Ébloui !

Si, hier, j’ai décidé de rester à Portimao une nuit de plus, c’est que j’avais le sentiment de me précipiter quelque peu ! En effet, pour de sombres histoires d’hôtel, j’étais passé à côté de Lagos qui semble mériter qu’on s’y attarde. Donc, dès ce matin, je reviens un peu sur mes pas pour aller voir le cap au sud de Lagos ; Ponte Da Piedade.

Mais quelle splendeur ! Je ne m’attendais pas à ça. Des falaises sculptées dans des roches multicolores aux formes ahurissantes ! Genre Bryce Canyon (pour ceux qui connaissent) au bord de l’eau !

Ponta da Piedade, au sud de Lagos

Du coup, j’y ai passé plus d’une heure. En me demandant si toute la côte de l’Algarve était ainsi …

Mais à Lagos, il y a aussi une belle église. J’ai bien tenté de la visiter, mais le centre historique est infernal, la circulation pénible… j’ai abandonné ! Cap au nord, dans les terres, vers Silvès. Une ancienne capitale locale – du temps des Maures – à cause de sa position stratégique. Pas facile de stationner là aussi ! Ce qui étonne en premier lieu, c’est la couleur rouge/brunâtre des murailles.

Au début du 2ème millènaire, sous l’ère Maure, Silvès était aussi propère que Lisbonne !

Ensuite, c’est qu’il ne reste pas grand-chose à l’intérieur de l’enceinte. En 1249, quand les Maures ont perdu, tout, ou presque a été rasé. La « Sé », juste à côté est en rénovation !! Je fais un petit tour dans les ruelles du vieux centre avant de retourner voir cette côte étonnante. J’avais coché quelques plages à voir reliée par un GR. J’y vais un peu au hasard et c’est la même surprise. Une splendeur. J’ai eu énormément de mal à trier les photos, j’ai mitraillé comme un fou !

Praia de Mesquita

Après 2 heures de balade, pas vraiment rassasié, j’ai tenté de refaire une incursion en haut de la falaise à quelques kilomètres de là. Je me suis heurté à la villégiature de luxe qui empêche l’accès au littoral. J’ai eu bien du mal à trouver une brèche pour m’immiscer en haut de la falaise. Pour tout dire, ce ne fût pas une réussite. Beaucoup moins beau et comme le soleil s’était voilé …

Je fais un passage par LA plage de Portimao. Il n’y a que ça à voir ici. C’est une station de bord de mer sans aucun intérêt avec des barres d’immeubles immondes !

Et voilà ; 16h00, sous la douche !

Les photos du jour

Latitude Tunis, longitude Limerick

Je quitte ma chambre en catimini, laisse la clé sur le lit et vais prendre un petit-dèj’ à la pâtisserie d’en face. Et c’est parti vers le sud ! Encore. Pour parvenir à des latitudes africaines. Je vais passer au sud de la latitude de Tunis !

Il fait beau, il fait frais, tout baigne ! A 8 kilomètres de VN de Milfontès, j’arrive à 09h00 à la plage d’Almograve où j’ai prévu une balade en boucle de 9 kilomètres jusqu’à la plage de Brejo Largo. Le lieu est superbe, la lumière magnifique et je suis quasiment seul. Quelques marcheurs sont déjà à l’œuvre, ou presque. Pas des « clampins » comme moi, mais ceux qui parcourent le chemin Sao Vicente. 120 kilomètres le long de la côte de VN de Milfontès au phare de Sao Vicente … où je me rendrai tout à l’heure … en voiture … la feignasse !

Balade matinale au départ de la plage de Almograve

A cet endroit, la côte est splendide, je découvre des plages désertes magnifiques, le rêve ! Le retour à l’intérieur des terres est moins enthousiasmant. Je retrouve ma voiture vers 11h30. Je grignote ce que j’ai acheté ce matin et continue ma descente vers le sud. Par des routes improbables, j’arrive à Zambujera Do Mar, un joli petit village perché sur sa falaise ; une grosse grosse envie d’y rester tellement l’endroit est paisible.

