Adieu Porto

C’est sous un petit crachin que je quitte Porto vers 09h30. Il y a bien une promenade à faire quelques kilomètres au sud, sur le bord d’océan … j’abandonne l’idée. Surtout qu’à Aveiro, où je me rends, il y a aussi une ballade a effectuer. J’arrive donc à Aveiro une petite heure plus tard. Puisqu’il fait grand beau, je décide d’aller faire la ballade autour de la lagune. En fait de ballade, c’est une piste cyclable dans un milieu semi urbanisé. Pas du tout la découverte d’un milieu humide que j’escomptais. Et c’est ainsi que je reviens au centre d’Aveiro vers 10h45. Premier challenge : trouver à se stationner, mais cette fois, la municipalité a aménagé une vaste parking à deux pas du centre. Puis je fonce au marché aux poissons … qui n’a pas lieu le dimanche ! Grrrr

Deuxième chose importante à voir à Aveiro, le musée Santa Joana. Une infante de la couronne qui vécu dans un couvent avant d’y mourir à 38 ans en 1490. Elle a été béatifiée en 1693. Belle surprise que ce musée ! Je ne vous ferai pas le détail, mais parmi les œuvres surchargées et pleurnichardes du 18ème, de très jolis polychromes des 16èmes et même 15ème siècle. Et puis, le bâtiment lui-même est extraordinairement conservé !

Les règles d’isolement empêchaient tout contact des nones avec les fidèles. Les stalles supérieures du chœur étaient un espace sacré où les religieuses pouvaient se réunir pour assister à la messe à travers la grille et accomplir leurs devoirs religieux.

A 13h00, puisque Aveiro est pompeusement nommée la Venise « du coin », je monte dans une « lancha » pour touristes faire la visite de la ville sur l’eau. Totalement bidon ! Heureusement que Elsa, la guide, nous a bien fait rire.

Sur les canaux d’Aveiro

Et c’est reparti ! Mais plutôt que de passer par Figueira Da Foz, je décide un petit détour par la renommée « praia de Mira ». La végétation maigre, les épineux, les longues lignes droites et la plage immense … ce sont Les Landes !! Une magnifique lumière, les embruns … un bon moment !

Praia de Mira

 

Et à 16h00 je prends possession de ma chambre (chambre d’hôtes) à Coïmbra, pour faire les heures de numérique. Nous sommes dimanche, fin de la deuxième semaine !

 

Les photos du jour

Recap’ de la semaine 2

Je me sens pluvieux

La météo ayant prévu un temps variable ce matin et pluvieux cet après-midi, je me suis levé une heure plus tôt pour être dans mon métro favori à 8h30. J’ai ré-téléchargé l’appli « Moovit » sur mon téléphone, ce qui me permet de me rendre au mieux en transport en commun au quartier de l’Alfurada. Le quartier le plus aval sur la rive sud du Douro. C’est donc, en fait, à Vila Nova de Gaia. Le bus me dépose tout en haut du quartier. La vue est très sympa, le ciel est encore lumineux.

Le quartier Alfurada, à l’embouchure du Douro

Ce quartier, à peine à l’écart, n’est que peu visité par les touristes. A défaut d’être totalement typique, c’est agréable de trouver le calme des petites rues pavées. En ce samedi matin, c’est jour de marché sur les quais. Juste en face, des halles toutes neuves accueillent les produits frais et bien entendu (je suis venu pour ça) le marché aux poissons.

Le marché aux poissons du quartier Alfurada

Le coté neuf, métallique, carrelé de l’endroit enlève beaucoup de charme. Je discute un peu avec une marchande de poissons dont la fille est installée à Nîmes. Par hasard, je trouve le lavoir public qui fait aussi parti de la visite. Ce sont deux femmes qui en sortent avec des cuvettes pleines de linge qui attirent mon attention. Moi qui m’attendais à trouver un bâtiment antique … il date de 2003 !!

