Trop de château tue le … plaisir !

D’abord, il faut que je vous raconte ma soirée d’hier ! Le restau de l’hôtel étant fermé, j’ai consulté les applis « qui vont bien » pour ne trouver que des établissements fermés ! Je suis donc entré dans le seul qui ait de la lumière ! Une cantine pour travailleurs ! Que des hommes seuls, chacun à sa table face à la TV ! Exactement comme une salle de classe ! Le service poussif, le poisson grillé pas top … Mon voisin, intrigué, m’a posé des tas de questions … en portugais. J’ai « fait fumer » le traducteur du smartphone ce qui nous a permis une partie de franche rigolade ! Une belle expérience …

Donc, ce matin, je suis parti pour Almeida. Direction la poste ; ici, c’est CTT. Pour acheter une nouvelle carte d’autoroute ayant quasiment épuisé mes 40€ de crédit en un mois. Sauf que l’on est samedi ! Crétin ! Almeida a subit la même histoire de Elvas. Et les remparts sont aussi spectaculaires ! Les portes sont des bâtiments de 20 mètres d’épaisseur !

Voilà le bâtiment qui sert de porte.

Vauban a fait ici des adeptes. Ces forteresses sont près de la frontière avec l’Espagne et servaient de « remparts » lors de la guerre d’indépendance appelée guerre de restauration qui eut lieu du 1er décembre 1640 au 12 février 1668. Et pas moyen de trouver le musée militaire ! Google envoie à un mauvais endroit ! Finalement j’y parviens juste à l’heure d’ouverture : 10h15. Je ne goûte guère toutes ces armes, mais le musée est installé dans des bâtiments qui servaient sans doute d’entrepôts … c’est immense ! Route ensuite pour Castelo Rodrigo … et google (Waze en l’occurrence !) me lâche dans la pampa, encore une fois ! Heureusement, c’est encore un château en haut d’un piton rocheux et on le voit à 10 kilomètres ! C’est quand même un site de second intérêt et c’est là que je me demande si ça ne commence pas à faire beaucoup ! Je commence un peu à avoir l’impression de voir, de photographier toujours la même chose … et vous présenter des albums photos répétitifs … Et pourtant, si le château n’est pas « top », le village en granite rose est mignon comme tout !

Rue de la citerne à Castelo Rodrigo

Et je reprends la voiture pour Marialva. Waze indique 45 kilomètres et … 55 minutes ! Tu m’étonnes ! Quelle route ! Ça tortille fort, ça monte et ça descend mais quelle splendeur ! Un décor minéral granitique où quasiment rien ne pousse. C’est rude et âpre et on ne peut qu’admirer ceux qui s’échinent à faire pousser quelques vignes ou quelques oliviers sur un terroir aussi austère !

Sur la route entre Castelo Rodrigo et Trancoso

Sinon, Waze, en grande forme, ne trouve pas Marialva ! Enfin à 4 kilomètres près ! Lonely Planet s’enflamme littéralement sur Marialva … pas moi ! Visite décevante. Et c’est reparti pour Trancoso. (Waze a trouvé !) . Je commence par ingurgiter un sandwich/bière avant la visite de cette ville de province. Des remparts bien conservés, des portes médiévales monumentales … et des tombes wisigothiques ! Vraiment un endroit agréable. Mais j’en fais trop. Quatrième site de la journée, je commence à tout confondre. Demain je lève le pied !

D’ailleurs, je profite ce soir d’une promo dans un hôtel qui n’est pas du tout dans mes « standards », ça va me détendre ! C’est un ancien couvent et d’ailleurs ce soir, je dine à la chapelle !

Hotel Convento Nossa Senhora do Carmo à Freixinho … restau dans la chapelle !

 

Mais le Wi-Fi est pourri, pour les photos ce n’est pas gagné !

Et au bout de 4 heures, ça y est ! Les photos sont chargées !

Les photos du jour

Du grand spectacle !

Je quitte mes hôtes vers 09h00 pour sortir par le nord du Parc Da Serra Estrela. Et j’ai choisi la petite porte ! Sous un soleil radieux je monte par une toute petite route au-dessus de Manteigas. La végétation se limite aux fougères et aux genêts, avant que la route redescende sur Gouveia. Et là, surprise ! Une mer de nuage à perte de vue !