Zambujeira do Mar

Mais je veux profiter à fond de cette côte exceptionnelle. Alors je continue pour « dénicher » la praia da Amélia. Les routes laissent place à des chemins poussiéreux que les locaux empruntent à haute vitesse. Un parking de 8 places et un chemin qui descend du plateau à la fameuse plage. Elle est belle, c’est incontestable. Ce que n’évalue jamais un « guide-book » c’est le temps investi, la fatigue des amortisseurs ! Bref, est-ce que ça valait vraiment le coup …. la réponse est non ! Et là, je me rends compte que l’hôtel de ce soir n’est pas tout près. Donc, j’arrête mes excursions et me rend directement tout au bout de cette côte ; Sagrès et le phare Sao Vicente ! C’est un bout du monde ! Certes touristique, mais qui laisse une impression d’être allé au bout. La forteresse de Sagrès … comment dire … faut pas y aller. Ou alors, juste pour voir des pêcheurs lancer leur ligne 80 mètres au-dessus de la mer !

Fort de Sagrès

Au phare j’ai assisté à un petit phénomène rare : une trainée d’avion (contrail pour les puristes) et son ombre en contre-jour !

Phare de Sao Vicente. Un contrail avec son ombre !

Sinon, les vues sur les côtes, vers le nord et vers l’est sont spectaculaires.

15h30, encore une heure de route pour rejoindre l’hôtel à Portimao. Cela fait beaucoup de route aujourd’hui, je vais donc dormir ici une deuxième nuit, histoire de lever un peu le pied !

 

Les photos du jour

Les romains étaient à Troia !

Je n’ai plus fait de visualisation du parcours depuis un certain temps. (C’est laborieux !). Alors pour débuter cette quatrième semaine, je vous montre le parcours déjà effectué depuis le début avec l’extension du jour, tout au sud.

 

En prenant mon petit-déj’ au 5ème étage de l’hôtel de Sétubal, mon regard est attiré par un bateau vert pomme qui quitte le port … et qui ressemble fort à un ferry ! Hors, je dois aujourd’hui faire tout le tour de la baie de Sétubal avant de poursuivre vers le sud et entrer dans l’Algarve. Je reviens à ma chambre et défais vite mes bagages pour ressortir l’ordinateur et vérifier l’info ! Ben oui ! Un ferry relie Sétubal à la presqu’île de Troia ! Et le prochain part dans 45 minutes. J’expédie le check-out et me rend au port qui en fait est tout près. La traversée coûte quand même 17 euros ! Et je patiente 25 minutes en attendant le départ. J’en profite pour regarder d’un peu plus près ce qu’il y a à voir sur cette presqu’île de Troia à  l’allure étrange. Il y a des ruines romaines …

Départ de Sétubal en ferry

Je débarque du ferry et me dirige vers la pointe nord de la presqu’île. Ce faisant, je passe devant l’accès aux ruines qui est encore condamné, mais il n’est pas 10 h, tous les espoirs sont permis ! Cette presqu’île de Troia est un refuge pour SDF ! Lire « Sans Difficultés Financières » ! Un vague souvenir de Hilton Head en Virginie. Tout est barricadé ou caché derrière de hautes haies. Les pelouses sont arrosées sans cesse et tondues avec soin. Et tous les volets sont clos !

Je refais donc la route en sens inverse et arrive à l’entrée des ruines romaines … ouverte ! Après plus de 2 kilomètres de chemin incertain (je n’ai pas la bonne voiture !) j’arrive au bout de cette petite presqu’île de la presqu’île de Troia. Les ruines ne sont pas bien grandes mais assez intéressantes. Je vous laisse voir les photos. J’y suis tout seul, je profite du moment, il fait beau, l’air est calme et frais, le lieu reposant.

La seule habitation retrouvée …

Et je repars plein sud jusqu’à Comporta. Une belle plage océanique et un beau village qui naguère exploitait le riz. A mi-chemin de Vila Nova de Milfontès, ma destination du jour, je traverse une immense zone industrielle dédiée aux hydrocarbures ; Sinès. Et j’arrive à VN de Milfontès vers 12h30. Une bourgade charmante au bord de l’océan, touristique certes, mais pas trop. Trop tôt pour prendre possession de ma chambre, je tourne un peu dans le village et décide de prendre mon temps. La ballade, toute proche, je la ferai demain. Puis j’ai un mal fou à trouver un restau ! Si j’en trouve un, mais ma tête ne doit pas plaire au serveur ! Après une demi-heure de patience – c’est long ! – je repars sans qu’il m’ait adressé un regard ! Je finis dans un établissement à hamburger !