Je poursuis ma flânerie sur la marina. Nous sommes à marée basse et donc les pontons sont au bas des pylônes. Rien d’extraordinaire, mais j’ai toujours aimé l’esthétique des bateaux, le bruit des câbles qui claquent et le cri des mouettes. La marina est installée sur les rives du fleuve à quelques centaines de mètres de l’océan.

Grace à Moovit, je trouve le bus qui m’amène sur la côte atlantique. Parce que je n’ai pas encore vu l’océan depuis que je suis à Porto ! Le quartier s’appelle Foz de Douro. Une belle avenue sert de front de mer avec ce charme désuet des stations balnéaires. Cette fois, le temps est maussade et cela donne un coté « spleen » à cette promenade. C’est samedi, il y a beaucoup de joggeurs, malgré la météo peu favorable.

Le bord de mer à Foz de Douro

En poursuivant plein sud ce front de mer, j’arrive à l’ancien fort ainsi qu’au phare au bout de sa jetée qui délimitent l’embouchure du Douro. De l’autre coté, malgré la visibilité réduite, je peux apercevoir le quartier ou j’étais il y a une heure ! Je m’avance sur la jetée pour profiter des vagues spectaculaires sous un ciel de plomb.

C’est dans le bus qui me ramène à la station de métro « casa da musica » que la pluie commence à tomber fort. J’entre donc dans ce bâtiment étonnant un peu avant midi pour apprendre que la prochaine visite est à 16h00 !! En Portugais, parce que c’est le week-end ! Jamais je n’aurais imaginé qu’il n’y avait qu’une visite le matin et une visite l’après-midi, sinon, je me serais renseigné plus précisément hier ! Banane !

Fort désappointé, j’avise un troquet pour manger une salade au poulet. Je prends mon temps car il pleut des cordes ! Bon cela ne se calme pas, heureusement que j’avais prévu les vêtements de pluie et le parapluie ! Je retourne au métro pour rallier ma chambre vers 15h00. Une petite sieste s’impose. Parce que ces visites urbaines, c’est quand même environ 10 kilomètres à pied tout les jours !

Il est 18h00, il pleut toujours …

Les photos du jour

Porto ne m’a pas plus impressionné que ça. Bien sûr, j’y suis resté peu de temps, peut-être faudrait-il prendre plus de temps pour l’apprécier d’avantage. Demain, cap au sud le long de la côte pour être, peut-être, le soir à Coïmbra

Deuxième jour à Porto

Presque comme un habitué, je reprends le métro vers 9h30 en direction du centre. Hier après-midi, je m’étais « gardé » 2 incontournables de Porto (dixit les « guide-books »), c’est à dire le Museu da Misericórdia do Porto ou MMIPO pour les branchés, et le palais de la bourse. Le premier nommé est un musée en l’honneur d’une institution caritative historique. Genre hospice pour les pauvres. Je vais garder pour moi ma colère, pour vous dire juste que c’était moche …

Le palais de la bourse était beaucoup plus intéressant. Même si pour ne pas attendre 45 minutes la visite en français, je me la suis « tapée » en espagnol ! Bon, c’est un palais à la gloire du capitalisme, certes, mais un bel édifice néoclassique de la fin du 19éme. Après des salles assez spectaculaires, la visite se termine par l’acmé … la salle de bal !

La salle de bal, dite Salão Árabe (salon arabe). Son fin décor mauresque de stuc est recouvert de 18 kg d’or.

Une salle de réception décorée en style mauresque. Très impressionnant ! J’ai ensuite flâné dans le quartier de Miragaia arrosé parfois par une petit « drache » de quelques minutes.

Vue sur le Douro … au fond, c’est l’Atlantique.

Juste de quoi faire briller les pavés ; j’adore les pavés qui luisent ! Un joli parc, des rues commerçantes et je suis arrivé au très joli parc du palais de cristal. Une juxtaposition de parcs plutôt, qui s’étagent au dessus du Douro, offrants de belles perspectives.