Le village de Folgosinho au-dessus de la mer de nuage

Et cela juste au-dessus du petit village de Folginhos. Puisque je continue à descendre, j’entre dans la brume qui lentement de dissout (et dix sous, c’est pas cher ! ( Blague de vieux !). Cela m’offre des écharpées en contre-jour magnifiques. Puisqu’il faut remonter pour atteindre Linharès da Beira, j’y retrouve le soleil et la chaleur (pour info, il a fait 28° hier !). Encore une place forte édifiée au 12ème siècle par les premiers rois du Portugal. Cela me donne le vertige. Je ne veux pas les compter, mais combien de ces places-fortes ai-je déjà visitées ? Combien de ces châteaux ces rois ont-ils fait construire pour défendre leur royaume contre les Sarrasins, les Maures ou les Arabes selon la période ! Il n’en reste pas moins que l’endroit est splendide et que j’ai du mal à le quitter. Je vais d’escaliers en ruelles débarrassées de tout fils électriques et vais visiter les ruines du château. Ce serait déjà beau en temps normal, mais là, avec la mer de nuage pas encore totalement dissipée, c’est du grand spectacle !

Panorama depuis le château de Linaharès

Je quitte Linaharès da Beira pour Guarda. A quelques kilomètres, ce chef-lieu régional a eu son heure de gloire. Je ne vais pas vous faire l’historique, mais la trace qui reste est un magnifique centre-ville médiéval tout en granit rose et dans un état de décrépitude avancé ! Visiblement, les faubourgs de la ville prospèrent au détriment d’un centre-ville presque à l’abandon ! Une maison sur cinq est à vendre et du haut des terrasses de la cathédrale, on peut apercevoir les toits des bâtisses qui jouxtent la place principale totalement effondrés !

Des toits de la Sé de Guarda.

Il en résulte que c’est calme … très calme ! Donc je tourne un peu pour voir la Sé et les anciennes portes des remparts. L’une d’entre elles est absolument ENORME ! Je reprends le volant vers 13h00 en me disant que l’hôtel est à 40 minutes de là et que je ne vais pas finir ainsi ma journée ! Heureusement, j’ai des visites en « spare » de prévues. La première, c’est le petit village de Castelo Mendo. Un petit bout du monde dans un paysage rocailleux. Je gare la voiture devant la porte médiévale et erre dans ce village totalement désert. On entend quelques chiens aboyer sinon, il n’y a que le grésillement des fils électriques. Et ce village est beau et captivant. Cette errance en solitaire m’émeut beaucoup. Attention, le bâti est en bien meilleur état qu’à Guarda ! C’est propre, coquet …. Mais sans personne ! C’est arrivant au château (ben oui, encore un !) que je surprends deux hommes en plein boulot de restauration d’une maison !

L’église dans l’enceinte du château de Castelo Mendo

La vue depuis le château est sympa, mais je n’ai qu’une envie c’est de profiter encore de ce calme, de cette sérénité qui transpire en ce lieu. Par contre, personne pour me servir une bière et un sandwich ! Encore une journée sans repas de midi ! Deuxième plan en réserve ; Castelo de Bom ! C’est beaucoup moins bien, mais sympa quand même !

Je suis dans ma chambre à 15h30 ! Cela va me permettre de régler quelques tracas administratifs …

Les photos du jour

 

On atteint des sommets !

Ce n’est pas la journée de laquelle j’attendais de grands émois … Je quitte donc, à regret, le village de Monsanto pour une journée au volant. Peut-être pas, si tout va bien. Je fais un passage par Corvilha, juste pour une église et un pont ! Ce n’était peut-être pas nécessaire, mais ça coupe un peu ! L’église Santa Maria est dotée d’une façade couverte d’azuléjos et dans ce quartier en décrépitude, il a été décidé de laisser les « grapheurs » exercer leur art sur les maisons abandonnées … le contraste est étonnant ! Je vais aussi jeter un coup d’œil sur l’œuvre d’un architecte audacieux qui a fait une jolie passerelle piétonne pour relier deux quartiers de la ville.

Joli pont piéton construit par João Luís Carrilho da Graça en 2009

Et je reprends la route pour entrer dans le Parc naturel de la Serra da Estrela. La route est spectaculaire et offre des panoramas à couper le souffle … même si cela ne rend rien en photo. Le point culminant de cette Serra est le point culminant du Portugal à 2.000 mètres. Il s’appelle Torre, puisqu’il y des tours techniques … abandonnées.