Et je vais faire des photos du village avant de prendre ma chambre à 15h30 !

Les 17 photos du jour

Journée empreinte de dinosaure

Ce n’est pas très agréable ces « chambres d’hôtes » ! Il faut téléphoner en arrivant pour payer en échange de la clé. Jusqu’alors, je n’ai jamais été enthousiasmé par ladite chambre. On ne voit personne (sauf à Viana) et le matin on part comme un voleur en laissant la clé sur le lit. Quand tout cela se passe sous la pluie, comme ce matin, cela met d’humeur morose ! Bref, je prends mon petit-déj’ dans une pâtisserie de Sintra et part plein sud. Donc, je traverse Lisbonne qui ne fait pas partie de mon parcours puisque je l’ai déjà visitée.
Alors que le ciel s’illumine, je parcours une belle petite route « landaise » jusqu’au cap Espichel. Seul inconvénient : des dizaines et des dizaines de motards qui me doublent ? Le cap consiste en un vaste plateau rocailleux entouré de falaises calcaires abruptes. Sur ce plateau, il y a un lieu de pèlerinage doté d’une église du 18ème, d’immenses bâtiments vides qui servaient aux pèlerins et d’un immense parking qui sert de rassemblements aux motards ! Ils sont des centaines ! Le lieu est impressionnant et maintenant sous un soleil éclatant.

Au cap Espichel se dresse Nossa Senhora de Cabo. Une église construite au 18ème sur les lieux d’un ermitage fréquenté par quelques pèlerins. Tout le monde sait qu’il faut visiter les églises l’après-midi pour voir leur façade au soleil, puisqu’elles sont orientées ! Celle-ci ne l’est pas ! Je ne sais pas pourquoi !

Une chose m’interpelle ; il est 10h du matin et la façade de l’église et au soleil ! Ce qui n’arrive jamais (ou presque) puisque les églises chrétiennes sont orientées et donc que leur façade est au soleil l’après-midi ! Puisqu’il n’y a aucune contrainte topographique, pourquoi cette église n’est pas orientée ? Mystère …
Deuxième chose à voir sur ledit plateau ; le phare. Il date 1790 et consiste en un immense bâtiment blanc immaculé.
Et l’acmé du lieu ; il y a ici des empreintes de dinosaure ! Bon ce n’est pas spectaculaire en photo mais passer du mythe du « dino » vu des dizaines de fois en dessin animé, matérialisé en plastique rose et cheveux bleu par Mattel (merci les filles !! 🙂 ) à une trace concrète et tangible de leur existence, c’est émouvant !

Vue plus large du site.


Ils ont marché dans la boue d’une lagune il y a des millions d’années, leurs traces ont été couvertes par la mer, fossilisées par la pression. Quand le millefeuille de sédiments s’est redressé, les couches supérieures ont glissé et coucou, voilà les traces des dinosaures !
Midi ; étape suivante, le massif d’Arrabida. Une chaîne côtière est/ouest près de Sétubal. Encore une toute petite route où il est bien difficile de s’arrêter pour admirer les panoramas au nord comme au sud, vers l’océan. Et toujours des motos, des motos ! Mais j’ai encore une rando prévue, pour être peinard pour profiter de ces beaux paysages. Et encore une fois, je n’aurais pas dû faire confiance à Wikiloc ! La rando se fait à moitié sur la route ! Avec les motards ! Je poursuis donc à faible allure sur cette route en corniche avant de descendre jusqu’à une belle plage en contre-bas. Pas de quoi fouetter un chat mais comme il est 13h30, je vais trouver de quoi me sustenter ! Bien essayé ! Après 20 minutes à attendre la carte (et une bière éventuellement), je craque et pars vers Palmela, joli village sur les hauteurs de Sétubal.

Palmela

C’est mignon, pour le classement par l’UNESCO faudra attendre un peu ! Par contre je trouve un super tout petit restaurant tenu par une suissesse et une espagno-portugaise ! Ouff ! J’avais faim.
C’est dimanche, un peu plus de numérique en perspective, donc, à 16H00, je suis sous la douche de l’hôtel de Sétubal ! Aaaahh un hôtel ! Avec des services, des serviettes, de la lumière et des prises électriques ! Et au même prix !