Vue sur le Douro depuis les jardins do palacio de Cristal

Puisque je suis sorti du Porto historique, j’en profite pour allé voir le « mercado Bom Sucesso », un bel exemple de réhabilitation moderne sur des halles datant des années 40. C’est un temple dédié à la restauration quotidienne, fréquenté par les travailleurs des bureaux alentours.

Le remarquable édifice aux lignes courbes, moderne et inondé de lumière, recèle un marché alimentaire, une aire de restauration, des cafés et un bel hôtel design, l’Hotel da Música.

Le choix de nourriture est étonnant, chacun achète son plateau repas et le déguste sur place, ou à l’extérieur. J’en fais autant, avec une assiette de chorizo grillé et un verre de vin rouge. Ben oui, je suis à Porto quand même ! Ce n’est pas désagréable de se retrouver parmi les portugais plutôt que les touristes. Mon trajet retour passe par la « casa de musica », bel édifice moderne. Je prends un peu le bus dans le mauvais sens avant d’arriver à ce bâtiment étrange. J’ai du mal à comprendre que pour le visiter, il faut suivre un groupe guidé. Et le prochain est dans une heure ! J’abandonne. Je retenterai demain !

Les photos du jour

J’ai failli ne pas aimer

 

J’ai du mal « a décoller » ce matin ! Un super petit-dej’ me donne la pêche et à 9h30, je suis au terminal de métro à 150 mètres de l’hôtel. C’est en fait un super tramway ! J’achète 1 billet aller et c’est parti ! C’est parti pour 25 minutes de transport … pour faire 7 kilomètres … J’arrive à la grosse gare de correspondance de « Trinidade » et achète sans peine un billet illimité pour 3 jours. Je suis avec le smartphone une ballade qui m’a l’air complète et répondre à mes goûts.

Pour commencer la journée avec un peu d’humour !

Premier étape ; le marché de Balhao ! Ben … heuuuu … c’est un bloc tout effondré en complète restructuration ! Déjà, ça c’est raté, moi qui adore les marchés ! La visite se poursuit dans des rues commerçantes qui ne « m’enflamment » pas vraiment. Puis la chapelle de Los Almas m’étonne par sa surcharge d’azulejos extérieurs.

Chapelle das Almas du 18ème. En 1929 la façade a été couverte d’azulejos de Viuva Lamengo par Eduardo Leite.

L’intérieur est à ch…. ! A peine plus loin, vient l’église Sao Ildefenso. Remarquable elle aussi, uniquement pour ses azulejos. Pour compléter, le clou du spectacle, c’est la gare Sao Bento ! Le hall est à voir absolument pour ses azulejos spectaculaires ! Je n’en avais jamais vu de pareil depuis Séville ou la « casa de azulejos » de Mexico !

C’est peut-être le moment d’un petit briefing sur le azulejos :

Le mot « azulejo » vient de l’arabe al zulaydj, زليج, « petite pierre polie ». Il s’agissait au départ d’imiter les mosaïques romaines, assemblages de « petites pierres polies ». Le mot « zellige », technique de revêtement utilisée en Afrique du Nord, a la même étymologie. La technique de l’émail stannifère (avec de l’étain) opaque fut apportée par les berbères lors de leur occupation. Les premiers azulejos figuratifs sont peints à Séville vers 1500 par Francesco Niculoso, potier italien originaire de Pise. La chapelle de l’Alcazar de Séville ou le retable du monastère de Tentudia sont des exemples encore visibles de panneaux d’azulejo de Niculoso. Cet art du carreau de faïence décoré se développera ensuite dans toute l’Espagne,  puis au Portugal. En parallèle, l’usage de carreaux de faïence décorés s’est développé en Flandres, d’abord à Anvers autour de 1500, puis à Delft.

La Sé catédrale, qui ressemble à une forteresse ne m’a pas enthousiasmé non plus, sinon une belle vue en haut des tours …

A ce stade, j’étais un peu morose. Mais, c’était avant de traverser le Douro sur le pont Luis 1er Pont à deux étages ; celui du haut est emprunté par les métro/tramways et celui du bas par les automobiles.