Torre au Parque natural da Estrela. Le haut des tours est à 2.000 mètres. Point culminant du Portugal

Cela donne une ambiance assez lugubre quand on découvre en plus les bâtiments abandonnés eux aussi ! Il y a quand même un supermarché pour me vendre une bouteille d’eau à 2 € ! Et c’est la descente vers Manteigas, station de « montagne » et mon étape du soir. Mais il est 13H00 ! Et ça m’arrange ! Je décide donc d’aller faire une balade sur les hauteurs … un régal parmi les frênes et les sapins. Et une belle vue pour finir !

Balade au-dessus de Manteigas. Vue vers le nord.

Sous la douche à 16H30. Presque pas de photo, donc travail numérique restreint !

Les photos du jour

Mais j’adore Monsanto !!

Un réveil magnifique ! Un lever de soleil à ma fenêtre de toute splendeur !

Lever de soleil depuis la chambre de l’hôtel

Puis petit-déj’, un coup (coût ?) de Carte Bleue, et c’est parti … il est 9h00. Premier arrêt 12 kilomètres plus loin à Castelo De Vide. Je ne vais pas vous refaire l’historique de la bourgade, c’est un peu toujours le même. Je me demande quand même si, de ma vie, je n’ai visiter une région avec autant de jolies cités toutes dotées d’un château ! C’est étonnant ! Et Castelo De Vide à son charme. C’est encore très calme et je croise des sourires amusés de personnes se demandant ce qu’un touriste peu bien faire ici, si tôt ! Bien entendu, c’est encore bien pentu et il y a autant d’escaliers que de ruelles en pente pour accéder au château. L’emprise médiévale autour des remparts est très jolie et le château est … fermé ! (en travaux). Je reprends la voiture pour me rendre à Nisa. Ce n’est même pas notifié dans mon Lonely Planet ! Encore un tuyau de « gotoportugal ». Et bien, ça vaut au moins que l’on s’y arrête, voire que l’on s’y attarde ! J’ai passé une demi-heure très agréable à flâner dans le vieux quartier.

dans les rues de Nisa

Ensuite, j’ai un peu de route et je zappe Castelo Branco, le chef lieu régional, où il n’y a pas grand chose à voir. Je continue vers Idanha … très réputé. Arrivé sur place, je ne vois rien de passionnant à voir et me demande ce que je suis venu faire là. Ben oui … je suis à Idanha la neuve, alors que je vais à Idanha la vieille ! 17 kilomètres plus loin ! J’y parviens donc par une petite route toujours aussi ravissante. Je roule parfois à 40 km/h pour profiter du paysage. Idanha la Velha, est un petit village qui a connu bien des vicissitudes.

Ces derniers y érigèrent une basilique et en firent leur capitale régionale. Selon la légende, le roi Wamba y serait né. La cathédrale fut transformée en mosquée par les Maures, qui furent chassés par les Templiers au XIIe siècle.

Tout le monde l’a occupé ! Romains, wisigoths, maures, Templiers … Au XVème siècle elle fût même abandonnée suite à une pandémie ! Ceux qui se rappellent qu’à Guimaraes, il existe un kiosque pour marquer l’endroit où Wamba, roi Wisigoth à planté sa lance et qu’un olivier a poussé …. bien, Wamba, serait né ici !

Il reste donc des vestiges disparates conservés au mieux dans ce coin reculé. C’est très émouvant de voir se côtoyer ces vestiges de civilisations anciennes et variées avec les locaux qui vivent ici, comme si de rien n’était ! Il est 14 heures, je fais les quelques kilomètres qui me séparent de mon étape du jour. Un village perché sur un piton rocheux incroyable. On le voit de loin ! L’accès est laborieux, comme d’habitude. Une fois la voiture posée, je me délecte pendant deux heures à visiter ces ruelles qui serpentent entre d’énormes blocs de granite. Au sommet, il y a des vestiges d’un château construit lui aussi sur les blocs gros comme des maisons. C’est hallucinant !

Monsanto

Comme hier, je me sens chanceux de profiter pleinement de ce site somptueux … qui s’appelle MONSANTO !!!

