit dans des rues commerçantes qui ne « m’enflamment » pas vraiment. Puis la chapelle de Los Almas m’étonne par sa surcharge d’azulejos extérieurs.

Chapelle das Almas du 18ème. En 1929 la façade a été couverte d’azulejos de Viuva Lamengo par Eduardo Leite.

L’intérieur est à ch…. ! A peine plus loin, vient l’église Sao Ildefenso. Remarquable elle aussi, uniquement pour ses azulejos. Pour compléter, le clou du spectacle, c’est la gare Sao Bento ! Le hall est à voir absolument pour ses azulejos spectaculaires ! Je n’en avais jamais vu de pareil depuis Séville ou la « casa de azulejos » de Mexico !

C’est peut-être le moment d’un petit briefing sur le azulejos :

Le mot « azulejo » vient de l’arabe al zulaydj, زليج, « petite pierre polie ». Il s’agissait au départ d’imiter les mosaïques romaines, assemblages de « petites pierres polies ». Le mot « zellige », technique de revêtement utilisée en Afrique du Nord, a la même étymologie. La technique de l’émail stannifère (avec de l’étain) opaque fut apportée par les berbères lors de leur occupation. Les premiers azulejos figuratifs sont peints à Séville vers 1500 par Francesco Niculoso, potier italien originaire de Pise. La chapelle de l’Alcazar de Séville ou le retable du monastère de Tentudia sont des exemples encore visibles de panneaux d’azulejo de Niculoso. Cet art du carreau de faïence décoré se développera ensuite dans toute l’Espagne,  puis au Portugal. En parallèle, l’usage de carreaux de faïence décorés s’est développé en Flandres, d’abord à Anvers autour de 1500, puis à Delft.

La Sé catédrale, qui ressemble à une forteresse ne m’a pas enthousiasmé non plus, sinon une belle vue en haut des tours …

A ce stade, j’étais un peu morose. Mais, c’était avant de traverser le Douro sur le pont Luis 1er Pont à deux étages ; celui du haut est emprunté par les métro/tramways et celui du bas par les automobiles.

Le pont Luis 1er. On peut voir les 2 étages !!

La vue est vraiment sympa, et l’on découvre, sur la rive sud du Douro, le quartier Vila Nova do Gaia où sont regroupés tout les chais de producteurs de Porto. Impressionnant ! Après avoir ingurgité un sandwich, je suis des petites rues qui me descende du haut du pont aux rives du Douro. Ça sent toujours le vin par ci, par là. Les grosses maisons rivalisent pour faire de leur établissement un lieu où

  • on vend
  • on déguste
  • on mange
  • on fait des colloques
  • on propose des croisières sur le fleuve

Le tout est absolument charmant, chaleureux et pas trop envahi de touristes. Par le pont bas, je repasse au nord du fleuve, quai Ribeira. C’est magnifique, mais cette fois il y a du tourisme massif !

Quai Ribeira

J’admire les anciennes caves le long des quais avant de finir ma journée à l’église Sao Francisco. Le baroque extrême ! Tout ce que je déteste, mais qu’est-ce que c’est impressionnant ! En prime, il y a des catacombes ! Une vitre installée dans le sol permet de voir l’entassement d’ossement !

Voilà, il me faut une heure pour rejoindre mon hôtel et m’atteler au boulot numérique !  (sans parler de mon « provider » qui me fait des misères !)

 

Les 39 photos du jour.