Le pont Luis 1er. On peut voir les 2 étages !!

La vue est vraiment sympa, et l’on découvre, sur la rive sud du Douro, le quartier Vila Nova do Gaia où sont regroupés tout les chais de producteurs de Porto. Impressionnant ! Après avoir ingurgité un sandwich, je suis des petites rues qui me descende du haut du pont aux rives du Douro. Ça sent toujours le vin par ci, par là. Les grosses maisons rivalisent pour faire de leur établissement un lieu où

  • on vend
  • on déguste
  • on mange
  • on fait des colloques
  • on propose des croisières sur le fleuve

Le tout est absolument charmant, chaleureux et pas trop envahi de touristes. Par le pont bas, je repasse au nord du fleuve, quai Ribeira. C’est magnifique, mais cette fois il y a du tourisme massif !

Quai Ribeira

J’admire les anciennes caves le long des quais avant de finir ma journée à l’église Sao Francisco. Le baroque extrême ! Tout ce que je déteste, mais qu’est-ce que c’est impressionnant ! En prime, il y a des catacombes ! Une vitre installée dans le sol permet de voir l’entassement d’ossement !

Voilà, il me faut une heure pour rejoindre mon hôtel et m’atteler au boulot numérique !  (sans parler de mon « provider » qui me fait des misères !)

 

Les 39 photos du jour.

Journée sans …

Mon parcours du jour prévoyait un détour entre Guimaraes et Porto par le parque natural do Alvao. Histoire de prendre l’air. Donc 1 heure et demi de route supplémentaire et me voici à pied d’œuvre à Lamas do Olo. J’avise une épicerie locale pour acheter fruits et gâteaux et me voilà parti pour les 14 kilomètres de la balade. Il est 10h20. En fait, c’est exactement le même décor que dans le parc de Montésinho ! En moins bien ! Après des jours de visites urbaines et avant Porto, ça fait du bien de prendre l’air surtout que la météo est superbe. De jolis points de vue … et c’est tout.

Ballade dans le Parque Natural do Alvao

Ça ne valait quand même pas de faire 2 heures de détour pour ça ! Donc, je décide de rallier Porto, vu qu’il est 13h30. Juste en quittant Lamas do Olo, je remarque des résineux entaillés pour la collecte de la résine. Pratique barbare d’une cruauté indicible pour ces arbres ! 🙂 Je plaisante !

Récolte de la résine près de Lamas de Olo

 

A 16h à Porto, les difficultés débutent. D’abord quelques « bouchons » et ensuite pas mal de difficultés pour trouver les hôtels sélectionnés dans le centre-ville. En fait, les vrais hôtels sont à 80€ minimum, en dessous, ce sont des chambres ou des B&B et il n’y a personne pour me montrer une chambre. Un guest-house me montre une chambre minable à 55€ avant que je n’apprenne que ma voiture est un énorme handicap. La journée, il faut ravitailler le parcmètre toutes les 2  heures … ou payer 18 € la journée dans un parking souterrain ! Las, je décide de m’éloigner du centre sur la ligne de métro qui mène au port, à 6 kilomètres. Je trouve un hôtel correct pour les prochaines nuits, il est 18 heures, raz le bol !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !

Les 4 malheureuses photos du jour

WAMBA super jardinier !

Tout d’abord, le parcours effectuer pour la visite de cette belle ville ;

Le peu que j’ai pu voir de Guimaraes hier soir, m’a déjà beaucoup plu. Ce matin je pars donc à la découverte du centre historique. berceau des ducs de Bragance. Je débute par la spectaculaire visite du palais des ducs, construit en 1401. Salazar, bien mégalo, en avait aussi fait une de ses résidences. La restauration est très bien faite, le mobilier discret.