 

Les photos du jour

 

 

Des bâtisseurs fous

Je quitte ma chambre pour rejoindre Mafra – non loin de là –  célèbre pour son palais. Il ouvre à 9h00 … mais à 9h20 l’immense esplanade devant le palais est déserte et battue par le vent du nord. Je vais me renseigner auprès de l’office de tourisme qui n’ouvre qu’à 10h … Argh ! Je cherche à comprendre ce qui se passe et décide d’abandonner. Mais en partant, je passe devant le palais et je remarque un peu de mouvement. Je me re-stationne et me rend de nouveau à l’entrée. Ben, ça ouvre … doucement … il est 9H40. Cet immense palais est assurément l’œuvre d’un mégalomaniaque ; Jean V « le magnanime » ! Il dépensa sans compter l’or brésilien pour faire construire ce palais baroque qui comprend un monastère et une basilique. L’ensemble couvre 4 km². Commencé en 1717 et achevé en 1746, cet ébouriffant édifice en faux marbre est l’œuvre de l’Allemand Friedrich Ludwig.

Jean V dépensa sans compter l’or brésilien pour faire construire ce palais baroque qui comprend un monastère et une basilique. L’ensemble couvre 4 km². Commencé en 1717 et achevé en 1746, cet ébouriffant édifice en faux marbre.

Comme l’Escurial, il s’organise autour d’une basilique. Presque un siècle plus tard, lorsque les Français envahirent le Portugal en 1807, Jean VI et la famille royale s’enfuirent au Brésil en emportant l’essentiel du mobilier. La visite est une donc une longue traversée de salles quasiment vides et avec peu d’explications de surcroît ! Mais la longueur des couloirs !! C’est ébouriffant ! La bibliothèque est par contre spectaculaire !

Je quitte donc Mafra pour Sintra. Sintra, c’est compliqué ! Les édifices remarquables sont logés dans les collines desservis par de toutes petites routes, souvent à sens unique ! Si tu rates l’entrée, tu fais le tour ! Et le tour fait 10 kilomètres ! Chance ! Je trouve à me stationner au pied du « Castelo dos Mouros ». Au pied, au pied …. il y a une bonne demi-heure de grimpette dans la forêt pour arriver à l’entrée. Dans la forêt, c’est presque un parc ! Il y a de multiples accès, ce que je ne savais pas et cela aura son importance ! J’arrive donc aux portes de cette forteresse bâtie par les Maures au Xème siècle sur un piton rocheux dominant l’océan et Lisbonne ! Un vrai régal.

Il n’y a que des remparts mais quelle folie de construire ainsi sur des pentes abruptes ! Je me fais donc les mollets à monter et descendre de tours de guets en chemins de ronde. A la sortie, je trouve le moyen de rejoindre à pied – toujours dans la même forêt – un autre édifice incontournable de Sintra, le plus connu ; le Palais de Pena !

Lonely Planet ; « Ferdinand de Saxe-Cobourg et Gotha, artiste et époux de la reine Marie II, qui devint ensuite Ferdinand II, confia en 1840 à l’architecte prussien Ludwig von Eschwege la construction de cette fantaisie mauresque-manuéline .Véritable débauche d’imagination et de couleurs, le palais est inspiré des châteaux de Stolzenfels et de Rheinstein ainsi que du palais de Babelsberg de Potsdam. L’intérieur est tout aussi éclectique : porcelaines de Meissen, mobilier de style portugais, fresques en trompe-l’œil, et plantureuses nymphes ».

Véritable débauche d’imagination et de couleurs, le palais est inspiré des châteaux de Stolzenfels et de Rheinstein ainsi que du palais de Babelsberg de Potsdam.

Pour tout dire, j’ai trouvé ça dingue ! Et pas de mauvais goût ! C’est romantique, harmonieux, un vrai enchantement !

Et je redescends à ma voiture. Et c’est en redescendant que je m’aperçois qu’il y a des portes d’accès à ce parc boisé, un peu partout. Et donc, je ne sais plus comment rejoindre ma voiture ! J’ai essayé un mauvais chemin pendant 20 minutes – je rappelle que ce n’est pas plat du tout ! – avant de me raviser. Heureusement, j’avais repéré que ma voiture était stationnée près d’un immeuble en construction et c’est ce qui m’a sauvé. Une bonne âme a très bien compris de quoi je parlais et m’a remis sur le bon chemin !