 

Les photos du jour

Un endroit, un moment, une lumière …

Je quitte Elvas dans une petite brume matinale, en sachant que cette journée ne sera pas la plus folle du périple. Mais cette lumière dans la brume donne au paysage un aspect intrigant, et ses prairies parsemées de chênes lièges sont toujours captivantes. Premier arrêt à Monforte … je flâne une bonne demi-heure … rien de passionnant ! Je continue vers Alter Do Chao et dès l’entrée du village, le château fait impression !

château de alter do chao

Mais, après sa visite qui ne vaut que par les points de vue du haut des tours, je me rends vite compte que ce village endormi (mais il n’y a pas un chat dans les rues !) ne va pas m’occuper toute la matinée. Je trouve donc une épicerie pour acheter gâteaux secs et bouteille d’eau et décide d’aller faire la petite balade de la Serra Sao Mamede. Sur la route, je craque encore pour ces paysages captivants.

Au bord de la route …

La balade consiste à monter au point culminant de cette Serra pour y trouver un point de vue magnifique. 2 heures tranquilles sous une température idéale et un ciel d’un bleu profond !

Donc, une journée dite « faible » sans être déplaisante. Une demi-heure pour me rendre à ma destination du jour ; Marvao (prononcez Marvon). D’abord, la petite frayeur habituelle pour pénétrer dans un village médiéval en voiture … et la porte, déjà, impressionne ! Je trouve de suite mon hôtel, me gare devant et pars visiter les lieux car la lumière est belle et la situation de ce piton rocheux est prometteuse. Et c’est encore mieux qu’espéré. Je l’ai déjà écrit au Maroc, en Colombie : cette sensation unique d’être au bon endroit au bon moment.

Un endroit, un moment, une lumière …

J’emprunte des ruelles et des escaliers pour me rendre au château. Juste avant le château je visite un mini musée installé dans une petite église où il y a un très vieux retable de toute beauté !

Intérieur du musée. Un joli très vieux retable et des azulejos du 18ème

Concernant le château, l’histoire est toujours la même ; fondation romaine, place forte maure, édification des remparts supplémentaires par Alphonse et son fils Denis 1er … vous connaissez la chanson !

Mais quel site ! C’est époustouflant. Les ruines sont superbes, la restauration sobre, tout est réuni pour un grand moment. Je ne sais plus où donner de l’objectif ! Mais à part le château, c’est tout le village qui est d’une esthétique redoutable ! Je ne vais pas vous en faire des tonnes, mais que ce fût rude de ne pas garder les 80 photos ! Le choix drastique a été fait, rassurez-vous !

L’église … le château

Du coup, à peine à la bourre pour mes heures de numérique !

 

Les photos du jour

L’Alentejo … mais que c’est beau !

Ceux qui me connaissent, savent mon goût pour la montagne, mais je dois être un homme des plaines ! Ces paysages à peine vallonnés que je traverse depuis 3 jours me ravissent littéralement. Ces immenses étendues herbeuses pointillées de chênes lièges, d’oliveraies et de quelques vignes, je trouve cela d’une esthétique folle.

Et c’est justement, parmi les chênes liège que se cache à quelques kilomètres de Evora un cromlech extraordinaire ; « Le cromlech des Almendres.

Cromlech des Almendres. Ce spectaculaire ovale de pierres dressées, à 15 km à l’ouest d’Évora, est le plus important groupe mégalithique de la péninsule Ibérique, un lieu magique.

Ce spectaculaire ovale de pierres dressées, à 15 km à l’ouest d’Évora, est le plus important groupe mégalithique de la péninsule Ibérique, un lieu magique. Il comprend 95 monolithes arrondis en granit, dont certains gravés de signes symboliques, disposés sur un terrain pentu. Ces mégalithiques ont été dressés à différentes périodes, selon une orientation astronomique approximative, et servaient probablement à des assemblées ou des rites sacrés à l’aube du néolithique »

Voilà pour les explications du Lonely Planet … Moi, seul dans cet endroit empreint de magie … j’ai adoré !

La voiture un peu moins, car les 5 kilomètres de chemins sont ardus ! Et j’ai repris avec délectation les petites routes qui longent les oliveraies et les exploitations de chênes liège … jusqu’à la place forte d’Evoramonte.

Vue des remparts d’Evoramonte

Encore un promontoire occupé par les romains, les Maures, les musulmans et enfin la royauté portugaise … Si le château (fermé) est aux armes de Bragance, il est surtout très moche. Mais que l’endroit est spectaculaire ! Une vue imprenable sur les alentours !