Palais des ducs de Bragance : l’antichambre

 

Cerise sur le gâteau, avec un QR code à l’entrée de chaque salle, on obtient toutes les explications sur son smartphone ; quelle belle idée ! Juste à coté, je visite aussi le château médiéval, construit en 1100. Le château était donc tout neuf quand y naquit en 1109 le futur Alfonso 1er. Rappelez-vous ! Le capétien de la 8ème génération issu de la maison de Bourgogne ! Ce n’est que pour ceux qui ont suivi mes articles depuis le début (Bragance).

Donc, un beau château fort comme je les ai toujours imaginés dans l’enfance. Donjon, chemin de ronde, créneaux, mâchicoulis … tout ça, tout ça !

Je flâne ensuite dans le vieux centre. Pas aussi charmant que celui de Braga, mais vraiment bien. Et c’est là qu’intervient Wamba le jardinier ! Je la fais brève ; 3ème siècle, les wisigoths venus de la mer noire s’installent au sein de l’empire romain. Depuis leur capitale, Toulouse, ils s’installent dans la péninsule ibérique qu’ils « perdent » en 507 à la bataille de Vouillé. Ils leur restent la Galice et le nord de l’actuel Portugal. Wamba (633-688) se bat contre les Suèves pour conserver ce territoire. Après sa victoire, il enfonça sa lance dans le sol près d’un olivier et refusa de régner à moins que le bois de sa lance ne donne naissance à un arbre. Ce qui arriva, selon la légende.

« Y’a pas rien là ? ».

Wamba est considéré comme le dernier roi wisigoth. Ce kiosque concrétise l’endroit exact de ce fait d’arme !

 

Après un passage par ma chambre, il me reste du temps et je décide d’aller visiter un oppidum datant d’avant l’antiquité : Citania de Briteiros. Quelle belle surprise ! Jamais je n’avais visité une ville pré-antique aussi bien conservée ! C’est magnifique d’avoir d’aussi beaux vestiges de ces temps où les hommes ont inventé l’urbanisme. Un plan de ville bien réglé autour de deux axes principaux qui font déjà penser aux décumanus et cardo maximus !

Les restes de la maison commune.

Il y avait même déjà des bains … sous l’influence de romains sans doute, puisque la ville fût abandonnée au début de l’ère chrétienne.

Et voilà … c’est tout pour aujourd’hui !

Les photos du jour

Au Frais !

Comme prévu, il fait « gris gris » ce matin ! Je suis seul dans ce grand appartement, ça fait bizarre ! Je me fais mon petit-déjeuner, je laisse les clés sur la table et claque la porte. J’arrive à la voiture et là, surprise ! Non seulement il ne fait pas beau, mais il a plu … du sable ! Sur mon auto fraichement lavée ! Trop injuste ! Sniff. Donc, retour derrière le volant après 36 heures.

Hier soir, j’ai pris le temps, beaucoup de temps, pour comprendre comment fonctionnent les autoroutes portugaises. Je sais que je suis déjà passé sous des portiques et qu’il va bien falloir trouver une solution. La plus simple, c’est d’acheter une carte pré-payée à la poste. Celle de Viana, à coté de « chez moi » n’ouvre qu’à 9h00. Je pars donc en direction de Barcelos … par une autoroute payante ! Cette fois il y a une voie spécifique, dans une station service, pour permettre aux étrangers de payer ! ce qui fût fait. Arrivé à Barcelos, je me gare sur l’immense parc du marché, à coté de la poste. Il fait 22° ! Ca change des 38° d’hier !Il y a une heure de queue ! Je visite donc Barcelos, ce n’est pas bien grand ! C’est une ville sur le chemin traditionnel de Compotelle. Je dis « traditionnel » car avec le temps, de nombreuses variantes sont apparues (ici, comme ailleurs) comme le chemin qui suit la côte atlantique. Il y a donc des auberges dédiées et une belle église.

Igreja Matriz de Santa Maria Maior à Barcelos

Le petit centre-ville historique est  tout joli !

Largo do Apoio à Barcelos

Je repasse par la poste (CTT) où la queue c’est évaporée. Une préposée charmante m’explique bien tout … je vais pouvoir être tranquille !