Cela nous fait donc 3 bâtiments de « ouf ! » . Et le Lonely Planet m’en promet encore un autre, encore plus fou ! Mais il est, lui aussi, au bord d’une toute petite route en sens unique, je n’ai pas pu me stationner … je n’ai pas voulu faire les 12 kilomètres de la boucle pour revenir ! Et voilà comment j’étais à ma chambre à 16h30 !

Les photos du jour

Peniche en pleine mer

J’avais coché une grande boucle de 13 km à faire à pied autour de Nazaré dont le site est magnifique. Mais la réceptionniste  ne veut pas me laisser profiter de ma chambre à mon retour pour prendre ma douche. Je range donc mes affaires dans la voiture et me rend au point du vue prévu, mais en voiture. Non seulement ce n’est pas terrible, mais l’environnement péri-urbain n’engage guère à la balade ! Nazaré est d’abord un village perché en haut d’une falaise. Le Nazaré que « l’on connait » est en fait la plage de Nazaré. Un funiculaire relie les deux.

Plage de Nazaré le soir. Remarquez le funiculaire, à droite, qui relie Nazaré le haut à la plage de Nazaré.

Il a été initialement installé par l’ingénieur, élève de Gustave Eiffel, qui a aussi installé le renommé ascenseur Santa Luiza de Lisbonne. Et de la haut, la vue est impressionnante ! Puis je vais vérifier en voiture qu’il ne fallait pas faire la ballade à pied et part pour Peniche quelques kilomètres plus au sud. Je fais un détour recommandé par Salir Do Porto et je me demande encore pourquoi … Peniche est une presqu’île qui s’avance dans l’océan. une grande presqu’île dont la petite ville n’occupe qu’une partie. Je pensais finir la journée ici, mais ça manque furieusement de charme. J’hésite beaucoup et vais m’enquérir d’une chambre auprès d’une matrone qui me donne définitivement l’envie de fuir. Il y a bien l’île à 10 kilomètres au large à aller visiter, mais il y a tellement de vent ! Oui, parce que le vent du nord souffle fort ! Cela comporte bien des inconvénients, mais la côte nord de la presqu’île est battue par de grosses vagues sous une lumière d’une extraordinaire limpidité ! Donc, en fin de matinée, je vais faire une partie de cette côte battue par le vent et je reviens manger un plat de moules au bourg. Je repars faire quelques pas sur des rochers spectaculaires où les vagues viennent se briser.

Tout au nord de la presqu’île de Peniche

Le Lonely Planet signale également un petit village, 5 kilomètres au nord de Peniche ; Baléal ! Particularité, ce village est installé sur une mini presqu’île accessible par un isthme. Et ça m’a sauvé la journée ! Un petit paradis … de petites ruelles blanches, des volets colorés, un vent qui pousse les kite-surfs, un petit port de barques, une chapelle immaculée … QUE DU BONHEUR !!! Et une lumière !! A prendre les panneaux routiers en photo …

Le village de Baléal

Une petite heure de route pour me rapprocher de Lisbonne et mes 4 heures de numériques !

Les photos du jour

Du Parc des Serras de Aire et Candeeiros à l’océan

Un peu de mal a me bouger ce matin ! Je quitte mon hôte pour finir la visite du Parc naturel des Serras de Aire et Candeeiros. Tout au sud, le site « gotoportugal » signale les salins de Rio Maior. J’y suis donc un peu avant 10 heures et malgré le ciel sombre, c’est un site étonnant et esthétique. Dans ce paysage karstique, coulent des rivières … souterraines. Et ici, elle coule sur du sel gemme. Sans certitude, l’exploitation de cette denrée rare (à l’époque) remonterait à la pré-histoire. En tout cas l’exploitation est avérée au moyen-âge.

L’eau est pompée et décantée

Cela consiste à pomper l’eau salée souterraine pour la faire évaporer en surface. Les paludiers amassent le sel sur des plateformes en bois le faire égoutter et sécher. C’est tout simple ! Et c’est joli ! Je quitte cet endroit pour aller faire une marche prévue au nord du parc. La météo n’est pas de la partie mais avant l’ambiance de station balnéaire prévue ce soir à Nazaré, cela va me détendre. Et ce fût le cas !

