Chouette Coïmbra !

J’espérais beaucoup en cette ville historique et universitaire et c’est pourquoi j’avais réservé deux nuits ici. Je n’ai pas été déçu à tel point que je vais rester une nuit de plus, je vais vous expliquer pourquoi ! Pourtant, le départ était moyen ! Puisque mon établissement ne sert pas de petit-déj’, je me « pointe » à la patisserie/bar d’à coté à 08h40. Et là, on me fait savoir qu’il est un peu tôt ! Tout n’est pas encore sorti du four !! A presque 09h !! Bref, j’ingurgite des pâtisseries avant de rejoindre la « Sé Nova » – ou nouvelle cathédrale – grâce aux indications de Gogol ! Ben, ce n’est pas la bonne église ! Je me remets dans le droit chemin, passe devant un aqueduc mais il n’est pas romain du tout ; il date du 18ème et monte au sommet de la colline qui sert de centre-ville historique à Coïmbra. Et je redescends de l’autre coté par des ruelles inimaginables, des escaliers improbables …

Dans les ruelles de la vielle ville de Coïmbra

j’adore ça ! Surtout en descente ! 🙂 Je visite la « praça do commercio », très jolie mais … en plein travaux. Il y a aussi une belle petite église romane qui est hélas fermée. Et je remonte la colline en passant par la « porte maure » qui régulait l’accès à cette quasi forteresse. Toujours par des ruelles pentues, je découvre des palais renaissance bien cachés.

Sous le palais … la porte renaissance

Et j’arrive à la « Sé Velha ». (la vieille cathédrale) Et c’est là que l’on reparle de Alphonse 1er, duc de Bragance, fondateur du Portugal ! Vous suivez ? Car c’est lui qui a financé cette édifice sur des plans d’un architecte français. (Rappel, il est de la lignée capétienne de BOURGOGNE !). Les temps étant peu sûrs, les maures menaçants, la cathédrale devait servir de refuge en cas d’attaque, d’où son aspect de forteresse. Quel bonheur de retrouver un peu de sobriété dans l’architecture romane !

Bâtie au XIIe siècle, la cathédrale de Coimbra est considérée comme le plus bel exemple d’architecture romane du pays.

Puisque l’édifice date du 12ème. Le cloître est joli aussi. Et comme à chaque fois, je me retrouve confronté au défi de photographier un cloître ! Pas simple ! Et je continue mon ascension vers le haut de la colline où je trouve la Sé Nova qui n’a aucun intérêt. Et me voilà enfin devant THE musée of Coïmbra. A visiter en priorité. Le musée Machado de Castro !  Il est fermé le lundi ! Oups ! Pire, il n’ouvre demain qu’à 14h00 ! Je commence à penser qu’il va falloir que je revienne demain, car de plus, il y a encore beaucoup à faire à Coïmbra ! Je me trouve aussi dans le quartier universitaire, de la fameuse et séculaire université de Coïmbra. Je visite le musée universitaire des sciences. Une collection d’instruments de physique datant de 1 ou 2 siècles et une suite interminables d’animaux empaillés pour les étudiants en sciences naturelles. Et je me rends au « saint des saints », le cœur historique de l’université. C’est une magnifique esplanade, baignée de soleil, entourée de bâtiment des 16ème et 17èmes siècles.

Les bâtiments datent des 16 et 17èmes siècles.

Un statue impressionnante de Jean III qui rapatriât ici l’université un temps déplacée à Lisbonne. S’y trouve également une chapelle (bof bof), le palais de l’administration, et une splendide bibliothèque. Au sous-sol de laquelle se trouve une prison pour les étudiants tricheurs ou voleurs !

Voilà, il est 13 heures. Je déguste un yaourt glacé qui me servira de déjeuner en faisant l’état des lieux encore à visiter. Pas de doute, il y a largement de quoi occuper toute la journée de demain ! Je redescends donc à « ma chambre », envoie un sms à mon logeur et paie une autre nuit. 14 heures … le temps d’aller visiter les ruines romaines de Conimbriga à 20 minutes en voiture de là. Une ville immense, occupée du 1er siècle avant notre ère jusqu’au 3ème siècle. C’est peu photogénique, mais je suis toujours admiratifs de ce que cette civilisation à élaboré il y a 2000 ans ! Et les mosaïques ! Quelle splendeur !

Retour pour le numérique à 16h00 … ben non, ce sera 16H30, le temps de trouver une place (sur un trottoir) pour la voiture !

Et puis encore 14 kilomètres de parcourus aujourd’hui, repos bien mérité !