Et je repars pour quelques kilomètres vers Braga. Par l’autoroute ! Que je me trompe de file ! En fait, il y a 3 sortes de files, je ne sais pas laquelle prendre ! On verra à l’usage. Braga donc ! Je ne suis pas là pour vous expliquer l’importance historique de la troisième ville du Portugal. Mais que c’est joli ! La ville mérite sans plus que les 5 ou 6 heures que je lui ai consacré. J’ai fait des choix.

Rua Dom Paio Mendes et la Sé catédral de Braga

D’abord la « Sé catédral » ou cathédrale épiscopale, parce que c’est la plus ancienne du pays. Son édification première date de 1070 ! Si l’édifice est trop remanié pour briller par sa cohérence architecturale, il est a noter que c’est ici, sur les superstructures dominant les tours, que l’architecte du monastère des Hiéronymites de Belem (Lisbonne) a fait ses classes !

Comme souvent, à  la cathédrale est adjoint un musée du trésor. Celui-ci est splendide ! Bien entendu, il y a les objets « qui servent de voiture », (sacerdotaux 🙂 )  mais surtout des madones médiévales, des ivoires somptueux et j’en passe.  Après avoir alimenté mon estomac et le parcmètre limité à 2 heures, je continue ma flânerie dans cette ville coquette à la recherche d’une fontaine datant du 1er siècle ; A fonte de idolo ou la fontaine de l’idole. Elle est protégée sous un bâtiment métallique … ça gâche un peu l’émotion ! Les interprétations divergent, mais il est admis que cette fontaine serait dédiée à la déesse de la fortune ; Nabia.

Fontaine de l’idole : ruines d’une fontaine du 1er siècle dédié à Nabia.

Pour rester « dans le romain », je vais ensuite visiter les ruines de thermes découverts en 1977. Ils datent du 2ème siècle, mais sont très endommagés. Il faut faire un gros effort d’imagination !

Plus qu’a aller prendre possession de ma chambre à Guimaraes, à quelques 20 kilomètres de là !

 

Les photos du jour

Un dimanche paisible

Je savais qu’une journée à Viana Do Castelo, c’était « large » ! J’en ai profité pour prendre mon temps en ce dernier dimanche estival. Demain, c’est la rentrée au Portugal et il est prévu un changement de météo avec pluie probable.

Je n’ai donc pas croisé les marcheurs furieux au petit déjeuner … sauf un ! A 8h30, j’étais dans les rues du centre historique où je loge. Et j’étais quasiment seul !

Centre historique de Viana Do Castelo.

J’ai donc pu profiter largement de la belle lumière matinale sur la place de la république. Puis, l’idée initiale était d’aller profiter de la belle plage de Viana, appelée « Cabedelo » avant la foule du dimanche. Mais le ferry qui y mène ne commence son service qu’à 10h00. Donc je décide de monter au sanctuaire de Santa Luzia qui domine la ville. Un tout petit funiculaire de 10 places m’évite un escalier aussi long que fastidieux. La vue est spectaculaire mais très en contre-jour. On découvre la ville à l’embouchure de la Lima et l’océan.

Panorama spectaculaire depuis le sanctuaire Santa Luzia sur l’embouchure de la Lima sur l’océan atlantique.

De retour au centre historique, je visite un joli petit musée des traditions locales avec des somptueux costumes.

Quelques photos du joli musée des traditions.

Il est presque midi, je décide donc d’aller à la plage cet après-midi. Je passe à ma chambre pour me désaltérer et y rencontre le propriétaire qui m’annonce que ce soir je serai seul dans l’appartement !

Après avoir gouté à une spécialité locale de croque-monsieur réinventé (je n’aurais pas dû !) je pars donc prendre le ferry. Il n’y en a qu’un par heure ! Et c’est dans 40 minutes … que je passe – encore – dans le charmant centre historique.

Sur la « praça da républica », l’ancien hôtel de ville qui date du 16ème siècle.

Et me voilà parti avec le tout petit ferry de 20 places pour une folle traversée de la Lima de … 7 minutes !

