Vu les températures ambiantes de ces derniers jours, je crains un peu la ballade que je voudrais faire aujourd’hui ! Je me hâte donc (à peine !) pour sortir de l’hôtel avant 9 heures quand le petit-dej’ n’est, de toute manière, servi qu’à 8 heures. Je repasse donc par Soajo et continue vers le nord sur la route de Castro Laboreiro.
Après une certaine altitude, je retrouve la lande granitique et aussi, sur cette route tortueuse, de superbes points de vue !
J’arrive dans le tout petit village de Gavieira, ma destination ! Une galère pour passer la voiture dans les ruelles, mais j’y parviens, me gare à la sortie et à 10H15, je suis en marche ; il fait 25°. La ballade est charmante dans les feuillus caractéristiques de ce milieu granitique. C’est ainsi que je dérange une dizaine de sangliers ! Je trouve de nouveaux des rochers spectaculaires.
Et puis, c’est bon de marcher seul dans ce bout du monde ! Progressivement, je monte jusqu’à un autre petit village, tout aussi endormi.
Là, sur la place de l’église, je remarque un papy qui semble bricoler assis. Je m’approche … il se coupe les ongles de pied avec une paire de tenailles ! Je n’ai pas osé prendre la photo ! La descente est à peine raide, par des chemins muletiers, seules des vaches locales bien fournies coté cornes, me tiennent compagnie. Je retrouve la voiture vers 13h30 … il fait chaud ! Ma bouteille de 1,5 litres a juste suffit ! Je continue ma progression automobile jusqu’à Castro Laboreiro. La route est spectaculaire. Mais j’ai faim et soif ! Je me restaure dans ce village à peine touristique. Je visite un pont romain quelques centaines de mètres en-dessous du village.
Il aurait été construit au 1er siècle et remanié au 12ème … Et je redescend cette même vallée nord/sud par une autre route. Je me trompe dans un tout petit village, je fais confiance au GPS et suis les ruelles avec une grande précaution, mais je fini par frotter l’aile arrière droite contre un mur ! Et merde ! Bon, ce n’est que de la peinture, on reste positif ! Sur cette route plus que secondaire je fais la rencontre d’une femme qui marche sac au dos sur le bas-coté … gauche. Je charge son gros sac à dos dans le coffre et son odeur de sueur sur le siège passager. Elle est portugaise, parle un peu anglais et semble avoir un besoin impérieux de se rendre à Porto pour prendre le train. Je n’arrive pas à savoir si elle est SDF ou routarde … en précarité, c’est certain. Mais 25 minutes plus tard, j’aimerais chercher à pied un village abandonné dont je n’ai que les coordonnées GPS. Nous sommes maintenant sur la route principale, je la laisse à un croisement. Elle a des sanglots dans la voix … Cette femme a des choses à porter bien plus lourdes que son sac à dos. Je me mets en quête du village abandonné indiqué par « gotoportugal », encore lui ! Il n’est indiqué nulle part. Je n’ai que les coordonnées GPS. Mais comme elles sont exactes, je trouve ces vestiges, témoignage de l’exode massif des années 60/70 pour fuir la famine et Salazar ! Ce hameau s’appelle Branga de Bordença.
Ça m’a juste couté 1 heure de marche supplémentaire, mais c’était un joli témoignage de pierres ! En repartant en voiture, j’ai roulé doucement sur quelques kilomètres. Je n’ai pas revu la femme mystérieuse.
ET voilà ! Encore une belles journée ensoleillée de passée !