Les photos du jour

WAMBA super jardinier !

Tout d’abord, le parcours effectuer pour la visite de cette belle ville ;

Le peu que j’ai pu voir de Guimaraes hier soir, m’a déjà beaucoup plu. Ce matin je pars donc à la découverte du centre historique. berceau des ducs de Bragance. Je débute par la spectaculaire visite du palais des ducs, construit en 1401. Salazar, bien mégalo, en avait aussi fait une de ses résidences. La restauration est très bien faite, le mobilier discret.

Palais des ducs de Bragance : l’antichambre

 

Cerise sur le gâteau, avec un QR code à l’entrée de chaque salle, on obtient toutes les explications sur son smartphone ; quelle belle idée ! Juste à coté, je visite aussi le château médiéval, construit en 1100. Le château était donc tout neuf quand y naquit en 1109 le futur Alfonso 1er. Rappelez-vous ! Le capétien de la 8ème génération issu de la maison de Bourgogne ! Ce n’est que pour ceux qui ont suivi mes articles depuis le début (Bragance).

Donc, un beau château fort comme je les ai toujours imaginés dans l’enfance. Donjon, chemin de ronde, créneaux, mâchicoulis … tout ça, tout ça !

Je flâne ensuite dans le vieux centre. Pas aussi charmant que celui de Braga, mais vraiment bien. Et c’est là qu’intervient Wamba le jardinier ! Je la fais brève ; 3ème siècle, les wisigoths venus de la mer noire s’installent au sein de l’empire romain. Depuis leur capitale, Toulouse, ils s’installent dans la péninsule ibérique qu’ils « perdent » en 507 à la bataille de Vouillé. Ils leur restent la Galice et le nord de l’actuel Portugal. Wamba (633-688) se bat contre les Suèves pour conserver ce territoire. Après sa victoire, il enfonça sa lance dans le sol près d’un olivier et refusa de régner à moins que le bois de sa lance ne donne naissance à un arbre. Ce qui arriva, selon la légende.

« Y’a pas rien là ? ».

Wamba est considéré comme le dernier roi wisigoth. Ce kiosque concrétise l’endroit exact de ce fait d’arme !

 

Après un passage par ma chambre, il me reste du temps et je décide d’aller visiter un oppidum datant d’avant l’antiquité : Citania de Briteiros. Quelle belle surprise ! Jamais je n’avais visité une ville pré-antique aussi bien conservée ! C’est magnifique d’avoir d’aussi beaux vestiges de ces temps où les hommes ont inventé l’urbanisme. Un plan de ville bien réglé autour de deux axes principaux qui font déjà penser aux décumanus et cardo maximus !

Les restes de la maison commune.

Il y avait même déjà des bains … sous l’influence de romains sans doute, puisque la ville fût abandonnée au début de l’ère chrétienne.

Et voilà … c’est tout pour aujourd’hui !

Les photos du jour

Saleté de bouton orange !

Bragance, malgré son prestige royal, n’est pas un haut lieu touristique. Il n’en reste pas moins, qu’avant de partir, j’ai visité la citadelle et j’ai eu bien fait ! Puisqu’elle a été fondée Alphonse 1er en 1130 et fortifiée par son fils Sanché 1er, les remparts sont donc moyenâgeux !

Les remparts de la citadelle

Donc, vers 9h00, je visite ce quartier médiéval, très joli. Il y a aussi des musées … mais je n’ai pas le cœur à m’enfermer par une si belle météo.

 

Je reprends donc la voiture « monter » au parc de Montesinho. Je refais un peu la route d’hier soir ! Tout au bout d’une toute petite route, j’arrive au charmant petit village de Montesinho. C’est assez désert, je m’équipe et part faire une ballade vers un lac caché un peu plus haut. Pour tout dire, rien d’extraordinaire, mais après ces longues heures de routes depuis 3 jours, ça délasse ! De plus, le vent frais est revigorant, certes, mais il agite surtout les pales des nombreuses éoliennes juchées sur le crête !

Presque en haut de la ballade …

Déjà que j’ai des doutes sur le caractère écologique des éoliennes, avec en plus un bruit d’usine permanent en haute montagne, ça gâche un peu !

A ce sujet, j’invite chacun a se renseigner sur le recyclage des composites thermodurcissables dont les 1.500 éoliennes dont l’on va devoir vite se débarrasser sont composées !

De retour au village, à presque 14 heures, je me laisse tenté par un excellent restaurant local. Excellent … mais lent ! Je remonte dans la voiture à 15h30 ! Il faut vraiment que je grignote à midi, c’est trop long ! (mais j’avais très faim ! ). Et me voici reparti à la visite de cette superbe campagne parsemée d’innombrables châtaigneraies. (le pain aux noix, ce midi …. « une tuerie » ! ).