La plage réputée de Cabedelo est jolie, certes, mais pas de quoi pavoiser non plus ! J’y passe une heure agréable à marcher dans le sable mouillé de l’atlantique.

Au sud de la LIma, la plage de Cabedelo.

Et comme cela fait exactement une semaine que je suis au Portugal, cela me donne un peu plus de travail numérique que j’attaque à 16h00.

Les photos du jour

Compilation des photos de toute la semaine.

Comment savoir ?

J’ai donc décidé d’alléger mes journées. C’est pourquoi, hier soir, j’ai réservé une nuit en auberge de jeunesse à Ponte de Lima. Même si les visites de Ponte de Barca, d’Arcos de Valdevez et Ponte de Lima forment un bon programme. Au moment de partir, la charmante proprio de l’hôtel me recommande chaudement d’aller à Sistelo (plein nord) appelé le Tibet portugais. Puisque je n’ai toujours pas visité la ville, je fais un petit tour dans le centre historique encore endormi ce samedi matin et termine au bord de la rivière ; charmant !

A Ponte De Barca, le pont sur la rivière Lima.

Je me rends donc à Sistelo, le Tibet local !  L’appellation est extrêmement surfaite ! Il y a bien quelques terrasses ou poussent les vignes, mais elles sont totalement en contre-jour.

Par contre, en ce samedi matin, c’est déjà très fréquenté …. et je me demande bien pourquoi. Tant pis, je reviens sur mes pas pour m’arrêter à Arcos de Valdevez. Jolie petite bourgade, certes, ou plutôt peut-être … Je ne m’attarde pas non plus. Me voici donc en route pour Ponte De Lima où j’arrive à midi. Je vais avoir le temps de visiter ce « spot touristique » local. Comme son nom l’indique, il y a un très joli pont dit romain.

Toujours sur la rivère Lima, le pont médiéval à Ponte de Lima.

De fait quand on va de l’autre coté, on trouve la petite partie romaine dans le prolongement de la partie médiévale qui enjambe la rivière Lima.

L’ancienne partie romaine du même pont. La partie médiévale est dans le prolongement vers la droite.

De ce coté de la rivière, j’espérais faire la visite d’un joli parc floral à thème … il n’existe plus ! Le centre-ville historique est charmant même s’il y a beaucoup de touristes. Il y a des restaurants partout, ça tombe bien, j’ai faim. Et attendant mon plat de morue, je me rend compte qu’à 13h30 j’ai presque terminé la visite de Ponte de Lima et que – de plus – l’auberge de jeunesse qui m’abrite ce soir n’ouvre qu’à 18h00, ce qui est souvent le cas.

Comment pouvais-je savoir que tout irait aussi vite aujourd’hui ? C’est bien pourquoi je n’aime pas réserver, mais il y a tellement de monde dans les hôtels qu’il est aussi délicat d’arriver sans réservation ! Bref, j’annule ma réservation à Ponte De Lima, je réserve deux nuits à Viana Do Castelo, bien heureux de trouver encore de la place dans un petit « hostal » pas cher ! Je remonte dans ma voiture à 14h30, il fait 40° ! J’espère que l’air océanique sera plus supportable à Viana !

Viana où je suis rendu vers 15h30. Ma voiture est immonde, je me mets en quête d’un « car wash » . Pas facile de se faire de la monnaie, mais cela valait la peine ; la voiture est toute belle ! Effectivement, il fait moins chaud ici … seulement 37° ! Je me mets en quête de mon hôtel en plein centre-ville et il me faut 25 minutes pour trouver où me stationner ! Je prends possession de ma chambre. Dans l’après-midi, je fais la connaissance de deux allemands et d’un danois, tous marcheurs ! Le danois a fait 45 kilomètres aujourd’hui ! Il fait le chemin de Compostelle de Lisbonne à Saint Jacques en passant par Fatima ! Avec le « cagnard » du jour, je les prends pour des fous !