Par contre, Estremoz m’a beaucoup moins conquis. Ville où l’on exploite le marbre depuis l’antiquité, les rues en sont pavées, elle est dominée par un palais dont les premières pierres furent posée par Denis 1er … le fils de Alphonse ! Donc 13ème siècle. Très remanié par la suite, il abrite désormais une « pousada ». Et pour finir, Elvas … à peine plus à l’est. Après un steak-frite, j’entame une flânerie dans ce joli bourg plein de charme au calme surprenant ! Mais Elvas vaut surtout pour ses remparts HALLUCINANTS !!!.

Les remparts qui entourent la ville couvrent trois périodes ; les premiers furent édifiés au VIIIe siècle à l’arrivée des Maures et les deuxièmes fortifications musulmanes datent des Xe et XIe siècles (et au-delà).

« Les remparts qui entourent la ville couvrent trois périodes ; les premiers furent édifiés au VIIIe siècle à l’arrivée des Maures et les deuxièmes fortifications musulmanes datent des Xe et XIe siècles (et au-delà). Les derniers (la majeure partie de ce qu’on voit aujourd’hui) furent construits au XVIIe siècle dans le style des défenses de Vauban. »

A force de flâner sur les remparts, l’heure tourne ! Je fais un crochet par le « forte de Graça » qui est fermé le lundi mais qui offre une superbe vue sur la ville de Elvas.

En fait, je suis à peine pressé car je dors ce soir dans une superbe exploitation qui m’a fait une « promo » de ouf … et j’aimerais en profiter un peu !

Quinta de Santo Antonio

Les photos du jour

Je n’ai pas vu Caésaria

Bon, la blague m’a un peu été soufflée…

Mais Évora c’est chouette ! Surtout le dimanche matin à 09h00 quand on a l’impression d’être le seul touriste dans la ville !

Parce que c’est un peu excentré, je commence par l’aqueduc. Les ruelles pour s’y rendre sont charmantes et merci au GPS ! L’aqueduc est en ville, difficile pour avoir une jolie perspective ! De plus le ciel est voilé … tant pis pour les belles lumières !

L’aqueduc fut conçu par Francisco de Arruda, l’architecte de la fameuse tour de Belém à Lisbonne, pour acheminer de l’eau propre à Évora et construit dans les années 1530

Je le longe un moment pour me diriger vers le temple romain. Si, si, il y a un temple romain en plein centre-ville d’Évora ! Il n’est pas spectaculaire, main quand même ! Je cherche deux endroits intéressants à visiter … mais ils sont clos à cause du covid ! J’entre donc au musée d’Évora. Très joli musée avec de belles stèles funéraires romaines et autre « plaques » commémoratives datant des 1er et 2ème siècle. La pinacothèque est à l’étage et couvre surtout la Renaissance. A ma grande surprise, beaucoup de l’école flamande ce qui n’est pas fait pour me déplaire ! Mais il y a surtout les 13 pièces du retable de la chapelle principale de la cathédrale d’Évora ! Une splendeur absolue datée de 1500 !

Et on est si loin des « mater dolorosa », des Christs sanguinolents du 18ème !

Justement, puisque l’on parle de cathédrale, je sors pour m’y rendre … et il pleut ! La cathédrale est à côté, heureusement, je prends mon billet et commence la visite par les toits … et il fait beau ! Ou presque ! Donc une jolie vus sur les alentours, bien entendu. La visite comprend ensuite le cloître qui est de toute beauté ! C’est un cloître gothique, je préfère le roman, mais il est très beau. La cathédrale est elle aussi jolie, vu qu’elle n’est pas surchargée ! Pour finir, il y a bien sûr, le « trésor ». Je fais vite, mais il y a quand même de belles choses, surtout un triptyque en ivoire du 16ème … magnifique !

Au musée de la Sé d’Évora : « Vierge du Paradis ». Triptyque en ivoire du 16ème siècle

Malgré la météo maussade, je continue à flâner dans cette ville que les touristes ont maintenant investit. Tant et si bien que devant la « capella dos ossos » il y a une queue de « ouf » ! C’est une chapelle assez macabre faite essentiellement avec des ossement. Enfin, il parait, parce que là, je fais l’impasse. La météo se dégage ce qui me permet de repasser par des endroits vus sous la pluie, comme la praça Giraldo. Je déjeune d’un riz au canard, flâne encore au hasard …

Ruelle à Évora

et retourne à l’hôtel de ce matin pour récupérer mon bagage et investir mon hôtel de ce soir ! A 15h30 ! Je vais pouvoir faire mon travail numérique en toute sérénité ! Ben la chambre est belle mais le Wi-Fi tout pourri . Donc, je passe 1H30 assis par terre dans le couloir où le Wi-Fi est un peu meilleur pour télécharger mes photos !!

