Florence Jour 6

Cette journée devait être consacrée, ou presque à Brunelleschi. Cet architecte inventif faisait l’admiration des princes Médicis. On retrouve son nom un peu partout, à Santa Croce entre autres. Jeune, alors orfèvre, il est recalé en 1401 sur le concours pour graver les portes de bronze du baptistère. 14 ans plus tard, il prendra une éclatante revanche est étant nommé architecte du Duomo ou Cathédrale Santa Maria del Fiore. Mais le challenge résidait à couvrir un espace de 45 mètres de diamètre à une hauteur de 36 mètres. Cela interdisait les échafaudages fixes et les voutes de soutient de charpentiers. Il a gardé secret toutes ses astuces et ce n’est qu’au début du 21ème siècle que ses secrets ont été validés sur une maquette à échelle 1/4 !! Bref, le « bonhomme » est fascinant !

Donc, avec des « sésames » pour la coupole à 12h45, je pars sans me hâter faire d’abord la visite du baptistère Saint-Jean. Il est en travaux de rénovation depuis des années et cela gâche un peu. Les fresques du plafonds ne sont pas visibles !

 

Intérieur du baptistère Saint -Jean … en rénovation depuis des années
Les plus célèbres portes du baptistère sont les portes en bronze conçues par Ghiberti pour l’entrée est. (et non pas Brunelleschi !) Il s’attela à ce travail plus d’un quart de siècle, de 1425 à 1452. Une composition extraordinaire en 10 panneaux

Certes, le centre-ville est quelque peu engorgé à cause du marathon de Florence qui se courre dans le vieux Florence, mais je ne pense pas que ce soit la raison de la fermeture du Duomo au public !! Donc, j’ai un peu les b….s quand je monte au campanile ! En gros 400 marches ; ça fait marcher le cœur, les cuisses et les genoux ! Bon, avec une météo irréprochable comme aujourd’hui, ça vaut vraiment le coup !

Panorama du campanile Giotto ; la façade blanche de Santa Croce et le campanile du palazzo musée du Bargelo

A la redescente, je suis carrément en panne ! J’ai presque deux heures à « tuer » avant la visite de la coupole … Je décide donc de profiter du spectacle des courses du jour. Parce qu’il y en a pour tout le monde, pour tout les âges, de la marche ou de la course. Sur des parcours différents ce qui crée un beau b…el ! Je repasse au duomo après l’office … on ne sait jamais ! Peine perdue ! Toujours interdit au public ! Il est midi, je me mets donc à la recherche d’un restau susceptible de me servir un plat de pâtes en 45 minutes. Commande passée avec le sourire à 12H05 … et à 12H35, toujours rien ! Je suis donc parti le ventre creux sous les lazzis de la patronne qui me traitait de « sale français » ! Ambiance !

Donc, à l’heure, à la porte d’entrée latérale du duomo. Vérification des billets, de l’appareil photo et sur 20 mètres nous passons dans le transept du duomo … ben, c’est pas terrible ! Envolés mes regrets ! Nous commençons à gravir les 400 marches … Et là, grosse déception : aucune explication, aucun commentaire ! NADA ! Alors, je vous mets en copie le wiki qui va bien ;

À Santa Maria del Fiore, Brunelleschi s’inspire directement de l’architecture antique (coupole du Panthéon de Rome) : la coupole est construite sur le principe de la chaînette renversée et en se servant d’échafaudages mobiles, plutôt que de cintres comme le voulait la tradition médiévale.

Pour résoudre le problème de la poussée, il place les briques en chevron (technique dite spina di pesce (arête de poisson), qui est une technique de construction héritée des Étrusques) et imagine un système de double calotte.

Mais tout ça, je le savais déjà et je voulais que l’on me le montre ! Ben non ! Sniff

Une coque extérieure octogonale sert de couverture, et, entre les deux, se love l’escalier (463 marches) qui permet aux visiteurs de grimper au sommet

Donc, grimper entre les deux coques devra suffire comme expérience. Puis le panorama exemplaire, quand même. (c’est évidemment quasi le même que celui du campanile !!)

Panorama du haut de la coupole. Forcément, c’est un peu la même chose que du haut du campanile, là, juste devant !

L’intérêt, c’est aussi de voir de près les fresques qui sont à 40 mètres du sol !

les fresques du Jugement dernier (XVIe siècle) sont signées Giorgio Vasari et Federico Zuccari.

Voilà, un peu frustré, je me dirige vers mon hôtel au milieu des concurrents des différentes courses maintenant terminées. Ils portent toutes et tous une couverture de survie sur les épaules. Ce sont deux concurrents français qui m’ont confirmé que l’organisation leur avait offerte généreusement. 9.000 concurrents ! 9.000 couvertures de survie … que vont-elles devenir ?

Chaque participant – 9.000 – recevait une couverture de survie à l’arrivée. J’aimerais que l’on me dise ce qu’elles sont devenues …

Voilà, j’en ai fini avec Florence. Je suis resté un jour de trop, c’est certain et j’ai appris que l’architecture renaissance italienne ne me plaisait guère. Mais les maîtres que sont Caravage, Giotto, Ghirlandaio ou Botticelli laissent sans voix.

Un coup de cœur pour le monastère San Marco décoré par Fra Angélico. Sa peinture sans afféteries m’a beaucoup touchée !

Demain, 10 heures de trains !

Les photos du jour :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.