Cette fois, j’ai tout mon temps pour mes heures de numérique.

 

Les photos du jour

C’est toujours l’été !

Vu les températures ambiantes de ces derniers jours, je crains un peu la ballade que je voudrais faire aujourd’hui ! Je me hâte donc (à peine !) pour sortir de l’hôtel avant 9 heures quand le petit-dej’ n’est, de toute manière, servi qu’à 8 heures. Je repasse donc par Soajo et continue vers le nord sur la route de Castro Laboreiro.

Après une certaine altitude, je retrouve la lande granitique et aussi, sur cette route tortueuse, de superbes points de vue !

Sur la route de Castro Laboreiro ; point de vue de Tibo.

J’arrive dans le tout petit village de Gavieira, ma destination ! Une galère pour passer la voiture dans les ruelles, mais j’y parviens, me gare à la sortie et à 10H15, je suis en marche ; il fait 25°. La ballade est charmante dans les feuillus caractéristiques de ce milieu granitique. C’est ainsi que je dérange une dizaine de sangliers ! Je trouve de nouveaux des rochers spectaculaires.

J’adore ces rochers granitiques !

Et puis, c’est bon de marcher seul dans ce bout du monde ! Progressivement, je monte jusqu’à un autre petit village, tout aussi endormi.

An dessus de Gavieira, je passe à Sao Bento Do Cando

Là, sur la place de l’église, je remarque un papy qui semble bricoler assis. Je m’approche … il se coupe les ongles de pied avec une paire de tenailles ! Je n’ai pas osé prendre la photo ! La descente est à peine raide, par des chemins muletiers, seules des vaches locales bien fournies coté cornes, me tiennent compagnie. Je retrouve la voiture vers 13h30 … il fait chaud ! Ma bouteille de 1,5 litres a juste suffit ! Je continue ma progression automobile jusqu’à Castro Laboreiro. La route est spectaculaire. Mais j’ai faim et soif ! Je me restaure dans ce village à peine touristique. Je visite un pont romain quelques centaines de mètres en-dessous du village.

Ponte Cava da Velha, tout près de Castro Laboreiro

Il aurait été construit au 1er siècle et remanié au 12ème … Et je redescend cette même vallée nord/sud par une autre route. Je me trompe dans un tout petit village, je fais confiance au GPS et suis les ruelles avec une grande précaution, mais je fini par frotter l’aile arrière droite contre un mur ! Et merde ! Bon, ce n’est que de la peinture, on reste positif ! Sur cette route plus que secondaire je fais la rencontre d’une femme qui marche sac au dos sur le bas-coté … gauche. Je charge son gros sac à dos dans le coffre et son odeur de sueur sur le siège passager. Elle est portugaise, parle un peu anglais et semble avoir un besoin impérieux de se rendre à Porto pour prendre le train. Je n’arrive pas à savoir si elle est SDF ou routarde … en précarité, c’est certain. Mais 25 minutes plus tard, j’aimerais chercher à pied un village abandonné dont je n’ai que les coordonnées GPS. Nous sommes maintenant sur la route principale, je la laisse à un croisement. Elle a des sanglots dans la voix … Cette femme  a des choses à porter bien plus lourdes que son sac à dos. Je me mets en quête du village abandonné indiqué par « gotoportugal », encore lui ! Il n’est indiqué nulle part. Je n’ai que les coordonnées GPS. Mais comme elles sont exactes, je trouve ces vestiges, témoignage de l’exode massif des années 60/70 pour fuir la famine et Salazar ! Ce hameau s’appelle Branga de Bordença.

Ces abandons furent provoqués par une migration massive pendant les années 60 et 70 pour fuir la misère et la dictature de Salazar.

Ça m’a juste couté 1 heure de marche supplémentaire, mais c’était un joli témoignage de pierres ! En repartant en voiture, j’ai roulé doucement sur quelques kilomètres. Je n’ai pas revu la femme mystérieuse.

ET voilà ! Encore une belles journée ensoleillée de passée !

 

Les photos du jour