 

Les photos du jour.

Alentejo ne déçoit pas.

D’abord, ce matin le ciel est limpide ! Avec le vent d’hier, ce n’est pas étonnant ! Je vais prendre ma dose de sucre à la pâtisserie pour le petit-déjeuner et ça roule ! J’ai des kilomètres à faire aujourd’hui ! (200 environ).

Je quitte donc Mertola pour Alqueva. La route est splendide. C’est peut-être la première fois que ce n’est pas montagneux. Je roule lentement pour m’arrêter prendre des photos sans faire fumer les pneus !

Sur la route entre Mertola et Beja

Il y a des chênes lièges magnifiques, des oliveraies et après Beija, des vignobles. Je fais un détour par Alqueva, petit village sympathique. Le calme de la campagne un samedi matin. Le bruit des cloches, des sonnailles, les gens qui s’interpellent et discutent au milieu de la rue. Tellement peu de voiture qui circulent ! Alqueva est aussi la commune sur laquelle a été construit un barrage qui forme une vaste étendue d’eau.

Barrage d’Alqueva

Direction Reguengos de Monsaraz … rien à y voir. Et surtout Monsaraz. Un village médiéval magnifique perché sur un éperon rocheux – bien sûr – dominé par une forteresse – bien sûr. Pour ceux qui ont de la mémoire, j’ai déjà évoqué le Roi Alphonse 1er, fondateur de l’empire. Son fils Denis 1er consolida celui-ci en faisant édifier une ligne de défense dont ce château faisait partie. Il a donc été bâti en 1310. Ce village, un peu touristique est vraiment très agréable.

Monsaraz

Je reprends la route pour voir, juste à coté, des cromlech et des menhirs. Il y en a partout dans la région !

Menhir près de Monsaraz

Puis la route pour atteindre Évora vers 15h30. Évidemment des difficultés de stationnement et surtout la queue à l’hôtel pour récupérer ma chambre. Celle-ci est triste à mourir, les meubles sont cassés ! Je change pour une chambre sans rideau et sans couverture ! Heureusement qu’ils n’ont plus de place pour demain, je serai heureux de changer « de crémerie » !

Par contre, un bon Wi-FI !

Les photos du jour

Je quitte l’Algarve pour l’Alentejo

Pour tout dire, en préparant ce parcours, je « comptais » beaucoup sur le Parc national de Peneda-Gerês ET sur l’Alentejo ! Mais aujourd’hui la météo est capricieuse, venteuse. Et il me reste à visiter Tavira aux commentaires tellement flatteurs dans les « bouquins » … Je trouve à me stationner juste sous la château que je visite en premier. C’est une ancienne citadelle maures dont il ne reste plus que les remparts avec un gentil jardin à l’intérieur. Il y a trois églises à visiter à Tavira, celle juste à coté du château n’est pas encore ouverte. Je continue donc ma flânerie jusqu’au centre animé, en particulier la « Praça Da Républica », au bord du fleuve où aboutit le pont dit « romain ». S’il y a eu un pont romain, celui-ci date du 17ème siècle. Quand Tavira était prospère, c’est sur cette place que se tenait le marché aux poissons et aux esclaves.

Je vais visiter ensuite la « Igréja da Misericordia » ; très jolie, relativement sobre avec de jolis azuléjos.

Des 3 églises réputée de Tavira, c’est la seule que j’ai trouvé jolie. Les autres, faute de moyens après le tremblement de terre de 1755 furent rénovée « à l’économie » !

Je remonte vers le château et visite l’église voisine qui ne présente aucun intérêt. Le sud du Portugal a été dévasté en 1755 par un tremblement de terre très puissant. Toutes les églises ont été détruites … et n’ont pas toujours été reconstruites avec le lustre d’antan car les moyens se mirent à manquer.