Énormément de châtaigneraies …

Cette visite m’est inspirée par un site web que j’ai beaucoup apprécié (gotoportugal) et les villages d’hier étaient vraiment typiques. Mais ceux de cet après-midi sont décevants.

C’est quittant le deuxième, appelé Dine, que le voyant orange de ma boite automatique s’est allumé. Paumé dans la montagne ! Comme tout semblait fonctionner normalement, j’ai décidé de rallier quand même ma destination ; Chavès. Une bonne heure de route en passant par l’Espagne ! Et en plus, un peu plus tard, le trafic est dévié de l’autoroute ! Mais !! Sur cette déviation, j’avise un garage qui me fait une remise à zéro du système et me laisse repartir 45 minutes plus tard ! Pour 45 euros, le prix de la sérénité.

Tout ça pour un bouton orange !

19 h. Je m’installe vite dans mon hôtel bon marché, vais ingurgiter une salade césar juste à coté, il reste des heures de numérique à effectuer ce soir !

Les 15 photos du jours

A un moment, il faut se décider !

Après un été à observer de près l’évolution de cette maudite Covid19, j’ai compris qu’il ne fallait plus attendre un retour au « monde d’avant » comme les média aiment dire. Frustré par cette immobilité contrainte depuis des mois, j’ai décidé d’aller voir ailleurs, quoi qu’il en coûte comme disait l’autre ! J’ai donc fait ma valise et suis parti au volant de mon automobile – pour changer – à destination du Portugal ! Ce dimanche 6 septembre, j’ai donc parcouru 920 kilomètres pour dormir à Burgos avant d’atteindre le Portugal demain.

Pourquoi le Portugal ? Parce que l’on peut s’y rendre facilement, parce qu’il n’y a pas trop de risque de quatorzaine à l’aller comme au retour. Enfin, aux nouvelles du jour ! Et parce qu’une belle âme m’en a donné le goût et que ce voyage était donc dans mes cartons, comme d’autres !

Les motivations sont-elles les bonnes ? Je n’en suis pas certain. Mais j’ai vraiment besoin de me soigner la tête et je sais que partir est le meilleur remède !

Arrivée chez les capétiens.

Quelle meilleure porte d’entrée au Portugal par un français, sinon que le duché de Bragance ? Une petite révision vite faite ? A la fin du premier millénaire, Hugues Capet installe sa famille sur le trône de France (ce qu’il en reste ! entre Escaut Meuse et Saône) mettant fin à l’incurie des derniers carolingiens. Il a comme petit fils Robert 1er de Bourgogne qui a lui même un petit fils, Robert de Bourgogne qui, puisque fils cadet, n’avait aucune chance de régner. Il parti à l’aventure en Espagne participer à la « Reconquista » et reçu en récompense la main de Thérèse de Léon. C’est leur fils, Alphonse 1er qui lutta pour l’indépendance du Portugal en établissant la forteresse de Bragance, près de la frontière. Il devint ainsi le premier roi du Portugal en 1139, en étant de la 8ème génération après Hugues Capet. La famille capétienne des Bourgogne du Portugal et duc de Bragance, vit toujours aujourd’hui … en Suisse, je crois.

C’est dans cette région vallonnée qu’après 300 kilomètres, je suis entré au Portugal, vers midi… 11 heures finalement, puisque qu’il y a 1 heure de décalage. Tant mieux ! Car si nous sommes à la latitude de la Corse, nous sommes aussi à la longitude de Dublin ! De toutes petites routes traversant des villages isolés aux traces médiévales ! Merveilleuse ambiance, sereine, verdoyante, tranquille, sous un chaud soleil d’automne.

Dans les rues de Rio De Onor

Juste à la frontière, le superbe village de Rio de Onor, puis à 6 kilomètres, un village, ou plutôt un hameau appelé Guadramil.

A Guadramil

Et je suis redescendu tranquillement vers Bragance en passant par Varge.

A Varge

J’ai pris possession de ma superbe chambre … mais à peine loin du centre-ville. Après un sandwich au troquet du coin (à 15h30 !), je me suis attelé à mon travail numérique. Je suis rouillé ! Et donc un peu lent …

Demain, après la visite de la citadelle de Bragance, je remonte dans les montagnes, voir d’autres villages et essayer de marcher un peu dans le « parque natural de Montesinho ».

Quelle belle première journée !

Les photos du jour