La voiture est en bas à droite, je monte sur le plateau à gauche pour redescendre plus loin.

Au pied d’un coteau abrupt, je monte les 150 mètres de dénivelé d’un coté, puis une heure sur le plateau avant de redescendre un peu plus loin. Simple, efficace, tranquille et très agréable.

Avant de rejoindre la côte, visite d’une portion de voie romaine. Notez l’anachronisme troublant avec l’éolienne en arrière plan !

Puisque Porto de Mos n’a rien de touristique, je fais juste un détour pour voir les vestiges d’une voie romaine avant de rejoindre mon hôtel à Nazaré à 15h30 ! C’est tôt, mais comme je suis fatigué, ça m’arrange !

J’ai faim aussi !!  Grrr

Les photos du jour.

Centre Portugal

Je quitte donc ma chambre du centre-ville de Coïmbra, direction plein sud. Vers Tomar. Bourgade charmante réputée pour avoir été le siège des Templiers du Portugal au sein du « monastère du Christ » qui domine la ville. Je débute la visite vers 09h30. L’aspect forteresse du lieu impressionne immédiatement. Je me balade dans les jardins aménagés le long des remparts avant d’entamer la visite proprement dite.

Le Convento de Cristo, siège portugais des templiers fondé en 1160 par le grand maître Gualdim Pais, est l’expression de leur puissance.

L’ordre du Temple est un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres sont appelés les Templiers.

Cet ordre fut créé à l’occasion du concile de Troyes, ouvert le , à partir d’une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les 12ème et 13ème siècles à l’accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades.

Le bâtiment a servit et a évolué au cours des siècles bien après la dissolution de l’ordre. C’est une suite de cloîtres à l’intérêt divers. La chapelle est très particulière.

La visite a duré moins de temps que ce que j’escomptais.

L’aqueduc pour alimenter en eau la forteresse date de la fin du 16ème siècle.

Je passe par l’aqueduc construit fin 16ème pour ravitailler le couvent en eau avant de descendre visiter la ville de Tomar. Charmante bourgade au centre-ville piéton avec une belle église à la décoration sobre ; ça change !

Igréja de Sao Joao Baptista

Vraiment, une très belle surprise que cette ville de Tomar. Sur mon parcours est ensuite prévu le château d’Almourol. J’y suis vers 13 heures. Ce joli château-fort est au somment d’un piton rocheux sur une île au milieu du Tage. Qui traverse Lisbonne plus en aval. Mais le bateau pour s’y rendre ne fonctionne pas de 12h20 à 14h40 ! Il y a aussi une balade de 3 heures a faire le long du Tage mais c’est mal pavé et le retour se fait sur une route goudronnée … bof bof bof. Je décide de poursuivre ma route plein ouest vers Mira de Aire. C’est alors que je vois le paysage changer. Depuis mon arrivée tout au nord du Portugal, je n’ai jamais quitté des paysages granitiques. Et là, la végétation change, la couleur des sols également car nous pénétrons en paysage calcaire ! Et c’est pourquoi à Mira De Aire, il y a une grotte à visiter. Et elle est magnifique ! Une heure a se régaler en descendant des puits impressionnants et bien aménagés.

Grottes de Mira De Aire

Sur le chemin de ma chambre d’hôtes, je m’arrête voir un amphithéâtre naturel surprenant. Un cirque aux dimensions extravagantes qu’on ne peut le prendre en photo en une seule fois. A 16h30 je prends possession de ma chambre à Mendiga chez une personne à la gentillesse extrême. La maison est ravissante mais il m’a fallu faire 10 kilomètres pour aller diner (mal !) et le Wi-Fi est tellement poussif que je fini juste mon travail numérique à 22 heures. Je serais bien resté une nuit de plus, mais là, ça va pas être possible !

Les photos du jour

Coïmbra 2ème journée pépère.

Donc, une journée « pépère » en perspective. Je ne me lève pas trop tôt pour ne pas bousculer le boulanger/pâtissier d’à coté. Après quelques viennoiseries je pars pour Figueira Da Foz. Je l’avais shunter entre Porto et Coïmbra, c’est à 30 minutes d’ici. Sous un joli soleil matinal, me voilà donc de nouveau au bord de l’océan. Un soleil radieux, un peu de vent, l’odeur des embruns et une lumière magnifique. La plage a ceci de particulier qu’elle est totalement plate. C’est donc une lagune sèche qu’il faut traverser pour atteindre l’eau, sur au moins 200 mètres !

