J’ai du mal « a décoller » ce matin ! Un super petit-dej’ me donne la pêche et à 9h30, je suis au terminal de métro à 150 mètres de l’hôtel. C’est en fait un super tramway ! J’achète 1 billet aller et c’est parti ! C’est parti pour 25 minutes de transport … pour faire 7 kilomètres … J’arrive à la grosse gare de correspondance de « Trinidade » et achète sans peine un billet illimité pour 3 jours. Je suis avec le smartphone une ballade qui m’a l’air complète et répondre à mes goûts.
Premier étape ; le marché de Balhao ! Ben … heuuuu … c’est un bloc tout effondré en complète restructuration ! Déjà, ça c’est raté, moi qui adore les marchés ! La visite se poursuit dans des rues commerçantes qui ne « m’enflamment » pas vraiment. Puis la chapelle de Los Almas m’étonne par sa surcharge d’azulejos extérieurs.
L’intérieur est à ch…. ! A peine plus loin, vient l’église Sao Ildefenso. Remarquable elle aussi, uniquement pour ses azulejos. Pour compléter, le clou du spectacle, c’est la gare Sao Bento ! Le hall est à voir absolument pour ses azulejos spectaculaires ! Je n’en avais jamais vu de pareil depuis Séville ou la « casa de azulejos » de Mexico !
C’est peut-être le moment d’un petit briefing sur le azulejos :
Le mot « azulejo » vient de l’arabe al zulaydj, زليج, « petite pierre polie ». Il s’agissait au départ d’imiter les mosaïques romaines, assemblages de « petites pierres polies ». Le mot « zellige », technique de revêtement utilisée en Afrique du Nord, a la même étymologie. La technique de l’émail stannifère (avec de l’étain) opaque fut apportée par les berbères lors de leur occupation. Les premiers azulejos figuratifs sont peints à Séville vers 1500 par Francesco Niculoso, potier italien originaire de Pise. La chapelle de l’Alcazar de Séville ou le retable du monastère de Tentudia sont des exemples encore visibles de panneaux d’azulejo de Niculoso. Cet art du carreau de faïence décoré se développera ensuite dans toute l’Espagne, puis au Portugal. En parallèle, l’usage de carreaux de faïence décorés s’est développé en Flandres, d’abord à Anvers autour de 1500, puis à Delft.
La Sé catédrale, qui ressemble à une forteresse ne m’a pas enthousiasmé non plus, sinon une belle vue en haut des tours …
A ce stade, j’étais un peu morose. Mais, c’était avant de traverser le Douro sur le pont Luis 1er Pont à deux étages ; celui du haut est emprunté par les métro/tramways et celui du bas par les automobiles.
La vue est vraiment sympa, et l’on découvre, sur la rive sud du Douro, le quartier Vila Nova do Gaia où sont regroupés tout les chais de producteurs de Porto. Impressionnant ! Après avoir ingurgité un sandwich, je suis des petites rues qui me descende du haut du pont aux rives du Douro. Ça sent toujours le vin par ci, par là. Les grosses maisons rivalisent pour faire de leur établissement un lieu où
- on vend
- on déguste
- on mange
- on fait des colloques
- on propose des croisières sur le fleuve
Le tout est absolument charmant, chaleureux et pas trop envahi de touristes. Par le pont bas, je repasse au nord du fleuve, quai Ribeira. C’est magnifique, mais cette fois il y a du tourisme massif !
J’admire les anciennes caves le long des quais avant de finir ma journée à l’église Sao Francisco. Le baroque extrême ! Tout ce que je déteste, mais qu’est-ce que c’est impressionnant ! En prime, il y a des catacombes ! Une vitre installée dans le sol permet de voir l’entassement d’ossement !
Voilà, il me faut une heure pour rejoindre mon hôtel et m’atteler au boulot numérique ! (sans parler de mon « provider » qui me fait des misères !)