Et voilà … Moi qui pensais passer une grande partie de la journée à Tavira, à 10h45, je suis au volant pour quitter l’Algarve vers Mertola. Je suis à 1.800 kilomètres de chez moi, maintenant, je ne vais faire que me rapprocher ! Donc, une bonne heure de route à travers des paysages sauvages et âpres. La météo changeante donne parfois des lumières étonnantes. L’idée, depuis Mertola, était d’aller faire une jolie balade pour profiter du Parque Natural Do Vale Do Guadiana au cœur duquel est juché Mertola. Mais la météo empire, aucune envie de lutter contre le vent et parfois la pluie ! Et puis, à Mertola il y a à faire ! Je me mets en quête de ma chambre d’hôtes et là ce fût l’angoisse ! C’est une ville médiévale en pente, pas toujours bien pavée, pas du tout faite pour ma voiture. Je me fais des sueurs pour passer des endroits où le train arrière patine sur les pavés. Parfois, je descends de voiture pour aller voir si ça passe ! Mais j’y suis arrivé !

Pour arriver à la chambre d’hôte peinte en orange et blanc !

Il est trop tôt pour récupérer la chambre, je pars donc à la visite de cette petite ville extraordinaire ! J’ai même droit à quelques éclaircies pour faire des photos. Je visite le château, c’est encore un peu la même chose … construction maure mais sur des bases romaines cette fois ! Je calme mon estomac avec une pizza immonde et reprend ma visite. Il y a quelques jolis musées parait-il. En passant devant l’office de tourisme, j’apprends qu’ils sont tous fermés ! Beaucoup d’entre eux, trop exigus, ne peuvent suivre les normes Covid19 ! Ben voilà !

Mertola

A 16h00 je suis dans ma chambre ! A 18h00, mon travail sur les photos est terminé, plus qu’a les « envoyer » par Wi-FI … Ben non ! Wi-Fi trop faible !

Donc, les photos vous les aurez demain … si tout va bien

Ou alors … vers 18h45, un « filet » de Wi-Fi me permet de charger les photos … en 2 heures ! Je vais me faire un restau pour me calmer et reviens à 22 heures pour mettre en ligne !

On a pas une vie facile !!

Les photos du jour

Arrière pays de l’Algarve

(Rappel : les abonnés qui me lisent sur leur boite mail, ne bénéficient pas de toutes le fonctions du site …)

 

Je savais la journée « chargée », j’étais donc sur la route dès 8h40.

Pour m’écarter des zones touristiques trop fréquentées et trop urbanisées. Direction nord-est pour me rendre dans un petit village recommandé par « gotoportugal ». La route pour s’y rendre m’aurait rendu malade si ce n’était pas moi qui conduisais ! Donc, Alte est un village sympa, rien de plus.

Dans l’arrière pays de l’Algarve à Alte

A 9 kilomètres de là, il y a une belle balade à effectuer au « Rocha Da Pena ». Juste sur le parking du départ, deux françaises qui viennent d’en terminer m’en disent le plus grand bien ; 10h30, c’est parti ! Une belle balade en effet sur un promontoire qui domine tous les environs. Il y a même une vue jusqu’à l’océan.

Balade au Rocha da Pena

Coté végétation, c’est presque la même que dans les calanques de Cassis. Beaucoup de « terra rossa », cette argile rouge de décalcification si caractéristique. Au sommet, des vestiges de remparts datant de l’âge de fer. A 12h30, je reprends la voiture pour visiter Loulé, le chef-lieu de cette région. D’abord je me restaure un peu, parce que j’en ai marre de sauter mon repas de midi ! Sinon, Loulé, c’est mignon comme tout ! Le château ne se visite pas, par contre au début du 20ème, ont été construites des halles en style « art nouveau » qui valent le détour.

Bel exemple d’architecture « art nouveau » de 1908 ; le marché municipal.

Vu aussi une petite chapelle du 17ème, très jolie !

Les azulejos sont eux, du 19ème !

C’est à ce moment que j’ai décidé de ne pas visiter Tavira aujourd’hui. C’est parait-il très joli et je n’ai pas envie de le visiter au pas de course ! Il faudra que je revienne un peu sur « mes pas » depuis Monte Gordo où mon hôtel m’attend. Mais je prends le temps d’aller voir le littoral lagunaire au sud de Porto. Et ce fût encore insupportable ! Le littoral totalement envahi de résidences sur la plage, les parkings bondés … que je n’ai pas pu descendre de voiture ! Heureusement que j’ai du temps à perdre ! Voilà, 40 minutes plus tard je prenais possession de ma chambre d’hôtel sans âme … mais pas chère ! A quelques encablures de l’Espagne.

Les photos du jour