La plage du Buarcos, juste au nord de Figueuira da Foz offre la particularité d’être le long d’une zone lagunaire.

Figueira Da Foz est une station balnéaire prisée depuis fort longtemps car facile d’accès, depuis l’Espagne en particulier. Il reste donc quelques bâtiments « art nouveau », mais vraiment très peu. Je ne m’attarde donc pas pour l’architecture. Après une heure a profiter des embruns, retour à Coïmbra pour visiter le monastère de Santa Clara. Il y en a deux, l’ancien et le nouveau – comme les testaments. L’ancien date du moyen-age et c’est pourquoi il m’intéresse. Mais, construit trop près de la rivière, il a été sujet à de nombreuses inondations et reconstruit un peu plus haut sur la colline. Colline de l’autre coté de la rivière, en face celle de Coïmbra. J’ai eu un peu de mal a le trouver ce vieux monastère ! Et mes efforts n’ont pas été récompensés, puisqu’il est fermé pour cause de rénovation ! Je passe devant le « nouveau monastère » qui date du 18ème siècle. Et je n’en peux plus du 18ème siècle ! Comme il n’a pas l’air attrayant, je zappe ! Je repasse par ma chambre pour régler encore des problèmes administratifs avec mon « provider ». Il est 14h, le « Museu Nacional Machado de Castro  » ouvre ses portes, je m’y rends. La visite débute par le cryptoforium. Quésako ?

Aéminium, le nom de Coïmbra au temps des romains, fût fondé au début de notre ère près de Conimbriga. Mais c’est une colline, et pour bâtir le forum près du croisement stratégique des décumanus et cardo maximus, il fallait aplanir. A l’époque, on terrassait, on remblayait. Mais l’ingénierie romaine, bien aidée par l’invention du mortier, a permis de construire des surfaces planes gagnée sur la pente grâce au cryptoforium. Des cryptes capables de soutenir le cœur de la ville qu’était le forum. Il était accessible et servait aussi de stockage. Il existe plusieurs de ces cryptoforium dont un à Arles et un à Reims. Celui-ci a été rallongé six fois d’Auguste à Constantin ! La visite est absolument bluffante !

Mais l’ingénierie romaine, bien aidée par l’invention du mortier, a permis de construire des surfaces planes gagnée sur la pente grâce au cryptoforium.

Je passe à la cafétéria me sustenter d’une salade de thon avant d’entamer la visite des collections permanentes du musée. Ce musée est superbement fait, c’est aéré, bien éclairé. Les œuvres sont magnifiquement mises en valeur.

L’itinéraire débute par le département de sculpture. De l’antiquité au 18ème. Une partie du gracieux cloître de São João de Almedina est reconstituée. De superbes albâtres de l’école anglaises … J’ai vu aussi les impressionnantes figures en terre cuite de la Cène réalisées par le Français Hodart entre 1530 et 1534. Dont je n’avais jamais entendu parlé !

J’ai « piqué un sprint » pour passer les peintures religieuses du 18ème. Vient l’espace « céramique ». Encore des trésors antiques, médiévaux ou plus tardifs. J’ai adoré une collection d’azulejos anciens !

Plaque héraldique en azulejos primaire de Séville datée de 1520. La taille est de 30 cm de coté environ

Je me suis attardé sur les salles d’orfèvrerie. Des choses magnifiques sont exposées ici dont cette « vierge à l’Enfant » de 60 cm de haut en or et en argent, datée de 1300 !

Vierge à l’Enfant de 1300.

Puis des salles de mobiliers, d’habits sacerdotaux … évidemment.
Voilà, et comme ce n’est pas le Louvre – au point de vue de la taille – j’étais de retour à ma chambre à 16h30 ! Quand je vous dis que c’est une journée « pépère » !

Les photos du jour

Chouette Coïmbra !

J’espérais beaucoup en cette ville historique et universitaire et c’est pourquoi j’avais réservé deux nuits ici. Je n’ai pas été déçu à tel point que je vais rester une nuit de plus, je vais vous expliquer pourquoi ! Pourtant, le départ était moyen ! Puisque mon établissement ne sert pas de petit-déj’, je me « pointe » à la patisserie/bar d’à coté à 08h40. Et là, on me fait savoir qu’il est un peu tôt ! Tout n’est pas encore sorti du four !! A presque 09h !! Bref, j’ingurgite des pâtisseries avant de rejoindre la « Sé Nova » – ou nouvelle cathédrale – grâce aux indications de Gogol ! Ben, ce n’est pas la bonne église ! Je me remets dans le droit chemin, passe devant un aqueduc mais il n’est pas romain du tout ; il date du 18ème et monte au sommet de la colline qui sert de centre-ville historique à Coïmbra. Et je redescends de l’autre coté par des ruelles inimaginables, des escaliers improbables …

Dans les ruelles de la vielle ville de Coïmbra

j’adore ça ! Surtout en descente ! 🙂 Je visite la « praça do commercio », très jolie mais … en plein travaux. Il y a aussi une belle petite église romane qui est hélas fermée. Et je remonte la colline en passant par la « porte maure » qui régulait l’accès à cette quasi forteresse. Toujours par des ruelles pentues, je découvre des palais renaissance bien cachés.

Sous le palais … la porte renaissance

Et j’arrive à la « Sé Velha ». (la vieille cathédrale) Et c’est là que l’on reparle de Alphonse 1er, duc de Bragance, fondateur du Portugal ! Vous suivez ? Car c’est lui qui a financé cette édifice sur des plans d’un architecte français. (Rappel, il est de la lignée capétienne de BOURGOGNE !). Les temps étant peu sûrs, les maures menaçants, la cathédrale devait servir de refuge en cas d’attaque, d’où son aspect de forteresse. Quel bonheur de retrouver un peu de sobriété dans l’architecture romane !

Bâtie au XIIe siècle, la cathédrale de Coimbra est considérée comme le plus bel exemple d’architecture romane du pays.

Puisque l’édifice date du 12ème. Le cloître est joli aussi. Et comme à chaque fois, je me retrouve confronté au défi de photographier un cloître ! Pas simple ! Et je continue mon ascension vers le haut de la colline où je trouve la Sé Nova qui n’a aucun intérêt. Et me voilà enfin devant THE musée of Coïmbra. A visiter en priorité. Le musée Machado de Castro !  Il est fermé le lundi ! Oups ! Pire, il n’ouvre demain qu’à 14h00 ! Je commence à penser qu’il va falloir que je revienne demain, car de plus, il y a encore beaucoup à faire à Coïmbra ! Je me trouve aussi dans le quartier universitaire, de la fameuse et séculaire université de Coïmbra. Je visite le musée universitaire des sciences. Une collection d’instruments de physique datant de 1 ou 2 siècles et une suite interminables d’animaux empaillés pour les étudiants en sciences naturelles. Et je me rends au « saint des saints », le cœur historique de l’université. C’est une magnifique esplanade, baignée de soleil, entourée de bâtiment des 16ème et 17èmes siècles.

Les bâtiments datent des 16 et 17èmes siècles.

Un statue impressionnante de Jean III qui rapatriât ici l’université un temps déplacée à Lisbonne. S’y trouve également une chapelle (bof bof), le palais de l’administration, et une splendide bibliothèque. Au sous-sol de laquelle se trouve une prison pour les étudiants tricheurs ou voleurs !

Voilà, il est 13 heures. Je déguste un yaourt glacé qui me servira de déjeuner en faisant l’état des lieux encore à visiter. Pas de doute, il y a largement de quoi occuper toute la journée de demain ! Je redescends donc à « ma chambre », envoie un sms à mon logeur et paie une autre nuit. 14 heures … le temps d’aller visiter les ruines romaines de Conimbriga à 20 minutes en voiture de là. Une ville immense, occupée du 1er siècle avant notre ère jusqu’au 3ème siècle. C’est peu photogénique, mais je suis toujours admiratifs de ce que cette civilisation à élaboré il y a 2000 ans ! Et les mosaïques ! Quelle splendeur !

Retour pour le numérique à 16h00 … ben non, ce sera 16H30, le temps de trouver une place (sur un trottoir) pour la voiture !

Et puis encore 14 kilomètres de parcourus aujourd’hui, repos bien mérité !

Les photos du jour